Interview : “La sortie de l’AES est faite , le vin est tiré, aux Maliens de le boire” Cheick Ahmed Thera du parti JÈKA BAARA

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Leader favorable à la transition du Général Assimi GOÏTA, notre interlocuteur a bien voulu nous parler de la rupture avec la CEDEAO, ainsi que des perspectives de sa formation politique. Dans la foulée de la médiation du Ghana pour un retour de l’AES, le président Thera mettra en garde également sur la révision de la charte des formation politiques

Le Témoin :  Qu’est ce qui a motivé la création de votre parti?

Cheick Ahmed Thera : Tout d’abord, nous étions une association avec pour mission d’aider le Mali Kura ( Mali nouveau, ndlr) prôné par les autorités de la Transition. On est implanté dans 37 cercles et notre mémorable meeting dans la région de Ségou a motivé nos cadres à changer de statut.

Après la création du parti en 2023 dans l’euphorie du référendum souverain, des chefs de village aux maires et diverses sensibilités de la nation, la préoccupation régulièrement évoquée fut celle de l’emploi. On note par exemple que de 18 à 62 ans, on a 5 millions de bras valides dont 400 000 inscrits à la sécurité sociale. De quoi conduire JÈKA BAARA à être un parti travailliste avec pour slogan “un village, une entreprise”. On s’inspire du modèle chinois qui reste progressiste et fidèle aux aspirations du peuple.

LT : Dans ce contexte d’insécurité, est ce que JÈKA BAARA a accès au terrain ?

CAT : Nous sommes présents dans tous les cercles du Mali et avons organisé, depuis fin 2024, nos rentrées politque à Bamako, Segou et Kayes. On vient d’ailleurs de clore l’étape de la région de Sikasso, le 22 février dernier, et prévoyons d’aller à Gao après le mois saint du ramadan. Il importe d’amener les dignes fils du Mali autour d’une table et prôner la sensibilisation des forces vives de la nation.

Les divergences sont récurrentes alors que les USA ou la France savent parler le même langage sur tout ce qui touche la vitalité de leur territoire. C’est le sport où on est toujours unis et notre famille politique tentera de faire pareil sur les grands débats publics.

LT : Les autorités viennent d’entamer la révision de la Charte des partis politiques. Est ce que vous êtes favorables à cette réforme ?

CAT : Tout change et évolue, donc la révision s’impose. Toutefois, des critères s’imposent car l’accent est parfois mis sur le nombre des partis politiques. On ne doit pas interdire à un Malien de créer son parti car la 3ème République est née d’une forte demande populaire ayant conduit à la démocratie multipartite.
Les attentes sont nombreuses et les enjeux sont à cerner pour ce qui est des innovations en vue.

LT : Après le départ formel de l’Alliance des États du Sahel dans CEDEAO, que doit-on retenir du divorce?

CAT : La sortie est faite, le vin est tiré et on demande aux Maliens de le boire. Notre bureau Exécutif estime que l’AES doit remplacer totalement la CEDEAO dans le Sahel et s’ouvrir aux pays désireux d’adhérer. Il faut que cette inclusion soit saine loin des implications extérieures de la France et de ses alliés que nous comptons bien marquer de près, en restant vigilants au nom de la souveraineté nationale retrouvée.

Chaque rupture entraîne des difficultés qui sont passagères, mais l’essentiel est que tout le monde se mette ensemble et oublie désormais la CEDEAO qui aura failli à ses missions : elle n’a pas été en mesure de répondre aux attentes des peuples du Sahel qui sont décidés à se prendre désormais en main.

Propos recueillis par Kéita Idrissa

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2 COMMENTS

  1. SALE KINGUIBATARD

    LES RUES DE BAMAKO SONT DÉGUEULASSES ET NAUSÉABONDES , AUX MALIENS DE LES NETTOYER

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