Lors de récentes sorties, certains responsables politiques ont soulevé des griefs contre la gestion des affaires publiques par les autorités de la Transition.
Pour de nombreux leaders de la classe politique, une Transition appelle nécessairement une gestion concertée des affaires de la Cité. Cela n’est pas le cas depuis bientôt cinq ans, avec le pouvoir du Général d’Armée Assimi Goïta.
Pour le président du Comité stratégique du M5-RFP/Malikura, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, le principe de la concertation des forces vives est loin d’être observé, depuis l’entame de la transition en cours. « Janvier 2024, les autorités de la transition annonçaient deux grandes décisions, sans aucune forme de concertation ni de consultation d’aucune force vive de la nation : la fin de l’Accord dit d’Alger (APR) avec effet immédiat et l’ouverture d’un dialogue direct inter-maliens, ainsi que le retrait de la CEDEAO. Il y a lieu de relever les atteintes aux droits et libertés, une économie à la peine, des acquis sécuritaires et une insécurité humaine aggravée », indiquait-il récemment.
Il s’est, au nom de ses pairs du M5-RFP/Malikura, appesanti sur quelques points saillants de la vie nationale, au cours de l’année écoulée. Le premier de ces points, a-t-il souligné, concerne la situation sécuritaire. « La brillante libération de Kidal et celles d’autres localités constituent assurément des acquis, que nous avons salués avec fierté et enthousiasme, tout comme nous avons apprécié la montée remarquable en capacité des FAMAs ainsi que l’accroissement de leur efficacité opérationnelle », a-t-il relevé. Avant de souligner qu’il y a lieu de relever « la persistance et même, dans certains cas, la détérioration de la situation sécuritaire, dont souffrent toujours les populations maliennes, que ce soit au nord, au centre, dans le Sahel occidental ou même à Bamako, qui fut victime d’une attaque meurtrière le 17 septembre dernier. Et récemment l’attaque perpétrée contre un convoi sur la route Ansongo-Gao illustre cette persistance ». Comme pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire dans sa globalité. L’on se demande alors comment expliquer ce péril sécuritaire, alors que des militaires sont à la tête du pays depuis bientôt 5 ans, avec l’affectation d’énormes moyens financiers à l’outil de défense.
Ces critiques sont formulées par d’autres leaders politiques, comme Housseini Amion Guindo de la CODEM et de l’Alliance Espérance Jigiya Kura. Celui-ci martèle à qui veut l’entendre que la véritable priorité de la Transition c’est la sécurité. Et de préciser que les autorités doivent y consacrer toutes leurs énergies et ne pas distraire avec des poses de premières pierres et autres initiatives non-prioritaires ?
En outre, soutient l’ancien PM Modibo Sidibé, « la précarité et la souffrance de certains de nos compatriotes, dont la situation exige la solidarité de la Nation ». Pour plaider la cause des réfugiés, des déplacés climatiques, singulièrement les victimes des inondations.
Pour le leader du M5-RFP/Malikura, face à cette situation le Comité Stratégique du mouvement exhorte une fois de plus les autorités de la Transition à poursuivre les efforts indispensables de mise en condition idoine des FAMAs dans l’accomplissement de leur mission, tout en gardant à l’esprit que la lutte contre le terrorisme ne saurait se limiter à l’option du « tout militaire »
Par ailleurs, d’autres leaders de partis politiques relèvent des insatisfactions sur la gestion du pays dans plusieurs domaines. C’est le cas, entre autres, des responsables de l’ADEMA-PASJ, du RPM, de l’URD, qui estiment qu’il urge que les autorités organisent un dialogue avec les forces vives autour des sujets brûlants de la Nation.
En plus de la situation sécuritaire préoccupante, les questions de la création de l’AES et du retrait de la CEDEAO, la vie chère, le maintien en prison de plusieurs cadres politiques suscitent des réserves de ces acteurs politiques.
Boubou SIDIBE
Bouboutigua personne ne va organiser des reunions de concentration avec les forces corrompues comme l’ ADEMA-PASJ, RPM, FARE, CNID, UDD, SADI, YELEMA, PARENA, etc.. des politiques qui ont democratise la corruption au Mali de 1992 a 2021 et ont fait perdre au Mali les 2/3 de son territoire. Vive la Transition et vive la Confederation des Etats du Sahel.