- Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
- Monsieur le Président du Conseil national de Transition ;
- Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Monsieur le Ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Monsieur le Président du Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale ;
- Messieurs les représentants des autorités religieuses et des légitimités
- traditionnelles ;
- Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique, consulaire et des organisations internationales accréditées au Mali,
- Mesdames et Messieurs les Responsables des Organisations de la société civile ;
- Distingués invités,
Mesdames et Messieurs.
Il y a quelques semaines, nous procédions à l’installation du
Comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. À cette occasion, je formais le vœu de voir toutes les Maliennes et tous les Maliens y participer et s’exprimer librement.
Permettez-moi de rendre grâce à Allah le Tout-Puissant qui a
rendu cela possible et nous a permis de nous retrouver pour la phase nationale qui est l’aboutissement du processus que nous avions tous voulu entièrement inclusif.
Mesdames et Messieurs,
Des semaines durant, les Maliens se sont retrouvés dans les phases communales, régionales et au niveau de nos représentations diplomatiques et consulaires.
À tous ces niveaux, nos compatriotes n’avaient qu’une seule préoccupation : se parler en toute franchise et proposer des solutions pour sortir définitivement de la crise, recoudre le tissu social et renforcer le vivre-ensemble.
Mesdames et Messieurs,
Le Mali, considéré jadis comme un pays paisible et tranquille, s’est retrouvé depuis quelques années dans une situation conflictuelle complexe sur laquelle nous n’avions aucune emprise.
Nous avions été réduits à être des observateurs du martyre de
notre peuple, pour des raisons économiques et géostratégiques auxquelles nous étions totalement étrangers.
Nos forces de défense et de sécurité, auxquelles on avait enlevé toute capacité offensive, ne pouvaient nullement assumer leur mission régalienne de protection du territoire, des populations et de leurs biens.
C’est dans ces conditions que les contradictions habituelles entre nos populations, inhérentes à la vie socioéconomique, ont été exacerbées au point de se transformer en conflits meurtriers sur fond de complicités internes et d’instigation extérieure.
Ces conflits, de diverses natures, se sont ainsi entremêlés pour faire de notre pays une terre constamment endeuillée.
Les solutions préconisées par la communauté internationale ont plutôt contribué à élargir les zones de tension pour toucher une grande partie du territoire. Pire, il est apparu que les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour assurer l’unité nationale répondaient à un agenda contraire aux intérêts du peuple malien.
Mesdames et Messieurs,
C’est ainsi que, dans un sursaut de dignité, le peuple malien a
décidé de reprendre son destin en main et de reconquérir l’ensemble de son territoire. La reprise de Kidal et des autres villes du nord a été une illustration parfaite de ce nouvel état d’esprit. Les Maliens ont alors compris que la paix tant espérée était désormais à leur portée.
Dans la dynamique patriotique et salvatrice ainsi enclenchée, et forts de l’expérience réussie des Assises nationales de la Refondation et d’autres rencontres importantes, nous avons décidé que les Maliens se retrouvent entre eux, sans intermédiaires, pour dessiner une nouvelle architecture de la paix et de la réconciliation nationale, fondée sur nos réalités, nos valeurs et nos intérêts propres, inspirée par les trois principes qui guident désormais l’action publique dans notre pays, à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, la défense des intérêts du peuple malien dans les décisions prises.
Ainsi que je l’avais demandé, le Comité de pilotage devait tout mettre en œuvre pour rendre le processus le plus inclusif possible.
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de constater que la méthode imprimée au dialogue
par le Comité de pilotage, a obéi aux exigences liées à ses enjeux, à savoir : la paix durable, l’apaisement des cœurs et la mise en place des bases d’un développement dont les fruits devraient être profitable à toutes les Maliennes et à tous les Maliens.
En effet, il me plait de signaler tout d’abord que dans son
règlement intérieur, le Comité de pilotage s’est obligé au respect de la diversité d’opinions et de la liberté d’expression, à reconnaitre età respecter la diversité culturelle etlinguistiquedes participants et également, à l’interdiction de toute forme de discours haineux, injurieux ou discriminatoire.
Ensuite, la forme ascendante du dialogue, du niveau communal au niveau national, en passant par les Régions, le District de Bamako et les représentations diplomatiques et consulaires, devrait avoir pour effet, de permettre à tous les Maliens de s’exprimer.
Enfin, je relève que le dialogue a privilégié des discussions sur des thématiques concrètes ayant un lien direct avec tous les aspects de la vie socioéconomique et culturelle des Maliens, à savoir :
- LA PAIX, LA RECONCILIATION NATIONALE ET LA COHESION SOCIALE ;
- LES QUESTIONS POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES ;
- L’ECONOMIE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE ;
- LES ASPECTS SECURITAIRES ET DE DEFENSE DU TERRITOIRE ;
- LA GEOPOLITIQUE ET L’ENVIRONNEMENT.
Mesdames et Messieurs,
Aujourd’hui plus que jamais, notre peuple, dont je salue encore et toujours la résilience, a besoin de plus d’unité et de solidarité. C’est seulement à ces conditions que nous réussirons à vaincre l’adversité et à gagner la bataille du développement, profitable à chacune et à chacun des Maliens.
Dans ce combat historique, le peuple malien compte d’abord sur
ses propres forces. Mais il peut également compter sur l’accompagnement de partenaires sincères et sur une dynamique d’intégration réelle, portée par les peuples, qui se met en place dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel.
Mesdames et Messieurs,
Je suis convaincu que l’esprit de franchise et de patriotisme qui a prévalu au cours des phases précédentes sera de mise durant la présente. Au demeurant, je vous exhorte à renforcer cette posture afin que les synthèses qui seront faites des débats des différents niveaux puissent refléter les avis, préoccupations et recommandations formulées par les Maliennes et les Maliens.
En somme, c’est l’esprit du Mali Kura qui devra nous guider tous, pour mener à bon port le grand bateau du Dialogue inter-Maliens.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer sans adresser mes chaleureux
encouragements aux membres du Comité de Pilotage pour leur engagement patriotique. De même, je salue la sagesse et le leadership éclairé du Président du Comité tout au long de cette mission nationale qui s’achemine vers la fin.
En souhaitant un plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la phase nationale du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale.
Ensemble, nous ferons le Mali Kura.
Qu’Allah bénisse le Mali et protège les Maliens !
Je vous remercie.
La transition va terminer dans 50 ans!
L’excellence est un sacré corniaud. Bla, bla, bla… Sans intérêt.
Merci mon President pour ton patriotisme sans faille! Merci pour avoir redonne aux peuples d’Afrique leur honneur, leur dignité et leur souverainite!