Le nouvel ambassadeur saoudien à Bamako, âgé de 50 ans, arrive à une période charnière au Mali, engagé dans un processus de refondation de fond en comble. Le diplomate saoudien a présenté, hier jeudi dans l’après-midi, ses lettres de créances au Président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. Il devrait participer à porter la coopération entre nos deux pays à un niveau jamais égalé au plus grand bonheur de nos deux peuples. Il remplace désormais Khaled Mabruk Al-Khailed en fin de mission diplomatique au Mali, après cinq ans de loyaux services. Il s’agira pour Abdullah Saleh Saber de consolider les acquis dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays frères et amis.
S. E. M. Abdullah Saleh Saber ! C’est le nom du nouvel ambassadeur accrédité au Mali de Sa Majesté le Roi Salman d’Arabie saoudite. Il est arrivé à Bamako le mardi 12 novembre 2024.
Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’Aéroport international-Président Modibo Kéïta/Sénou par le chargé d’affaires de l’ambassade d’Arabie saoudite et des membres de la représentation diplomatique saoudienne.
Dès le lendemain, mercredi, le nouvel ambassadeur saoudien a été reçu par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, l’Ambassadeur Seydou Coulibaly (le ministre Abdoulaye Diop est en déplacement), à qui il a remis les copies figurées de ses lettres d’accréditation auprès de la République du Mali.
Fait rarissime pour être souligné, S. E. M. Saber a présenté 24 h après, soit jeudi dans l’après-midi, ses lettres de créances au président de la Transition, chef de l’Etat, le général d’armée Assimi Goïta. Ce qui dénote du dynamisme et de l’exemplarité de la coopération Mali-Arabie saoudite qui ne saurait s’accommoder d’une longue absence au niveau des ambassadeurs.
Né le 6 mars 1974, le nouvel ambassadeur d’Arabie saoudite au Mali est titulaire de deux masters (droit et droit de résolution des conflits) décrochés respectivement en 2006 à Brisbane en Australie et 2009 à Los Angeles.
De 2018 à sa nomination comme ambassadeur, il a occupé plusieurs fonctions dans les consulats et ambassades de son pays à l’étranger en qualité de chercheur, secrétaire consulaire, 1er secrétaire, conseiller, etc.
Il a participé à plusieurs stages de formation et de perfectionnement. Sa carrière a été émaillée aussi de participations à des réunions et conférences de haut niveau, notamment dans le domaine de la résolution des conflits, la gestion des frontières.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que les relations existant entre le Mali et l’Arabie saoudite sont fraternelles, dans le cadre d’une religion musulmane du juste milieu, d’amour, de fraternité, de justice, de paix et de cohabitation avec les autres.
Les deux pays sont liés par des liens historiques qui remontent au 13e siècle. Ils se sont cristallisés avec l’indépendance du Mali, le 22 septembre 1960, puisque le Royaume d’Arabie saoudite a été l’un des premiers pays à reconnaitre cette souveraineté et à établir des relations diplomatiques le 29 octobre, soit seulement, un mois après la proclamation de l’indépendance du Mali. Une preuve de l’excellence de ces relations à tous les niveaux. Comme réalisations de cette coopération, à titre d’exemples : la Mosquée Roi Faysal Ben Abdel Aziz de Bamako, l’octroi des bourses d’études dans les universités saoudiennes accordées aux étudiants maliens, les Manuscrits de Tombouctou, le développement de l’agriculture et les logements, le barrage de Sélingué, le barrage de Manantali, la route Sévaré-Gao, le développement des ressources animales, le bassin du fleuve Sénégal, le deuxième pont de Bamako.
Sans oublier la poursuite du financement des projets de développement, conformément aux procédures entre le Fonds saoudien de développement FSD et les autorités compétentes du Mali.
Aujourd’hui, le Royaume d’Arabie saoudite est soucieux de l’unité, de l’intégrité et de la souveraineté de la République du Mali. C’est dire que l’Arabie saoudite est un partenaire stratégique et historique du Mali dans tous les domaines : politique, sécuritaire, de développement, humanitaire et de l’éducation.
Bon vent Excellence M. l’Ambassadeur !
El Hadj A.B. HAÏDARA