Un rappel historique s’impose dans les relations entre le Mali et ’Algerie. Malgré les tensions du moment, les deux pays qui se partagent plus de 1.300 km, ont toujours entretenu des relations amicales très fortes. Et cela depuis le début de leurs indépendances.
En effet, le Mali qui a pris son indépendance en 1960, a fortement soutenu aussi bien sur le plan diplomatique, humanitaire que politique son grand voisin du nord dans sa guerre d’indépendance contre la France, une indépendance qu’elle a pu attacher en 1962.
Le Président algérien Ahmed Ben Bella a effectué une visite à Bamako en 1964. Dans le numéro de L’Essor du 26 février 1964, le reporter souligne ceci : «Une fois de plus, Ben Bella était au Mali. Venant de la République sœur de Guinée où il vient d’effectuer une visite officielle de cinq jours, Ahmed Ben Bella, Président de la République algérienne démocratique et populaire, a fait escale, hier matin, à Bamako. À 8h45, le Chef de l’État algérien a été accueilli à sa descente d’avion par le Président Modibo Kéita, secrétaire général de l’Union soudanaise-RDA qu’accompagnaient Idrissa Diarra, secrétaire politique de l’US-RDA, et Ibrahima Sall, 1er adjoint au Maire de la ville de Bamako.
Selon le reporteur du quotidien national, les deux Présidents, après l’exécution des hymnes nationaux des deux États, ont passé en revue un détachement de parachutistes qui rendaient les honneurs militaires. Avant de se rendre à Koulouba où il devait avoir un long entretien avec le camarade secrétaire général du Parti et Chef de l’État malien, le Président Ahmed Ben Bella a dit aux représentants de la presse nationale et étrangère : «Mes impressions sur le voyage officiel que nous devons d’effectuer en République sœur de Guinée sont excellentes. Ce voyage nous a permis de raffermir les liens fraternels qui existent entre nos deux États, et par la même occasion, de faciliter notre tâche commune pour la construction de l’Unité africaine. Il nous a permis aussi de confronter nos expériences et nos idées».
Partant du Mali, a rapporté le journaliste de L’Essor, le Président de la République algérienne a déclaré qu’il était heureux de se retrouver chez nous, et qu’il profitait de cette escale pour adresser «un petit salut amical et un grand bravo» à notre peuple pour la contribution décisive qu’il apporte à la grande cause des peuples d’Afrique…
À l’issue de son entretien au Palais présidentiel de Koulouba avec le Chef de l’État malien, le Président de la République algérienne démocratique et populaire a quitté Bamako pour regagner son pays.
C’est la troisième fois que le Chef de l’État algérien se rend dans notre pays en moins d’une année. La première fois, c’était, on s’en souvient, écrira le reporter de L’Essor, au mois d’aout dernier, quand le Président du gouvernement provisoire de l’Algérie libre devait conduire la délégation de son pays à la conférence du Conseil des ministres de l’OUA, qui se tenait à Dakar. Il avait tenu à s’arrêter d’abord dans notre pays.
La seconde fois, il était arrivé dans notre capitale en même que le Roi Hassan II, souverain du Maroc. Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié 1er, Empereur d’Éthiopie, pour tenter de trouver une solution au conflit sanglant qui meurtrissait les deux États frères nord-africains, l’Algérie et le Maroc.
Et cette fois, à son retour de la République de Guinée, Ahmed Ben Bella a tenu à s’arrêter une fois de plus chez nous pour apporter avec lui l’expression sincère des sentiments d’amitié que l’Algérie libre nourrit à notre égard. Nous sommes d’autant plus sensibles à ces marques répétées et touchantes d’attachement et de confiance qu’elles viennent d’un pays, dans la voie de la construction socialiste.
Le peuple malien, peuple dont le sens de l’honneur et de la dignité est très élevé, saura mériter et de montrer digne des espoirs que nos frères algériens mettent en nous. Nous saurons répondre à leur attachement par un attachement inébranlable, à leur amitié par une amitié plus constante, à leur confiance par une confiance renforcée de tous les jours, conclut l’article du quotidien national.
Rédaction Lessor
L’histoire c’est bon.
Je pense que c’est le seul president Algerie qui a fait 5 Jours à Conakry.Ou le seul qui a visité la Guinée.
On peut dire que les relations entre algérie et Guinée étaient très fortes.
La suite nous dirai qu’après il a eu des problèmes entre les 2 pays.Puisque le Maroc depuis est tres lié à la Guinée.
Tout simplement les algeriens detestent la peau Noire.
Faut choisir.
On ne peut pas être ami du Maroc et de l’algerie en même temps.
L’hypocrisie algérienne qu’aucun Etat ne peut supporter.Un Etat arrogant raciste