«Que chacun prie pour que son nom n’apparaisse pas dans un dossier de corruption» ! C’est le souhait exprimé par le président de la Transition lors de la cérémonie de présentation des vœux (familles fondatrices de Bamako, leaders religieux et forces vives de la nation) le 15 janvier 2024 à Koulouba. «Personne ne sera épargnée parce qu’elle est proche de moi», a renchéri le Colonel Assimi Goïta en insistant sur l’adage bambara qui dit qu’il faut battre le mort pour sensibiliser le vivant. «Ce qui marque encore plus le citoyen, c’est la petite corruption dans les bureaux. Comment peut-on faire un document de 500 F CFA à 5000 F Cfa ?», s’est interrogé le chef de l’Etat en félicitant la justice pour le travail en cours.
Les familles fondatrices de Bamako, les leaders religieux et les forces vives ont exhorté les autorités de la transition à poursuivre le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite pour «plus de justice, d’égalité et de transparence au sein de l’administration publique et dans le secteur privé». On sent quand même cette fermeté dans le feuilleton judiciaire du dossier d’EDM. A ce niveau, même le président du Conseil d’administration n’est pas épargné. Et le ministre de la Justice a annoncé la tenue d’une Cour d’assises spéciale consacrée aux crimes économiques et financiers, notamment l’achat de l’avion présidentiel, les équipements militaires, la ristourne des cotonculteurs, Securiport, le Fonds Covid-19, EDM-SA…
Liberté d’expression : Une volonté de mieux protéger le citoyen et non de le museler
«Le langage (prise de parole) est un couteau à double tranchant. C’est pourquoi il faut s’en servir avec prudence» ! Le conseil est du Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, lors de la cérémonie de présentation de vœux le 15 janvier 2024 à Koulouba. Le chef de l’Etat exhortait ainsi chaque citoyen à rester dans son domaine de compétence pour éviter les pièges de la parole. Il a assuré que l’intention du pouvoir n’est pas de «s’en prendre aux Maliens». Mais, d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Il faisait allusion à la loi sur la cybercriminalité qui fait aujourd’hui couler beaucoup d’encre et de salive et qui, selon lui, vise à protéger le citoyen et non le pouvoir.
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Tres bien, il faut nous ramener Karim Keita, Boubou Cisse, Ben Barka, Hubert Coulibaly et Mahmoud Dicko pour nous redonner nos milliards pilles et voles!