Colloque International sur le Genre et la Corruption : Bamako accueille la 1er édition

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Le mercredi 15 mai 2024 s’est ouverte à Bamako la 1ère édition du Colloque International sur le Genre et la Corruption sous le thème  « Femmes et Corruption-Briser le Silence et Agir » sous la présidence du ministre de la justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux.

Les 15, 16 et 17 mai 2024 se tient  à Bamako dans la capitale malienne  la 1ère édition du Colloque International sur le Genre et la Corruption sous le thème «  Femmes et Corruption-Briser le Silence et Agir ».

Organisé par le Projet LUCEG, projet d’appui à la lutte contre la corruption et pour et par l’égalité des genres, mis en œuvre par  l’Ecole Nationale d’ Administration Publique du Québec  (ENAP) sur financement des Affaires Mondiales Canada, la présente rencontre se veut un cadre d’échange et de partage d’expériences pour la lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité des genres.

Elle réunit différentes expertises du monde à savoir des défenseurs de droits humains, des acteurs de la société civile, des décideurs  venant du Canada, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Sénégal qui vont durant  trois jours  échanger sur la problématique de la corruption et ses impacts sur les femmes.  Et ce en vue d’identifier et proposer des solutions efficaces et efficientes pour mieux lutter contre la corruption de manière inclusive et équitable.

Ce jour 15 mai, le ministre de la justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué a procédé à l’ouverture des travaux, il avait à ses côtés l’Ambassadeur du Canada au Mali, Nicolas Simard, la Directrice de l’ENAP, N’Dèye Zeynabou Top et le Chef de mission de LUCEG, Jean-Paul Riverin.

La corruption est un  fléau qui gangrène et sape tous les efforts de développement économique et social des pays et constitue un facteur compromettant pour la paix, la stabilité et la cohésion sociale vue qu’elle fragilise davantage les couches vulnérables.

Le Mali à l’instar du reste du monde est touchée par la pratique, de 2005 à 2019, l’Etat du Mali a perdu 1266 milliards de FCFA des suites de détournements de deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillages et de détournements de biens de l’Etat indique un rapport de l’OCLEI (Office central de lutte contre l’Enrichissement illicite).

Selon les conclusions d’une étude publiée dans la revue scientifique « Journal of Economic Behavior &Organization », aux Etats Unis en 2018, et citée par le ministre Kassogué, une analyse approfondie des données de 125 pays, a permis de mettre en évidence le lien direct entre la corruption et la représentation des femmes en politique.

La Directrice de l’ENAP, N’Dèye Zeynabou Top, rappelant  les disparités entre hommes et femmes d’accès aux  postes décisionnels au Mali, a attiré l’attention sur les conséquences néfastes  de la corruption sur les femmes notamment  des pratiques spécifiques aux femmes dans des secteurs de l’éducation, la santé, la justice et sur les corridors routiers.  Toute chose qui est mis à débat durant ce colloque au terme duquel il est attendu des recommandations pour bouter la pratique ou réduire ses impacts sur le genre à l’échelle internationale.

Pour le ministre  de la justice, l’activité s’inscrit en adéquation avec les priorités de son département, chargé de la lutte contre la corruption.  Aussi, il s’est engagé à  s’approprier la recommandation pour usage utile. Tout en indiquant que la lutte contre la corruption nécessite une solidarité internationale.
Quant à l ‘ambassadeur du Canada au Mali, il a salué à sa juste valeur la coopération entre les deux pays qui date d’une cinquantaine d’année. Pour ensuite réaffirmer leur soutien et accompagnement aux côtés du Mali dans la lutte contre la corruption.

Khadydiatou SANOGO  /maliweb.net

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