Conseils d’un ami à Soumaila Cissé en décembre 2019 : 2023 c’est déjà demain !

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Tiré des archives Et Si la classe politique s’était inspirée de ces conseils avisés !

 Spectateur attentif des événements au Mali

De1990  à 1992, nous avons  remarqué que ce sont le CNID association et l’AEEM

Qui tenaient le haut du pavé, qui  étaient les portes étendards de la révolte,  c’étaient eux les activistes que tout le monde voyait et entendait .Personne ne pouvait imaginer que le CNID dont faisait partie certains caciques de l’ADEMA  d’aujourd’hui, ne se hisserait pas au sommet du pouvoir après le renversement du régime militaire.

Seulement voilà, le CNID a consacré toute son énergie au renversement du régime pas à la conquête du pouvoir après ce renversement.

Pendant ce temps d’autres plus stratèges et plus politiques ont méthodiquement préparé et réalisé le coup gagnant au nez et à la barbe des activistes du CNID .Ces autres c’est l’ADEMA!

A la fin de la transition, les résultats des premières élections de l’ère démocratique ont été une surprise totale plutôt un séisme pour le CNID, à l’époque on  parlait de ” GRANDE DÉSILLUSION ” et nous avons prédit   que le CNID ne s’en remettra jamais ! Et il ne s’en remit jamais ! Personne ne s’attendait à ce que l’ADEMA rafle ainsi la mise avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale reléguant le parti du soleil levant au rang de parti croupion, de  complément d’effectif….

L’élection présidentielle fut  une formalité qui inaugurait la longue mainmise des stratèges de l’ADEMA sur le pouvoir politique au Mali.

Après avoir donné quatre Présidents au pays ATT y compris, le système ADEMA ou plutôt le cycle va t il s’arrêter ?

Non  peut-être pas !

Parce que ce parti historique a donné naissance à deux autres  partis qui sont avec lui les plus importants du pays ,qui couvrent l’ensemble du pays ,implantés dans le moindre hameau ce sont l’URD et le RPM auxquels il faut ajouter l’ASMA dont le Président a publiquement fait la promesse de réunir tous ces partis dans un vaste ensemble avant 2023  pour évidemment aller à la conquête du pouvoir  !

Pour que cette position stratégique puisse reproduire les mêmes  effets et conduire à la prise du pouvoir, il faut cependant le candidat idéal à la stature nationale et internationale, un homme coutumier du suffrage universel, et justement c’est l’URD seule  qui compte  à ce jour ce  candidat dans ses rangs en la personne de son Président.

Aucun des deux autres grands partis le RPM et l’ADEMA  n’ont de  candidat de sa stature.

Alors pour boucler la boucle du cycle ADEMA, l’URD et son champion doivent tout mettre en œuvre pour fédérer sinon converger les synergies des trois entités en vue d’une coalition gagnante dont les premiers tests seront les prochaines législatives si et seulement si les réformes envisagées du système électoral sont effectives.

Car ne nous faisons aucune illusion, seul un climat politique normal avec des élections normales peut  conduire le candidat de l’URD au pouvoir ! On  ne le dira jamais assez aucune révolution ou insurrection populaire ne peut être favorable à Soumaïla Cissé qui sera considéré comme le dernier représentant de l’ancien système ADEMA et subira le vent du  DEGAGISME dont rêvent beaucoup des acteurs politiques actuels.

2023 est la seule fenêtre d’opportunité qui doit être  préservée et  construire la victoire dès maintenant en mettant toutes les chances de son côté.

La compétition sera rude et les candidats feront légion, parmi ceux qui pourront prétendre gagner l’alliance de l’ADEMA et  accessoirement celui du RPM on peut citer SBM et Modibo Sidibé loin devant Alou Boubacar Diallo. Cependant Soumaïla Cissé est le mieux placé s’il prend au sérieux les appels du pied du RPM avec lequel l’URD a déjà conçu un programme de redressement pour le Mali et  au sein duquel pourra se trouver plusieurs passerelles sûres de même qu’au sein de l’ADEMA .

Les cartes sont là,  les joueurs sont là, chacun doit prendre sa place et jouer sa partition au bon moment.

L’assainissement du système électoral par la création d’un organe indépendant unique de gestion des élections qui figure déjà dans l’ avant-projet de constitution rédigé par le Comité d’experts , est un processus de la plus haute importance, délicat et très politique dont nous ne devons absolument pas nous écarter ou être écartés par antagonisme ou par radicalité.

A notre  avis, pour revenir à un proverbe de chez nous : “C’est caché que le serpent mûrit “, l’URD ne doit  plus être en dehors des grandes décisions de réformes politiques essentielles qui détermineront les conditions des élections générales de 2023 .A cet égard nous  persistons à  croire et à affirmer que notre présence au dialogue national est vitale pour toute la réussite de notre stratégie  que nous venons  de proposer.

Enfin le rôle de rassembleur que le candidat de l’URD  doit jouer ne saurait s’accommoder du refus du dialogue quel qu’il soit et où qu’il soit à fortiori national .Avoir le courage d’exposer devant la nation la  vision et propositions de réformes du parti, avoir la force de persuasion nécessaire pour convaincre le maximum d’interlocuteurs, avoir la perspicacité de les faire appliquer tout cela est possible pour l’URD ! Le candidat du Rassemblement, le candidat de la Réconciliation, le candidat de l’Espoir ne peut pas et ne doit pas déserter l’arbre à palabres réclamé par toutes les maliennes et tous les maliens pour  enfin réconcilier la communauté nationale demande  portée par l’URD et ses amis depuis 2015 !

Comment expliquer aux  militants cette absence de la voix de l’URD quand ce dialogue sera retransmis en direct dans les hameaux, les  villages, les villes de notre pays ?

Tous ceux qui sont aujourd’hui vent debout contre le Dialogue national et que notre candidat rejoint dans leur souhait d’un chaos national, seul moyen  pour eux d’accéder au pouvoir  ,

Aujourd’hui, le FSD tel qu’il est n’est pas une machine électorale mais plutôt un instrument de contestation verbale sans capacité de mobilisation et il ne pourra jamais devenir une coalition gagnante car ne reposant que sur la seule force de l’URD. ( à la dernière présidentielle les candidats  Mountaga Tall et Choguel Maiga ténors  actuels du FSD  malgré leur tapage médiatique du moment, ont fait respectivement 0,6% et 2 % des voix …..)

La seule machine capable de faire la différence en 2023 est l’alliance URD/ADEMA/RPM par sa consistance, sa complémentarité et son maillage. En refusant le Dialogue national nous nous éloignons un peu plus de nos deux grands alliés potentiels et donnerons à d’autres l’opportunité de se retrouver et se coaliser !

Le PLAN DE REDRESSEMENT DU MALI concocté avec le RPM n’est pas à jeter aux oubliettes comme nous avons maintenant pris  l’habitude de le  faire avec tous les travaux que nous faisons réaliser par nos multiples commissions, ce plan est à consolider et valider  par les instances pour servir de base à l’alliance future .

L’excellent travail effectué à Selingué et le non moins excellent travail effectué par la commission préparatoire du dialogue national notamment sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger méritent plus que  d’être relégués aux archives, ils  méritent d’être partagés par d’autres beaucoup d’autres au-delà de l’URD, discutés, enrichis pour servir le Mali.

Évitons à l’URD la déconvenue du

CNID ! Préparons méthodiquement notre conquête du pouvoir !

 

Bamako le 29 septembre 2019

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