Plusieurs partis du continent, démembrements du RDA, étaient aux côtés de leur homologue malien à l’occasion du congrès unitaire du samedi 26 au dimanche 27 octobre 2024 à l’Hôtel de l’Amitié. Bamako abritait en effet le 8ème congrès du parti des pères de l’indépendance, le week-end. Pour la circonstance, le RDA-Mali a mis les petits plats dans les grands en invitant les formations de même obédience idéologique pour ses assises statutaires. Le président sortant de la formation, Sandy Mahamane Alassane Haidara, aura ainsi réussi un gros coup avec la participation des partis du mouvement RDA issus du congrès de 1946. Y figurent le PDCI-RDA de Côte d’Ivoire, l’UDF du Burkina Faso, le PPND RDA du Niger et même le CPP RDA de Kwamé Nkruma, figure emblématique du panafricanisme à l’heure de l’OUA. Une liste au sein de laquelle, le réseau continental du parti du père de l’indépendance au Mali est mis en avant pour faire front commun.
De quoi booster les choses dans un contexte où les autres fils du RDA évoluent péniblement avec l’usure du temps et la variation des idéologies ayant au gré des leaders qui les portent.
I KEÏTA
ASSISES DU RDA-MALI : Trêve de militantisme pour Raky Talla
Figure très en vue au Conseil national de la transition, l’Honorable Raky Talla était la grande absente du congrès de son parti politique. La 5ème vice-présidente du CNT n’aura donc pas survécu à la fronde qu’elle avait elle-même déclenchée, dans la foulée de l’euphorie référendaire au nom du OUI. En tout cas, ceux qui s’attendaient à la revoir en famille à l’Hotel de l’Amitié, au grand rassemblement des héritiers de Modibo KEÏTA, en ont eu pour leur candeur.
Remettant en cause le RDA-Mali – dont le récépissé fut obtenu en sa présence et sa réunification verra le jour sous ses yeux, elle se retrouve officiellement hors du RDA, le parti qui lui avait pourtant ouvert les portes du gouvernement avec la responsabilité des relations avec les institutions de République. Une expérience qui lui permettra d’acquérir une maîtrise des rouages parlementaires avant d’intégrer le CNT dans le sillage du renversement de son employeur, en Août 2020.
Quant aux nombreux observateurs curieux de savoir les couleurs sous lesquelles elle s’affichera éventuellement aux législatives de 2026, on peut répondre que Raky Talla fera son chemin comme leader indépendante, à défaut du scénario très improbable d’adhésion à un parti déjà existant ou de l’option d’un mouvement acquis à sa cause.
Après avoir tenté de ressusciter l’UM-RDA Faso Djigi en persistant à brandir des réserves sur la dissolution, elle s’est retrouvée en dehors des instances du RDA-MALI alors même qu’elle cohabite au CNT avec la principale animatrice du Parti des Indépendances, l’honorable CHATO Cissé.
On y verra plus clair en 2025 avec le retour du jeu électoral et des alliages politiques censé sonner le glas de la Transition.
i KEÏTA
CONGRÈS DU RDA-MALI : Sandy Haidara plébiscité
Le parti de l’indépendance du Mali a clos son congrès par une reconduction de Sandy Mahamane Alassane Haidara. Plébiscité par ses camarades, le président fraichement installé à prôné l’union de la classe politique et réaffirmé le soutien de son parti à la transition.
Au bout d’un congrès riche en couleurs, avec une mobilisation assurée y compris par la présence de démembrements RDA à travers le continent, la nouvelle équipe dirigeante du RDA -Mali a finalement vu le jour. Annoncée pour 16h, la cérémonie de clôture n’aura débuté qu’avec un décalage 20 minutes aux termes desquelles le doyen des Sages s’est réjoui du bon déroulement des assises y compris pour les instances des femmes et des jeunes. Saluant également le consensus ayant prévalu à l’installation du nouveau bureau, Al Mouzer a invité la nouvelle équipe à se hisser à la hauteur des enjeux et attentes et à disposer des compétences du parti dans ses démarches. Et de déclarera Sandy Mahamane Alassane Haidara comme président réélu du RDA-Mali.
CONTINUITÉ A L’HEURE DES DÉFIS
Les premiers mots du premier héritier politique de Modibo Keita sont allés en premier aux partis RDA du continent qu’il a remercié pour leur intérêt et disponibilité. Il s’agit notamment de ceux de la Guinée, de Burkina, de Ghana, de Côte d’Ivoire, du Niger ainsi que du Maroc. ” Leur présence honore et fait échos au panafricanisme souverain retrouvé, surtout que beaucoup pensaient que ces retrouvailles continentales et nationales n’auraient jamais lieu mais nous y voilà”, a lancé le président fraichement plébiscité.
Et d’appeler les acteurs de la classe politique malienne à l’union en s’inspirant de la réunification du RDA. À ceux qui seraient tentés d’intégrer quelques rangs, Sandy Haïdara leur ouvre les bras et les invités à venir grossir la famille du RDA-Mali dont les portes sont ouvertes à tous. Le président Sandy estime par ailleurs qu’on ne peut plus refaire les pages de 1968 ou 2012 ayant conduit le Mali à l’arrêt et à la crise multidimensionnelle encore persistante, mais le combat avant-gardiste prôné depuis Modibo Keita ne saurait s’arrêter, soutient-il.
Tout en saluant dans la foulée le Général Assimi GOÏTA pour ses efforts de pacification du Mali ainsi que pour la cohésion nationale qu’il entretient dans sa gestion de la nation, le président confirmé du RDA réitère la confiance de son parti à la Transition et invite l’ensemble de ses militants à soutenir le pouvoir actuel. Sandy Haidara les exhorté en outre à procéder à une revue d’effectifs à la base, dans la perspective d’élections générales à inscrire dans l’agenda du parti. Autrement dit, le Parti de la Charrue compte prendre une part plus active dans les scrutins à venir afin de s’affirmer dans le jeu politique.
I KEÏTA
LEADERSHIP : L’HONORABLE CHATO À LA TÊTE DES FEMMES DU RDA MALI
Jusque-là vice-présidente sortante du bureau politique du RDA-Mali, la vice-présidente du Parlement panafricain sera la leader de la gent féminine de sa formation.
Malgré la présence de hautes personnalités d’ici et d’ailleurs pour le congrès, les médias n’avaient d’yeux que pour elle. En plus d’avoir mobilisé des jeunes, CHATO n’a fait montre d’aucun complexe de supériorité en accueillant ses invités. A l’officialisation du nouveau bureau, la Lady de Bourem change de poste et quitte ses fonctions de vice-présidence pour se consacrer au bureau national des femmes.
La nouvelle mission ne lui est nullement étrangère, quand on sait qu’il y a une décennie elle fit office d’une responsabilité équivalente au Parlement Panafricain. En outre, pendant de longues années, Aissata Cissé Haidara a assuré les commandes d’instances de femmes de l’assemblée nationale avant l’avènement du CNT. Ses consœurs de cet organe législatif étaient d’ailleurs au rendez-vous du congrès, arborant leurs uniformes aux couleurs du RDA quand elles n’ont pas pris part à la mobilisation.
C’est dire que CHATO se met au service du parti à un échelon abordable, avec une mission qui lui permettra d’être encore plus au contact des réalités locales de gent du parti de la souveraineté. Au demeurant, après son élection, elle s’est dite fière de servir encore un grand parti comme le RDA, hérité de grands hommes comme Modibo Keita et Mamadou Konaté.
Pour la première femme du RDA-MALI, il est illusoire de vouloir réussir le parti de la guerre sans solidarité et sans vision. Une telle approche tirée du credo du parti va au delà du Mali et explique pourquoi le congrès s’est tenu sous le vocable du «pananfricanisme».
L’honorable CHATO se veut très optimiste quant à la possibilité d’union sacrée de ses concitoyens au nom de l’intérêt suprême du Mali, malgré les sanctions et le manque de courtoisie contre le pays suite à des divergences d’opinions. ” Le Mali saura rebondir et ça n’est pas fortuit si nous occupons la présidence d’une Confédération, une première dans l’histoire du Sahel”, dira la parlementaire pour clore son propos de sortie d’un éprouvant week-end.
I. KEÏTA
Ce parti doit faire beaucoup de méaculpas afin qu’Allah ait pitié de leurs âmes, au cours de leur parcours, les ténors se sont fortement trahis avec de sales coups bas et plusieurs d’entre eux se retrouvent dans leur tombe avec trop de regret. Avec ça nous ne savons pas comment ce parti se hissera encore. Malheureusement les jeunes générations n’en savent pas trop sur les comportements lâches de leurs anciens leaders., c’est dommage.