Lettre à grand-père : Kaboul et Damas enseignent

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Le 15 août 2021, la capitale afghane tombait entre les mains d’un groupe rebelle d’islamistes radicaux. En deux semaines de combat, comme un château en cartes, tout un pays s’écroule face à un groupe d’ennemis. Trois ans après, c’est Damas. La capitale syrienne. La riposte n’est aucunement à la hauteur. Quelle leçon tirée de tout ça pour le Sahel et le Mali ?

Kaboul et Damas ont en commun une longue guerre contre la rébellion et le terrorisme islamiste. Des années de combats. Mais aussi en des appuis étrangers. L’un est aidé par les Etats-Unis et l’autre par la Russie. L’un abandonné en plein vol par les Américains qui décident de rentrer sans état d’âme. Et l’autre, lâché par un allié suffisamment occupé à se défendre chez lui-même.

Ces deux pays ont en commun, trop d’efforts et d’espoir mis sur des alliés internationaux. De gros investissements et de grands privilèges accordés aux partenaires internationaux. Des régimes et pouvoirs dont les assises n’étaient ni démocratiques ni populaires. Mais purement militaire et sur fond international. De vrais vassaux de puissances étrangères.

Les deux pays n’avaient aucunement investi dans leur armée. Ils avaient tout misé sur l’aide militaire étrangère. Leur armée a été assujettie et subordonnée aux puissances étrangères. Le terrain était occupé par les intervenants étrangers et les armées vers plus que des règlements de compte sur des communes et des tribus.

Jamais, ils n’ont songé à refonder et à réorganiser leur armée. Faire en sorte que tout le pays de l’Ouest à l’est, du Sud au nord, des jeunes puissent être engagés dans l’armée pour défendre la patrie. Une armée se veut nationale et partout sur le territoire. Elle se veut être la machine la plus bâtie et la plus forte. Recruter et couvrir le territoire. Sans parler de la formation psychologique.

Le respect des lois et des droits humains qui renforcent l’âme militaire et le fortifie. Respecter les lois de la guerre renforce l’esprit militaire et lui permet de tenir face à celui qui tient une arme et le vaincre. Si un militaire viole ces lois, sa foi militaire sera infectée. Il tremblerait et fuirait chaque fois qu’il sera en face d’un autre homme armé.

Aussi ajouter le développement, l’esprit de la paix, l’anticipation et la primauté des solutions politiques et sociales aux conflits. Les humains, de surcroit, les Etats ne doivent pas faire la guerre comme des monstres. Certes des solutions militaires s’il le faut mais les meilleures solutions restent politiques. Savoir tirer son épingle du jeu.

A mardi prochain pour ma 280e lettre. Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Quel opportuniste, ce Koureichy, qui ne manque aucune occasion pour tirer sur les autorités publiques de transition du Mali !

    “Comparaison n’est pas raison”, dit-on. Je doute que ce Koureichy ait les outils intellectuels nécessaires pour établir le moindre lien pertinent entre la situation au Mali et celle en Syrie.

    Il faudra au Mali apprendre de l’expérience syrienne, bien sûr. Mais non admettre et accepter une rhétorique politique et une récupération politicienne de cette crise en Syrie.

    Je crois que la crise syrienne illustre de façon éclatante la pertinence et même la réussite de la stratégique malienne actuelle militaire, politique et géopolitique.

    Je pense notamment au fait d’avoir chassées de son territoire national tous les militaires occidentaux, d’avoir abrogé l’accord d’Alger pour freiner les ingérences politiques algériennes et d’être en ce moment avec notre armée nationale à quelques mètres de la frontière algérienne pour lutter contre tous les groupes terroristes au Mali, ne négociant aucun accord et ne tolérant la présence d’aucun terroriste sur notre sol.

    C’est ce que n’a pas fait la Syrie, en admettant sur son sol la présence des troupes militaires américaines et occidentales qui avec le temps ont réussi avec le concours d’autres puissances régionales à infiltrer et affaiblir l’armée nationale syrienne sur fond de sanctions économiques pour faire céder le peuple syrien.

    C’est exactement cette stratégie de contamination et de pourrissement de l’intérieur de notre armée national qui était à l’œuvre au Mali sous la pression de l’Algérie et des Occidentaux depuis le début des années 90″. Assimi Goïta et ses camarades avec le soutien du peuple malien ont avec brio su éviter ce piège, encore une fois, en chassant les Occidentaux et les Algériens.

    En fait, ce qui n’a pas pu marcher au Mali, grâce aussi à l’aide de la Russie, et malgré les immenses moyens militaires algériens, français et occidentaux en matière militaire, politique, économique et d’actions de déstabilisation plus clandestines, a marché en Syrie.

    De la chute de la Syrie comme de l’Afghanistan, la grande leçon que le Mali doit tirer c’est celle qu’il ne faut jamais faire confiance aux Occidentaux et tenir constamment ces gens loin de ses affaires nationales importantes.

    Aussi, je crois que le Mali doit désormais faire un peu plus attention avec la Turquie. Ce pays pourrait nous lâcher, notamment, je le dis ici, en faveur de l’Algérie et des Occidentaux, si il y trouve un intérêt plus grand. J’espère personnellement me tromper. La Turquie a été pour le Mali d’une aide si précieuse dans la lutte contre le terrorisme et ses entrepreneurs dans le civil et le militaire sont si dynamiques et respectueux des Africains, à l’opposé des Français et des Occidentaux que les Turcs ont mis KO dans cette partie de l’Afrique. Mais la raison d’Etat commande pour le Mali de faire attention et de diversifier ses partenariats militaires, en particulier sur la partie drones de combat.

    Aussi, il faut particulièrement faire attention à l’Algérie, notre grand voisin raciste et terroriste du nord. L’Algérie est et restera pour le Mali ce qu’Israël est pour la Syrie et les pays arabes. L’Algérie travaille encore aujourd’hui et travaillera toujours à développer le terrorisme au Mali pour des considérations raciales et territoriales. On ne s’entendra jamais avec les Algériens pour qu’ils nous laissent en paix uniquement par des paroles et sans les armes. Il faut s’armer massivement pour contrôler et défendre les frontières du Mali dans le nord et permettre notamment l’exploitation des richesses contenues dans notre sol et sous-sol national qui n’appartiennent ni à l’Algérie ni aux Occidentaux. Le cœur de la doctrine militaire et des moyens matériels de nos soldats sur les 30 prochaines décennies doivent être liés à contrecarrer la déstabilisation de l’Algérie dans le nord par qui passent les idées, les hommes et les moyens terroristes. Je crois même que ce phénomène de l’Algérie comme plaque tournante du terrorisme politique et religieux en Afrique va s’intensifier avec la création dans les pays arabes de califats dans lesquels beaucoup d’Algériens sont partis combattre et de la défaite de militaire de l’Ukraine avec une plus grande circulation des armes.

    Encore une fois, je crois qu’il n’y a, à ce stade, rien à revoir au Mali de façon fondamentale à cause de la crise syrienne. Les fondamentaux sont bons au Mali.

    Seulement, sur des points, importants il est vrai, il faut introduire beaucoup plus d’attention, de prudence et de diversification et aller très vite dans la concrétisation des projets pour avoir le maximum de résultats.

    Enfin, sur le plan politique, je crois que le pouvoir au Mali ne doit pas apparaître sur le moyen et long terme comme celui d’un clan de personnes ou d’un groupe de militaires. C’est pourquoi j’ai toujours milité et je continue de militer pour qu’Assmi Goïta et les deux autres présidents dans l’AES deviennent très vite présidents de leur pays par le vote de leur peuple au suffrage universel direct, quitte à reporter les élections législatives à plus tard, 2 ou 3 ans, si les conditions politiques et économiques ne sont pas favorables dans le Sahel. Le pouvoir en Syrie de Bashar était trop lié à une famille et à un groupe ethnico-religieux, et c’est ce qui a favorisé les manipulations étrangères et précipité sa chute.

  2. Aux tres sales de la tres maudite France: Est-ce que Emmanuel Macron l’empereur idiot de France a fini par résoudre les problèmes de sa dette exterieure immense et de son deficit budgétaire enorme? La tres maudite France a t-elle un premier ministre et un gouvernement? Quand est-ce que l’Empereur Macron va démissionner car la France est devenue ingouvernable!

  3. Un autre prophète de malheur, un apatride écervelé et un sale enfant du Mali Koureichy! Comparer la situation du Sahel a celle de Kabul ou de Damas releve de l’idiotie pure et simple!!!

    • Ben NON, mon “cher” Kinguiranke,

      En matière de subversion, rien ne peut se faire sans l’action réelle de ceux qui la subisse. Laisser faire de letravail par un autre ne fonctionne pas sur le long terme. ET c’est ce que démontre le Mali, le Burkina. Et quand un pays tente de se prendre en charge, alors là la subversion s’amplifie et les malfrats populistes preinent le pouvoir. C’est ce que démontre le Niger.

      L’idiot du village est celui qui ne voit pas cela.

      • Est-ce que Emmanuel Macron l’empereur idiot de France a fini par résoudre les problèmes de dette exterieure immense et son deficit budgétaire enorme? La tres maudite France a t-elle un premier ministre et un gouvernement?

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