Les soliloques d’Angèle : Pornographie au travail !

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Non ce sujet n’est pas une science-fiction, mais un fait bien réel. Cette pratique, qui peut être addictive, est un des tabous de notre société mondialisée, qui s’est vraiment immiscée dans le milieu professionnel, certainement dans les milieux estudiantins et probablement scolaires avec la facilité d’accès aux réseaux sociaux ; oui, encore les réseaux sociaux !

Quand j’ai appris le licenciement d’une connaissance pour avoir visionné une vidéo pornographique pendant les heures de travail, je me suis sentie mal pour lui, mais ce renvoi me semblait tout à fait justifié.

Les distractions personnelles sont naturellement présentes au travail, surtout au moment des pauses, pour faire passer le stress ou l’ennui, une des explications qu’il m’a partagées. Quelques fois ce sont des actions plus saines comme faire ses achats en ligne, faire une partie de jeu, se joindre à des forums de discussions.

Dissocier le temps de travail du temps des activités personnelles devient quasi impossible ; jusqu’où la technologie va-t-elle changer nos vies ? Nulle ne le sait aujourd’hui avec l’avènement de l’IA qui repousse toutes les limites. Si seulement l’homme se contentait de ne tirer que le meilleur de toute chose !

Au-delà des avancées techniques, revenons à notre sujet. Qu’est devenue la moralité, la conscience de l’homme, l’éducation religieuse ? Les vices et les pratiques peu recommandables ont envahi toutes les sphères de nos vies. La tentation reste forte derrière les bureaux aux portes closes.

“Ces contenus pour adultes sont utilisés à des fins de fantasme (faire l’expérience ou être témoin de choses qui n’existent pas dans sa propre vie sexuelle), de curiosité et d’auto exploration (comprendre ses propres désirs) et, bien sûr, de plaisir sexuel personnel nouveau”, nous explique un médecin du travail.

Certaines personnes ne finissent-elles pas aux toilettes pour se soulager alors qu’elles sont censées être au travail ? Couper la connexion ou mettre des blocages d’accès sur les sites, bien qu’elles réduisent le niveau d’exposition, ne sont pas des solutions définitives puisque tous ont un téléphone capable de se connecter.

Seuls le discernement, le contrôle de soi, la conscience du travail bien fait et la personnalité de l’individu peuvent être un barrage face à ce fléau. Chacun est libre de ses choix et de ce fait accepte les risques qui y sont liés. Tant que le résultat y est beaucoup ferment les yeux sur la pratique ou du moins semblent l’ignorer.

La consommation de pornographie au travail peut être nuisible à plusieurs niveaux, mais il est possible de réduire la pratique en combinant plusieurs solutions : des textes de lois dissuasifs, la création de bureaux open-spaces, le remplacement des murs par des vitres, l’élaboration d’une politique interne claire définissant les conséquences disciplinaires, la sensibilisation sur les effets sur la santé par des experts, l’interdiction des téléphones et tablettes dans les écoles primaires et secondaires et pendant les heures de cours pour les classes supérieures… L’objectif est de créer un environnement professionnel ou éducatif sain, respectueux et productif pour tous et c’est possible.

Parce que c’est notre Mali.

Muriel Jules

 

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