En famille, au travail, et même en société chaque décision est analysée, critiquée, contestée, décriée ou approuvée… A juste titre ou à tort, ceux qui décident le font en connaissance de cause après avoir pesé le pourquoi, le pour, le contre, le comment. En général tout le monde fait son analyse librement mais ne s’exprime que celui qui en a le devoir, le droit, celui qui n’a pas été consulté, ou celui qui est frustré ; c’est le propre même de l’homme.
Difficile de ne pas parler de la situation socio-politique tendue, de l’économie qui tangue, des moyens financiers qui s’effritent, de la population qui s’appauvrit et des décisions pas forcément comprises.
Et si au lieu de s’exprimer sur tout et n’importe quoi on agissait chacun à son niveau, dans son environnement pour une seule tâche commune, améliorer la vie familiale, communautaire. Il y a une espèce qui a compris que pour vivre ou survivre, il faut une cause commune : les abeilles. Les ouvrières, les mâles, la reine chacun à un rôle et l’objectif commun est de perpétuer l’espèce.
Devant les épreuves, il faut secouer les cocotiers. Chaque petit geste compte. Il n’y a pas assez d’électricité et quand il y en a on veut allumer toutes les lampes et appareils au lieu du strict minimum nécessaire.
Il n’y a pas assez d’eau et quand il y en a les robinets coulent à flots, les baignoires et les piscines se remplissent. Les ordures s’accumulent mais nous ne changeons pas notre manière de gérer les déchets domestiques ou ne cherchons pas à en réduire la production.
Pensons à notre mode de restauration, par exemple réduire nos consommations de fast-food et de plats à emporter qui favorisent l’utilisation d’objet à usage unique (boites, sachets, bols et couverts jetables en papier, en bois ou en plastique).
Jardiner, planter un arbre et s’en occuper ne coûte pas grand-chose, optons pour les potagers et les arbres fruitiers à domicile, rien de mieux que de consommer les tomates, les oranges, les papayes ou les mangues de chez soi.
Donner plus de fruits comme goûter aux enfants et moins de biscuits car le taux de diabète juvénile est en forte progression.
Il y a beaucoup de petits gestes qui permettent de mieux vivre et apportent plus à l’échelle de la famille que de pousser dans la critique non constructive. Notre aspiration finale n’est-elle pas de vivre dans les meilleures conditions, dans l’amour, la fraternité, la santé. Tout ne tourne pas autour de l’argent. La richesse ne se mesure pas uniquement en argent que l’on n’emporte pas au paradis d’ailleurs!
Chaque pierre à sa place dans un édifice. Si tu as une pierre à poser pour le bien du pays apportes-là.
Parce que c’est Notre Mali!
Muriel Jules