Goonga Tan : Tebboune perd le nord (au Mali)

4

Nous entamons avec M. Dicko Seïdina, chroniqueur et éditorialiste qu’on ne présente plus, une nouvelle rubrique intitulée en peul : Goonga tan (Rien que la vérité !) Tout en ayant à l’esprit cette citation célèbre d’Eugène Ionesco : “La vérité est dans l’imaginaire. ”  Avec l’espoir que chacun de nos lecteurs y trouve son compte

Au sens figuré comme au sens propre, l’Algérie perd le Mali et son ascendant sur le Sahel. Entre ces deux pays, rien ne va plus. Jadis mamelle de la même chamelle, au gré de leur histoire mouvementée, ils s’éloignent l’un de l’autre ostensiblement.

Après la sortie du Mali de l’accord dit “d’Alger”, la reconquête de la ville de Kidal et l’incursion des FAMa jusqu’à Tinzawaten, l’Algérie découvre en effet qu’elle perd sa carte maîtresse dans la déstabilisation du nord de notre pays.

Aujourd’hui, qui plus est, la situation se décante et se dévoile aux yeux des Maliens : “si l’Algérie reste notre alliée éternelle, Abdelmadjid Tebboune, lui, n’est définitivement pas un ami du Mali” tonnent nos compatriotes indignés par l’attitude de Tebboune et de certains de ses officiels à notre égard.

À cet effet, un enlèvement est venu mettre le nouveau front de Tebboune en lumière au Sahel. L’otage espagnol “enlevé” a été retrouvé, une petite semaine après, au nord du Mali, semble-t-il, par le nouveau “Front de libération de l’Algérie au Sahel” qui décidément ne s’entoure que de fronts de libération.

La donne ne change pas ni les méthodes pour tenter d’asseoir son hégémonie au Sahara et bien au-delà.

Seulement voilà, après avoir échoué à faire émerger le Front de libération du Sahara occidental, Tebboune s’aventure au Sahel en tentant de “vendre” sa nouvelle trouvaille : le Front de libération de l’Azawad (FLA).

À cet égard, il lui “offre”, au cours d’un montage peu savant, l’otage espagnol censé avoir été retrouvé au Mali. Cependant, même l’otage en question ne s’y est pas laissé prendre à ce jeu subtil et a omis de remercier ses supposés bienfaiteurs du FLA lors de sa “libération”.

Une opération qui n’a trompé personne, même pas les pseudo-observateurs occidentaux si prompts à vanter l’omnipotence des hommes bleus au Sahara.

L’enlèvement et la récupération de l’otage en question n’ont en effet pas reçu les échos escomptés. Aux yeux de tous, Tebboune remet en selle le sauvetage d’un otage espagnol, kidnappé en Algérie, afin de mettre en lumière les combattants du FLA.

Ainsi peut-on lire : “Une semaine d’enlèvement dans le vaste désert et un otage l’air serein.” Un tilt dans la révélation de nos confrères qui ajoutent mi-figue, mi-raisin que : “Gilbert Giane Navarro [c’est le nom de l’otage en question] remercie le président algérien [comme une indication de son importance dans l’affaire de sa libération], une semaine après son rapt dans l’Assekrem [le sud algérien]. Il omet le FLA.”

Ces forces jihado-rebelles maliennes sont censées avoir empêché son transfert au GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) d’Iyad Ag Ghali, l’autre composante du FLA. Que dis-je de son bras armé ! C’est dire que l’infatigable Tebboune, fort heureusement pour le Mali, poursuit un raid solitaire, esseulé et abandonné avec tous ses “fronts de libération” sur les bras.

Ses soutiens d’hier, comme le Mali, l’abandonnent dans son rêve de reconstituer un grand Sahara que rien (ni l’histoire ni le droit international) ne l’autorise à refaire.

Seidina  DICKO

.          

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Calmez-vous, malheureux trolls !!!!. Nous parlons de Notre Mali, que ceux qui ne se sentent pas concernés intègrent leur propre nation. Votre malheur est que la situation décrite ici sont des maux d’yeux (donc vu par tout le monde) et non des maux de ventre. Malgré vos équilibrismes et votre haine, le Mali est éternel et ses ennemis se fracasseront tel un bel électron.Nous fûmes là quand d’autres ne l’étaient pas.

  2. Quand l’amateurisme frise l’absurde : la junte malienne, stratège de pacotille

    Dans l’échiquier géopolitique africain, il est des joueurs habiles, des tacticiens avertis, et puis… il y a la junte malienne. Ce ramassis d’officiers en treillis, qui semble croire que gouverner se résume à éructer des slogans souverainistes dans des discours enflammés, vient encore de démontrer qu’il n’a ni vision, ni stratégie, ni la moindre notion des rapports de force internationaux. Dans un énième mouvement d’auto-sabotage, ces généraux de salon, obsédés par la mise en scène de leur autorité, se sont mis en tête de s’opposer frontalement à l’Algérie, un partenaire historique et naturel, pour mieux se jeter dans les bras de ses adversaires. À ce niveau d’incohérence, ce n’est plus de l’amateurisme, c’est de l’absurdité pure.

    L’Algérie, un pilier régional que Bamako choisit d’ignorer

    Depuis son arrivée au pouvoir par la force, la junte malienne tente de se donner des airs de stratège visionnaire. Mais en réalité, elle navigue à vue, ballotée entre ses propres contradictions. L’Algérie, nation frontalière et puissance régionale incontestable, a pourtant toujours joué un rôle stabilisateur pour le Mali. Son implication dans l’Accord de paix d’Alger et ses efforts constants pour éviter l’embrasement du Sahel ne sont plus à démontrer. Mais voilà, pour les généraux putschistes de Bamako, tendre la main à Alger serait une marque de faiblesse. Alors, ils préfèrent se draper dans un nationalisme de pacotille et multiplier les tensions inutiles.

    L’Algérie n’a pourtant aucun intérêt à voir le Mali sombrer dans le chaos, et elle l’a prouvé à maintes reprises en tentant d’apporter des solutions politiques, loin des ingérences occidentales. Mais la junte, dans sa folie souverainiste, voit dans chaque médiation un complot contre son autorité illégitime. Résultat ? Elle tourne le dos à l’un des seuls pays capables de l’aider à éviter l’effondrement.

    Se couper d’Alger… pour se livrer au Maroc et à la France par procuration ?

    Si l’incompétence de la junte malienne se limitait à une simple erreur d’appréciation, on pourrait en rire. Mais ce qui est encore plus tragique, c’est qu’en cherchant à s’opposer à l’Algérie, Bamako ne fait que servir les intérêts d’un autre acteur bien plus ambigu : le Maroc.

    Rabat, fidèle exécutant des intérêts occidentaux en Afrique, joue depuis des décennies le rôle de cheval de Troie de la France et de l’OTAN sur le continent. Son influence rampante vise à supplanter toute puissance africaine capable de faire obstacle à l’agenda néocolonial. Or, en se détournant de l’Algérie et en renforçant ses liens avec le Maroc sous couvert de nouvelles « amitiés », la junte malienne se met elle-même dans la gueule du loup.

    C’est une ironie cruelle : ces généraux qui se présentent comme des remparts contre l’ingérence occidentale finissent par renforcer l’un des principaux leviers d’influence de Paris en Afrique. Pire encore, ils affaiblissent leur propre position en perdant un allié de poids qui aurait pu leur apporter un soutien diplomatique et sécuritaire de premier ordre.

    Un suicide stratégique en bonne et due forme

    Qu’on se le dise : l’Algérie n’a pas besoin du Mali. C’est plutôt l’inverse. Avec son économie moribonde, son insécurité chronique et son isolement diplomatique croissant, Bamako aurait tout intérêt à cultiver de bonnes relations avec ses voisins puissants au lieu de s’inventer des ennemis imaginaires. Mais la junte préfère s’enfoncer dans une logique suicidaire, coupant les ponts avec ceux qui pourraient l’aider tout en se livrant pieds et poings liés à ceux qui la manipulent dans l’ombre.

    Le plus pathétique, c’est que cette stratégie ne trompe personne. Même au sein du Mali, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’incohérence d’un régime qui, au nom d’une fierté mal placée, compromet les intérêts de son propre peuple. Car au bout du compte, ce ne sont pas les généraux putschistes qui paieront le prix de leurs erreurs, mais bien les Maliens eux-mêmes, pris en otage par une gouvernance d’amateurs qui confond souveraineté et autodestruction.

    L’histoire jugera sévèrement cette période d’errance géopolitique. Mais une chose est sûre : à force de jouer contre ses propres intérêts, la junte malienne finira par perdre la partie. Et cette fois, elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même.

  3. Si l’armée algérienne éternue, c’est les maliens qui vont chopper la grippe.
    Bizarre ce besoin naturel des juntes a se trouver des ennemis partout et de mettre de l’huile sur le feu……

  4. Le célèbre journaliste est aveuglé du soutien inexpliqué qu’il apporte aux puchistes.
    Certainement pour rester fidèle à un autre puchiste qu’il a fidèlement et docilement servi.
    IL Y A LÀ UN ESPOIR INESPÉRÉ DE CONSTATER UNE MÉTHODE ÉCHOUÉE:celle adoptée par ALPHA OUMAR KONARE et AMADOU TOUMANI TOURE.
    Privilégier la négociation est considéré comme une marque de faiblesse de l’armée malienne.
    Les thuriféraires du dictateur GÉNÉRAL MOUSSA TRAORE pensent que s’il restait au pouvoir, à cause de la puissance de son armée “détruite par ALPHA OUMAR KONARE et AMADOU TOUMANI TOURE”,le Mali n’aurait pas connu ces déficits de sécurité en cours.
    C’est pourquoi depuis qu’ASSIMI GOITA a pu être manipulé par CHOGUEL MAIGA, l’accent est mis sur l’offensive militaire en écartant toute forme de négociation.
    Conscients qu’ils ont menti aux maliens sur la puissance de force de l’armée de MOUSSA TRAORE,ils font appel à POUTINE pour les aider à maîtriser les différents groupes armés.
    Le trésor public est mis en contribution pour empêcher que le mensonge soit découvert c’est à dire que l’insécurité en cours n’est pas liée à la faiblesse de l’armée malienne, mais à celle des tenants du pouvoir incompétents à gérer un ÉTAT INSÉCURISÉ.
    Créer des problèmes avec l’Algérie est une folie.
    C’EST GRÂCE À L’ALGÉRIE QUE MODIBO KEITA A PU METTRE FIN À LA RÉBELLION.
    Qu’on sache aussi que c’est grâce à l’Algérie que la rébellion est maîtrisée depuis toujours.
    Si en RDC,KABILA a pu voyager jusqu’à la capitale chasser MOBUTU, c’est grâce aux soutiens militaires de deux pays frontaliers:RWANDA et OUGADAN.
    Si le M23 progresse actuellement, c’est le soutien du Rwanda.
    Au Mali, la faiblesse de notre rébellion est liée à l’absence de soutien des pays frontaliers.
    En 1989, c’est KADDAFFI qui a soutenu la rébellion d’IYAD AG GHALLI.
    La libye n’est pas frontalière avec le Mali.
    Mais pour éviter que KADDAFFI continue à financer la rébellion, AOK et ATT ont lié un lien étroit avec le dirigeant panafricaniste.
    ASSIMI GOITA ET SES CAMARADES INCULTES ONT FAVORISÉ LE RAPPROCHEMENT DES MOUVEMENTS REBELLES AVEC L’ALGÉRIE.
    Si ce pays décide de faire comme KAGAME,on est sûr que la Russie va continuer à s’aligner du côté des puchistes maliens contre l’Algérie?
    Si l’Algérie décide d’aider les séparatistes à occuper le territoire revendiqué appelé AZAWAD,ce serait fait.
    Aucune armée en face ne peut l’empêcher.
    C’est bête de faire de l’Algérie un ennemi.

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!