D’après Dr. Moussa Coulibaly, l’héritage politique des vents de l’Est fut noyé dans un océan de désespoir avec en toile de fond la mauvaise gouvernance et l’infidélité du discours politique. Il estime que le Mali semble être en train de vivre cette expérience. “Les populations ne se reconnaissent plus dans la lutte des politiques pour la récupération du pouvoir désormais entre les mains de militaires.
Le sociologue Dr. Coulibaly, rappelle que l’évolution des réalités géopolitiques chez le voisin ou au plan sous régional a très certainement une influence sur l’évolution du débat politique national dans tous les pays.
A l’entendre, les masses populaires ne se reconnaissent pas dans ce combat car l’héritage politique des vents de l’Est fut noyé dans un océan de désespoir avec en toile de fond la mauvaise gouvernance et l’infidélité du discours politique.
Pour le sociologue, les récentes élections au Sénégal semblent avoir donné de l’appétit à l’action politique malienne. Il dira que ce pays voisin abonné aux bonnes mœurs démocratiques n’a pas connu de coups d’État dans son histoire or la démocratie malienne est née sur les cendres des baïonnettes. En aucun moment, ce pays frère n’a acclamé un militaire comme ce fut le cas avec Moussa Traoré en 1968, d’Amadou Toumani Touré en 1991, d’Amadou Sanogo en 2012 et finalement d’Assimi Goïta et consorts en 2019.
Dr. Coulibaly pense fort que la situation actuelle du Mali ne milite pas en faveur du retour des politiques au pouvoir pour plusieurs raisons. Il y a une rupture de confiance entre la classe politique et les populations qui sont les électeurs et cette rupture est la conséquence des nombreuses attentes déçues depuis plus d’une décennie au nombre desquelles la bonne gouvernance, la sécurité et la reprise des activités génératrices de revenus dans les zones touchées par l’insécurité.
“C’est un mauvais calcul en ce moment de vouloir instrumentaliser des décisions comme par exemple la dissolution de certaines associations, précise-t-il. Selon lui, ces dissolutions sont diversement appréciées. Si elles sont perçues comme des actes liberticides, un examen minutieux du bilan de ces associations ne constitue nullement en ce moment une source de motivation pour en faire un instrument de pression sur le pouvoir pour aller aux élections.
Ibrahima Ndiaye