Une entreprise peut être simplement définie comme une entité qui crée des biens et services à destination des clients dans un but lucratif. Bien sûr, cette définition reste basique d’autant plus qu’il existe plusieurs types d’entreprises différentes les unes des autres en plusieurs points : la forme (si c’est une société, une firme etc…), la taille et le domaine d’activité (commerciale, industrielle ou prestation de service) etc. Ainsi, pour gérer une entreprise, il est primordial d’avoir des objectifs à court, moyen mais surtout une vision sur le long terme. Notre chronique du jour repose sur les processus de mise en application de ces objectifs à long terme, d’où la stratégie d’entreprise.
La stratégie d’entreprise est l’ensemble des choix d’allocation de ressources qui définissent le périmètre d’activité d’une organisation en vue de réaliser ses objectifs. La définition d’une bonne stratégie permet au top management de répondre aux questions suivantes : où va mon entreprise ? Et comment peut-elle arriver à destination prévue ? Mettre en une stratégie équivaut à fixer des objectifs sur le long terme déterminer les moyens nécessaires pour les atteindre et prendre les ressources, pour parvenir aux finalités définies.
La définition d’une bonne stratégie, permet aux décideurs d’éviter les pilotages à vue, de garantir la pérennité de l’entreprise, d’obtenir un avantage concurrentiel, de créer de la valeur ajoutée et de favoriser les performances économiques. Il existe principalement quatre méthodes de stratégies d’entreprise que le top management d’une entreprise peut prendre, à savoir :
1-La stratégie de niche : elle consiste à se spécialiser dans un seul domaine, un seul métier et/ou proposer un produit unique. Son objectif à long terme est de créer des compétences spécifiques uniques sur le marché. Comme avantage, elle permet : d’acquérir une notoriété sur le marché, de réaliser des économies d’échelle grâce à l’expérience acquise, et de briser tout tabou sur l’avantage concurrentiel distinctif. Comme inconvénient : la forte dépendance dans un seul domaine d’activité sur un marché unique, l’investissement dans les Recherches et Développements (R&D) afin d’acquérir l’expérience suffisante sur le cœur de votre activité ; et, enfin, cette stratégie s’applique uniquement sur la phase de croissance de l’entreprise. Du coup, lorsque l’entreprise arrive à maturité, elle doit s’orienter vers une autre stratégie.
2- La stratégie de diversification : Contrairement à la précédente, elle consiste à proposer plusieurs biens et services, sur plusieurs marchés. De cette stratégie découlent deux autres, à savoir :
-La stratégie de diversification liée : qui est le fait de proposer des biens et services divers dans un marché unique. Exemples : les entreprises qui proposent uniquement des produits laitiers (lait en poudre, en pot de yaourt, lait caillée, dèguè, fromage, crémier etc…) ou les entreprises qui sont uniquement dans le domaine du transport (vente de tickets d’avion, de trains, possède des taxis, des bus etc…)
-La stratégie de diversification conglomérale : qui est le fait de proposer des biens et services divers sur plusieurs marchés. Exemples : les entreprises qui sont à la fois dans la vente des produits laitiers, des pâtes alimentaires, dans la restauration, le transport, l’hôtellerie, etc. Comme avantages : cette stratégie positionne votre entreprise comme un acteur majeur de son marché, grâce aux synergies mises en place, apporte des gains financiers profitables et évite de dépendre uniquement d’un seul marché ou d’un seul produit. Comme inconvénients : elle peut créer une absence de clarté pour vos clients, et elle demande un investissement durable, pour obtenir les compétences nécessaires en interne.
3- La stratégie d’intégration : vise à acquérir une société pour en absorber l’activité. L’intégration verticale consiste à racheter une entreprise concurrente, pour augmenter son emprise sur le marché. L’intégration verticale permet de regrouper différents niveaux de production, en amont ou en aval de votre corps de métier. Comme avantages, elle permet : d’obtenir un gage de qualité et de sécurité sur ses approvisionnements, de se rapprocher de ses clients finaux et de faire des économies d’échelle tout en augmentant son emprise sur un marché. Comme inconvénients : elle diminue l’agilité de l’entreprise et multiplie les coûts de fonctionnement.
4- La stratégie d’internationalisation : Ses approches visent à développer l’activité de l’entreprise hors de ses frontières. L’objectif peut être réalisé grâce à la création d’une filiale ou d’un réseau de distribution, notamment. Comme avantages, elle permet : de réaliser des économies d’échelle, d’améliorer le retour sur investissement et de trouver de nouveaux relais de croissance. Comme inconvénients : la nécessité d’appréhender une nouvelle culture, de nouvelles règles commerciales, la différence de réglementation, et le taux de change entre les monnaies en cours, pour le cas des filiales à l’extérieur du pays.
Avoir une stratégie permet d’éviter le pilotage à vue. Le cadre offre la possibilité de concentrer ses efforts sur certains objectifs pour ne pas se disperser. De plus, avec un bon plan, la direction peut tirer des enseignements de ses décisions. Une stratégie formalisée permet de faire des points d’étapes, de réajuster certains curseurs et de rééquilibrer les ressources utilisées, vers les actions les plus efficaces. Enfin, la stratégie d’entreprise donne un sens à l’activité de la société et garantit sa pérennité.
Par Ben Junior
Cette homélie est-elle bien adaptée à une économie qui peine tant à produire le minimum que serait en droit d’attendre le consommateur le moins exigeant ?