Ça se passe au Grin : “Il est temps de moderniser certains métiers”

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Selon les membres du grin, l’absence de modernisation des métiers est un frein majeur au développement économique de notre pays. Ils appellent les autorités de la Transition à une industrialisation massive pour rendre certains métiers plus attractifs et générateurs d’emplois. Selon eux, le métal est le premier pourvoyeur d’emplois, mais ce métier est réservé à une caste particulière, les forgerons, “alors que nous importons des produits métalliques qui pourraient être fabriqués localement”, expliquent-ils.

Les membres ont également pointé du doigt d’autres secteurs clés comme l’élevage, la pêche et l’agriculture, qui restent largement artisanaux. “Nous continuons à cultiver seulement trois mois par an avec des moyens rudimentaires. Les peaux de moutons et de vaches abattus chaque année restent inexploitées, alors qu’elles pourraient servir à développer une industrie du cuir”, disent-ils.

Au grin, on reste convaincu que les petits métiers considérés comme dévalorisants par les Maliens sont en réalité très rentables. Ils proposent, à ce titre, des solutions concrètes pour développer certaines filières économiques, notamment celle du coton.

A les entendre, l’alimentation et les couches des bébés représentent des dizaines de milliards chaque année. Pourtant, nous importons ces produits, alors que nous cultivons du coton. Les membres croient que nous devrions investir dans la culture du coton et développer une industrie locale capable de répondre aux besoins du marché intérieur. Pour eux, nous pourrions produire localement des couches pour bébés, des serviettes hygiéniques et du coton médical pour les hôpitaux.

Les membres du grin n’oublient pas également le secteur du transfert d’argent. Ils estiment que les firmes étrangères dans ledit secteur représentent un risque pour le Mali. “Ces entreprises peuvent transférer leurs capitaux à l’étranger du jour au lendemain, mettant en péril notre économie”, justifient -ils.

Ils proposent de confier cette activité à nos banques. Avec ça, elles pourraient développer une application pour gérer ces transferts et récupérer jusqu’à des milliards de F CFA par jour. “Ce capital pourrait être utilisé pour financer des projets industriels dans les communes, créant ainsi des emplois et stimulant l’économie locale”, concluent nos néo-économistes.

Ibrahima Ndiaye

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