Malgré leur réticence, les membres du grin reconnaissent que le Mali est arrivé à un niveau que seule une Transition militaire peut bien gérer et organiser ce pays. Selon eux, le Malien d’aujourd’hui n’a plus de respect pour les hommes politiques, il n’a plus peur d’insulter ou même frapper un président de la République. “Les cas de Pr. Dioncounda Traoré et de feu Ibrahim Boubacar Kéita en sont une parfaite illustration”, soutiennent-ils.
En plus de cela, ils témoignent de l’incivisme et du banditisme grandissants qui, déplorent-ils, sont visibles partout au Mali, en circulation, dans les carrés, dans les concessions, dans les espaces publics. Ainsi que moult comportements malsains au nom d’une démocratie globalement mal comprise.
Face à ce phénomène, les membres estiment que la Transition militaire est la mieux indiquée pour jouer un rôle positif, par le fait que les militaires ne sont pas des politiques, sont étrangers au fait partisan et leurs actes de leaders de la Transition, ont constamment ce principe cardinal à l’esprit.
Les “grin na den” diront que dans leur gestion, les militaires ont toujours fait montre d’une détermination sans faille. Ils sont sans sentiment dans leurs prises de décisions. Peu importe qu’elles soient populaires ou impopulaires, nul n’ose les contrarier. Pour preuve, avancent-ils, les autorités de la Transition actuelle ont lancé une opération de déguerpissement contre l’occupation anarchique des axes de circulation de Bamako, le déguerpissement des marchés de bétail, la lutte contre la cybercriminalité, entre autres. “Tout a été exécuté sans bruit, ni marche, ni meeting”, observent-ils.
Par ailleurs, les membres restent convaincus qu’un homme politique peut difficilement prendre le risque de perdre son électorat en prenant des décisions graves de cette nature.
Ibrahima Ndiaye