Billet : Mettre balle à terre

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Lors des assises du Dialogue Inter Maliens (février-mai 2024), le Président de son comité de pilotage, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, en rencontrant les différentes couches socioprofessionnelles et les institutions de la République, n’avait de cesse de répéter qu’il était temps de « mettre balle à terre ».

Pour lui, le Mali devrait et doit être au-dessus de toute autre contingence. Un message qu’il a maintenu et répété sans cesse durant les travaux de la Commission de Rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale car, selon lui, la répétition a une valeur pédagogique.

Depuis quelques jours, à la faveur de la nomination du nouveau Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, et de la sortie de détention des 11 responsables politiques, le terme qui revient constamment est celui de la « décrispation ». Beaucoup estiment que les signaux envoyés vont dans ce sens, même si cela ne saurait suffire. Et dans cette remise en liberté des leaders politiques, un homme aura joué un rôle discret et déterminant, en la personne de Ousmane Issoufi Maïga, sous la direction du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta.

Il faut dire que depuis la formation du nouveau gouvernement et les initiatives entreprises par le nouveau PM, l’on sent un renouveau de l’action publique. La désignation d’un ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral est un signal fort. D’ailleurs, en se rendant au siège de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections et en rencontrant l’ensemble de la classe politique et de la société civile, le Général Maïga laisse entrevoir que quelque chose est en cours.

Quoi exactement ? La marche résolue vers la tenue des élections sans exclusive certainement. Quand exactement ? Le temps des autorités de la Transition, en la matière, n’est pas celui des impératifs médiatiques, mais un agenda existerait bien et sera dévoilé à temps opportun.

Pour s’en convaincre ? Cette légère ébullition au sein de la classe politique avec des congrès, des rentrées solennelles ou encore des conférences de cadres qui se déroulent çà et là sur l’étendue du territoire national.

Les sages de chez nous disent que : « sigui ka fo yé damou yé », autrement dit, que l’arme du dialogue permet de venir à bout des divergences de vue et des différences d’approche, car comme le disait feu Amadou Hampaté Bâ : « les Hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies ». Pour aller vers le renouveau du Mali, et dans un environnement sécuritairement et économiquement difficile, il faut qu’il puisse y avoir un minimum de confiance, un zest de patience, une dose de résilience, mais surtout un maximum de foi au Mali et en son avenir.

Ensemble, rien n’est impossible. Unis, nous saurons transcender l’adversité et les divergences de vue. Déterminés, nous pourrons alors faire de chaque difficulté une opportunité d’édifier un socle solide pour y ancrer le Mali éternel. Un Mali qui sait renaître de ses cendres et scintiller grâce au génie de tous ses enfants. Mettons donc balle à terre afin que nous puissions, tous ensemble, transformer l’essai de la décrispation.

 

Salif SANOGO

 

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1 commentaire

  1. “Quand c’est flou, il y a un loup”
    “…laisse entrevoir que quelque chose est en cours” indique que les élections ne seront pas sincères et transparentes.
    LA STABILITÉ SOCIALE DE CE PAYS N’EST PAS LA PRÉOCCUPATION DES TENANTS DU POUVOIR.
    Il y a anguille sous roche!!!
    L’imposition d’une personnalité au peuple malien se prépare.
    On ne tire pas les leçons du passé.
    En 2013,les dispositions ont été prises pour imposer IBK aux maliens.
    Ça explique que notre pays reste dans les difficultés des années après.
    SEUL LE PEUPLE MALIEN A LA SOLUTION À SES PROBLÈMES.
    Laissons le élire ses représentants dans la plus grande clarté.
    Ne lui imposons pas nos solutions comme en 2013.
    Le va t’en guerre proposé par IBK a été choisi par les puchistes et imposé aux maliens par des manipulations et le harcèlement de SOUMAILA CISSE l’opposant principal.
    Il en a été de même en 2018 pour la réélection d’IBK.
    Les tenants du pouvoir sont dans une démarche de confiscation du pouvoir entamée depuis le coup d’Etat contre ATT.
    Ce qui fait que la situation du pays ne fait que se dégrader.
    La seule solution qui vaille pour notre pays est l’organisation d’élections sincères et transparentes.
    Le peuple malien sait faire le bon choix.
    Il l’a fait en 1992 en élisant ALPHA OUMAR KONARE qui, pendant deux quinquennats, a donné à notre pays sa lettre de noblesse.
    Imposer un candidat par des manipulations, c’est perpétuer la souffrance du peuple.

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