Assimi Goita aux Maliens de Chine: ‘‘Nous ne négocierons pas avec les terroristes’’

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Dugu bila ka fusa, lada wilili ye. Respectueux des traditions et de ses compatriotes, où qu’ils se trouvent, et dans quelle que condition où ils se trouvent, le Président de la Transition, chef de l’Etat, Son Excellence le colonel Assimi Goïta a tenu à échanger en famille avec ses compatriotes de l’Empire du Milieu. C’était le 6 septembre 2024 dans la grande salle de réunion de l’ambassade du Mali à Beijing où l’ambassadeur, Jean Elysé DAOU et la communauté malienne lui ont réservé en accueil dans la pure tradition du Jatigiya.

Après avoir écouté les mots de bienvenu et les rares préoccupations soulevées, le président Assimi Goïta a pris la parole dans la langue nationale Bambara pour rendre compte à la Communauté malienne des résultats de sa mission en Chine et leurs donner les nouvelles du pays : la situation sécuritaire rassurante, les reformes politiques et institutionnelles, l’Alliance des États du Sahel, le partenariat économique, le secteur privé… Bref, le chef de l’État a plaidé pour le changement, le renouveau, le Mali Kura dans la transparence sans aucune concession à la corruption, à la concussion et à l’escroquerie, mais uniquement dans l’intérêt du peuple malien comme l’exige les articles 34 et 35 de notre Constitution.

Il a appelé à aider et protéger la secteur privé national afin d’empêcher les opérateurs économiques maliens de tomber sous la coupe des maitres chanteurs étrangers.

A la jeunesse malienne, Son Excellence le colonel Assimi Goïta a plaidé pour un combat de juste cause,
celui d’une génération obligée de réussir pour faire ancrer le Mali Kura dans les mœurs, changer les mentalités et perpétuer l’espoir né sur cette terre malienne partout en Afrique. Nous devons réussir, vous devez réussir. Car ce combat est la vôtre. Il n’est pas celui des Vieux, mais de la jeunesse.

La clé de la porte de l’avenir est entre nos mains. Rien ne peut se bâtir dit le président Goïta dans la facilité et la légèreté. A l’instar du peuple travailleur et discipliné de la Chine, notre pays à tout le potentiel, les ressources naturelles, les compétences et expertises… pour réussir. Reste unique la volonté, le mental à changer. Or, le président Assimi dit être convaincu que le Malien peut lorsqu’il veut.

Nous avons transcrit pour vous son adresse en bambara à la Communauté malienne et l’interview, sur les mêmes thèmes, qu’il a donnée en français à la télévision nationale, l’ORTM à l’issue des travaux du 9e sommet du Forum sur la coopération sino-africaine.

Chers compatriotes

Nous allons la mettre en œuvre pour accomplir notre mission. S’il plaît à Dieu, nous allons l’accomplir sans échec. Je voudrais vous réitérer mes remerciements. Lors des Assises nationales, vous vous êtes mobilisés et avez fait des recommandations que nous traitons actuellement. Le comité de CINSERE évalue les recommandations faites par les Maliens jusqu’à leur mise en œuvre. Je voudrais vous remercier encore pour votre mobilisation lors de la révision de la constitution, ainsi que pour votre engagement dans le dialogue inter-malien.

Tous ces forums ont été organisés pour que le peuple donne son point de vue. Étant donné que nous ne
sommes plus concernés par certains accords et autres mécanismes, il était nécessaire pour nous de trouver et de mettre en place notre propre stratégie pour résoudre nos différends. Je vous remercie pour votre détermination dans cette cause.

Comme vous le savez, le peuple avait fait trois recommandations, à savoir : premièrement, la sécurité. Au début de la transition, le pays était presque divisé en deux, mais
aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous occupons toutes les grandes régions du Mali et nos FAMa sont présents sur la totalité de notre territoire. Certes, il nous reste encore des choses à faire, mais l’essentiel est accompli par la grâce de Dieu. La sécurité ne consiste pas seulement à l’intérieur mais aussi à l’extérieur. Nous allons sécuriser notre pays jusqu’aux frontières.

Sur les réformes

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

La deuxième recommandation concerne les réformes politiques. Lorsque nous y pensons, nous comprenons que le pays est dirigé par des principes juridiques. Il s’avère,selon le constat du peuple, que certains textes de loi n’étaient plus conformes à la réalité des faits, elles étaient même devenues inutiles. C’est dans ce contexte que les Maliens ont demandé une révision de la Constitution. Cela nous a conduit à l’adoption d’une nouvelle constitution.

Il est fort aisé de constater que dans tous les secteurs, par exemple au niveau de l’éducation, nous avons mis en œuvre des stratégies pour résoudre les problèmes afin que nous ayons une éducation de valeur bien épanouie.

Pour mieux comprendre la situation et résoudre nos problèmes, nous avons fait des réformes dans tous les secteurs, par exemple l’éducation, la justice, et tous les autres secteurs, en donnant la priorité au peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement, afin d’assurer le développement.

Nous avons mis en place l’AIGE et avons révisé la loi électorale. Pour ce qui est des élections, c’est l’AIGE qui s’en charge. Cette initiative vise à restaurer la stabilité dans le pays, conformément aux souhaits du peuple. Nous allons assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire, cultiver la cohésion entre les peuples et restaurer la paix.

Tout cela doit être fait minutieusement avant les élections.

Lorsque nous nous précipitons, nous risquons de rencontrer des difficultés pour atteindre nos objectifs, voire être à la merci de nos ennemis. C’est l’ensemble de toutes ces difficultés qui a conduit le Mali dans sa situation actuelle.

Toutes les actions que nous entreprenons visent à stabiliser le pays et à organiser des élections transparentes.

Applaudissements…
Nous avons révisé le code minier et posé des questions sur les ressources naturelles, ce qui a déclenché d’énormes débats. Cependant, cette réforme répondra aux besoins des peuples selon leurs recommandations. Par la grâce de Dieu, le travail est presque terminé. Le CNT a voté, et j’ai moi-même promulgué la loi. Ces grandes réformes sont des facteurs qui vont réduire les problèmes du peuple.

Sur le sommet du FOCAC 2024
Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Aujourd’hui, nous sommes ici en Chine pour répondre à l’invitation du président Xi Jinping dans le cadre de la coopération Chine-Afrique (FOCAC). Nous sommes ici pour discuter avec le gouvernement chinois des défis de notre pays. C’est en quelque sorte la raison de notre présence.

Dans l’agenda, nous avons d’abord rencontré le président Xi Jinping, pour un échange riche. Il a été question de porter notre coopération à un niveau supérieur à travers une nouvelle stratégie. Cette stratégie adoptée englobe toutes nos prérogatives. Mais une chose est sûre : en partenariat, il y a des règles. Si elles ne nous conviennent pas en matière de coopération, nous allons vous le dire. La
coopération ne doit pas être faite sur la base d’un intérêt unilatéral.

Dans le cadre de cette stratégie, nous allons formuler nos recommandations qui concernent les Maliens et, en retour, ce que les Chinois souhaitent aussi. Par exemple, si vous dites que vous avez des soucis d’accès à la banque, nous allons leur en parler. Compte tenu de notre coopération, nous souhaitons que vous preniez cela en compte.

La coopération est donnant-donnant, chacun doit avoir sa part d’intérêt préservé. Applaudissements…
Maintenant, vous avez donné du travail au ministre des Affaires étrangères. Tout se fera dans la transparence et non sur des intérêts. Nous avons besoin d’eux, ils ont be- soin de nous ; en matière de coopération, il y a des choses que l’on peut faire sans intérêt.

Mais aujourd’hui, il n’y a pas de pitié en matière de relations internationales. Tout se fait par intérêt. Aujourd’hui, personne ne veut que son pays soit à la merci des autres sous le mensonge. Nous sommes en collaboration, nous ne nous rendons pas chez quelqu’un pour des raisons d’intérêt. Mais pour une coopération mutuelle selon nos convictions. Certains de nos problèmes peuvent être résolus chez nous, au Mali, et pour ceux qui ne relèvent pas de notre compétence, nous allons faire appel à nos partenaires étrangers, comme nous le faisons actuellement avec nos amis chinois, dans le respect mutuel.

Tout ce qui concerne les affaires étrangères est géré par le ministre des Affaires étrangères et les ambassades. En ce qui concerne l’argent et le commerce, ce sont les ministres en charge qui s’en occupent ; chacun a son travail à faire. Dans ce cadre, nous avons échangé avec le président XI Jinping sur nos recommandations. Bien avant, nous avions fait d’autres recommandations, dont certaines ont été exécutées et d’autres sont en cours d’exécution.

Comme vous le savez, le pays a traversé une période difficile en matière d’électricité. Compte tenu de la pertinence du problème, nous l’avons subdivisé en trois aspects : court terme, moyen terme et long terme. Le court terme consistait à fournir des groupes électrogènes, le moyen terme à installer des centrales solaires, dont l’installation peut durer environ quelque mois à 3 ans, et enfin, le long terme concerne les barrages hydroélectriques. Ces projets nous lient à la Chine.

La centrale de Safo est en cours de mise en œuvre. La première phase est réalisée par nous, tandis que la deuxième phase sera financée par la Chine. D’ailleurs, ils nous ont assuré du financement du projet.
Dans le cadre de notre amitié, le gouvernement chinois, à travers son président, a octroyé au Mali un don de 22 milliards de francs sans intérêt en retour. Applaudissements…

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Il y avait aussi d’autres recommandations, visant à prévoir une certaine somme pour le pays. Cependant, en raison des différents problèmes survenus, l’initiative avait été stoppée, mais nous avons réactivé cette demande. Cette demande concernait la reconstruction de l’Assemblée nationale du Mali, ainsi qu’un centre hospitalier pour les patients atteints de diabète. Tout cela sera gratuit et sans intérêt, et ces doléances ont été approuvées.

Ensuite, nous avons visité des entreprises. Partout où nous sommes passés, nous avons signé des contrats avec elles. Applaudissements…

Nous travaillons sur certains projets, tandis que d’autres sont en cours d’exécution. Le ministère de la Défense a également signé des contrats, mais nous n’allons pas en parler ici. Dans le cadre de notre coopération, nous leur avons également demandé de faciliter l’extraction de nos équipements achetés, compte tenu des défis sécuritaires existants au Mali. En réponse, ils nous ont assuré qu’ils nous enverraient à temps les équipements que nous achèterons avec eux.

En ce qui concerne l’électricité, les usines de cimenterie, les chemins de fer et d’autres secteurs, nous avons signé des contrats avec tout le monde, que ce soit pour les routes, les centrales solaires, ou encore avec des entreprises comme Huawei et l’usine de lithium. Nous avons pris l’initiative de ne pas nous limiter à signer des contrats, mais aussi de former le personnel dans ces domaines pour assurer le transfert de technologie.

Surtout vous, les jeunes qui êtes ici, vous connaissez déjà comment ils travaillent, les chinois. Donc, une fois formés, dans les jours à venir, vous pourrez prendre la relève pour gérer des questions comme celles liées aux centrales solaires. Tout cela vise à ce que nous soyons autonomes et évitions de dépendre d’autres pays.

Ce n’est pas diabolique ; pour avoir de l’argent, il faut travailler. Seul le travail compte. Applaudissements…

Appel à la Jeunesse
Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Ils ont simplement travaillé pendant des années, menant des études pour développer leur pays. Vous, les jeunes qui êtes là, si vous êtes formés, nous n’aurons plus besoin d’aller ailleurs pour chercher des spécialistes et les payer.

Cela ne peut pas être toujours continu. Que ce soit sur le plan militaire ou dans n’importe quel autre domaine, nous assurons nous-mêmes actuellement l’usage de ces outils, que ce soit les drones, etc. Imaginez ceux qui auront de l’expérience en ingénierie venir faire cela au pays. Il faut que nous soyons formés dans tous les domaines. Notre territoire est vaste et nous avons beau- coup de ressources naturelles.

Dans le cadre du partenariat, c’est donnant-donnant. Le transfert de compétences et la relève doivent être assurés par vous, les jeunes. On peut être un spécialiste dans un domaine manuel sans vraiment aller à l’école, mais l’école vient compléter l’expérience professionnelle.

Il faut que nous changions de mentalité. Il y a des choses que nous pouvons faire pour réduire la pauvreté, mais nous nous abstenons de les faire, laissant d’autres s’enrichir à notre place. On peut être menuisier sans aller à l’école, mais une formation renforce davantage les compétences.

Actuellement, tout ce que nous faisons, c’est pour préparer nos citoyens pour le futur, et cette prérogative vous revient, à vous les jeunes.

Dans le cadre de notre stratégie, nous nous sommes entendus avec la Chine pour organiser une autre visite d’État, qui sera axée sur ce que nous devons faire dans divers domaines tels que l’éducation, le commerce et la défense militaire. Nous allons clarifier tout cela dans le cadre de notre stratégie, tout en tenant compte de vos propositions, car vous représentez le Mali ici.

Pour nous faciliter la tâche, il faut que nous prenions en compte vos préoccupations. Très bientôt, nous reviendrons ici dans le cadre de cette visite d’État pour déterminer nos préoccupations de manière claire.

Sur l’AES

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Nous avons également abordé le sujet de l’EAS, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui a vu le jour à travers une défense militaire commune en réponse au terrorisme et à l’ingérence extérieure, notamment européenne. La lutte contre le terrorisme n’est pas facile pour un seul pays, il faut que d’autres s’impliquent davantage.

Dieu merci, nous sommes un trio. Applaudissements… L’AES va nous faciliter la réalisation de nos prérogatives. C’est l’aboutissement de cette mission de défense qui nous a conduit à la création d’une confédération pour maintenir la solidarité mutuelle. Parfois, les avions de chasse interviennent sur le sol burkinabé, mais nous ne communiquons pas là-dessus. Et vice versa, nous nous aidons tous selon les conditions. La lutte contre le terrorisme n’est pas un combat d’un seul jour, mais soyez rassurés que cela
finira. Soyons déterminés et optimistes.

Le terrorisme effraie au point qu’on a du mal à sortir de chez soi, surtout qu’ils savent que la population est le maillon faible. C’est pourquoi il y a un tiraillement entre le terrorisme et l’armée, car ils savent que lorsqu’ils atteignent la population avec des méthodes de bonté, de distribution de médicaments, d’argent, etc., cela affaiblit notre position. C’est pourquoi nous disons que la population doit aider son armée. Le terrorisme n’a pas besoin de religion ; d’ailleurs, beaucoup d’entre eux ne savent même pas
comment prier.

Le terrorisme est une manipulation politique guidée par certaines puissances étrangères. C’est pourquoi nous ne négocierons pas avec les terroristes. Il n’est pas nécessaire de passer à la négociation, car on ne négocie que lorsqu’on sait que cela prendra fin. Il faut que les gens sachent que nous allons nous battre pour mettre fin à cela.

Les terroristes sont des personnes manipulées, révoltées et achetées par l’argent. Quand un terroriste meurt, voyez-vous un chef terroriste sortir pour revendiquer ? C’est juste une manipulation par des personnes mal intentionnées.

C’est pourquoi nous avons conjugué nos forces pour lutter contre cela et mis en place cette stratégie. Mais, par la grâce de Dieu, nous ne travaillons pas seulement sur le plan militaire, nous oeuvrons aussi sur le plan diplomatique. Nous nous soutenons mutuellement pour faire face aux défis communs et travaillons également sur le développement de nos pays.

Quand nous prenons le Niger, il y a de l’uranium, du pétrole, de l’or. Au Mali, nous avons de l’or, du manganèse, du fer, du coton. De même au Burkina Faso. En réalité, nous ne sommes pas des pays pauvres. Il suffit de constater le nombre d’usines qu’ils ont chez nous. En avons-nous au-
tant chez eux ? S’il n’y avait rien chez nous, viendraient-ils ? Donc, nous ne sommes pas des pays pauvres.

Il faut comprendre qu’aucun pays n’est pauvre. Dieu a créé le monde avec des riches et des pauvres, mais la question est : veux-tu être parmi les pauvres ou parmi les riches ? Ils disent qu’il y a des pays riches et des pauvres, donc forcément certains vont devenir pauvres pour qu’ils puissent les exploiter. C’est un fait imposé par les puissances.

Mais le choix nous revient : être un pays pauvre ou un pays riche. Toutes ces ressources que nous avons, si nous les valorisons, dans dix ans, nous n’aurons plus besoin de crier partout. Si nous faisons ce qu’il faut, d’autres viendront ici chercher des visas.

Prenons l’exemple du lithium découvert au Mali. Tous ces grands pays nous curent après pour cette ressource, mais si nous ne la valorisons pas, c’est notre problème. Applaudissements…Le secteur privé

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes
Vous avez demandé de soutenir le secteur privé.

Quelqu’un est venu me voir en disant : “Monsieur le Président, vous allez faire du Mali un pays riche.” Je lui ai demandé pourquoi. Il m’a répondu que la stratégie mise en œuvre va rendre les Maliens milliardaires et que le Mali deviendra un pays prospère. Ensuite, il m’a dit qu’il y a une seule chose : que nous avons donné toutes les priorités
aux Maliens.

Il y a une chose que nous devons comprendre : si vous implantez votre entreprise, certaines activités doivent être réalisées par les citoyens. Par exemple, si quelqu’un amène une société minière, nous allons exiger que le carburant soit fourni par un Malien. Si, par exemple, un Malien n’arrive pas à fournir le carburant, j’ai dit aux ministres d’appeler tous les opérateurs économiques pour éviter de nous faire honte. Applaudissements…

Que chacun assume le devoir qui lui a été confié. Nous ne pouvons pas mettre les citoyens au travail et que ces derniers nous humilient en n’arrivant pas à accomplir leurs tâches. Si nous n’arrivons pas à assumer nos responsabilités, ils iront chercher ailleurs. Donc, il faut que tout le monde fasse de son mieux.

Après, on dira que nous avons adopté de nouvelles lois et que nous n’arrivons pas à les appliquer. Imaginez, qu’est-ce que nous pourrions dire après cela ? Rien. Si vous n’arrivez pas à accomplir vos tâches pour gagner dignement votre vie, ce n’est ni la faute du président ni du gouvernement. Nous ouvrons le chemin de la réussite, mais la suite vous revient.

Un citoyen est venu me voir en disant qu’il a un grand projet pour le Mali. Je lui ai répondu que si c’est pour l’intérêt du Mali, sans passer par la corruption, il est le bienvenu.

Et depuis, nous ne l’avons plus revu. Applaudissements…D’autres sont venus nous voir, et nous les avons aidés à construire leurs usines. Notre rôle est de les aider à réaliser leurs projets, car ce sont les Maliens qui en bénéficient.

N’ayez pas peur de réaliser vos projets, nous sommes là pour vous. Si vous constatez de la corruption quelque part, venez-nous en informer et nous n’accepterons pas de détourner les fonds. Applaudissements…

Si vous avez des projets à réaliser, vous êtes tous les bienvenus. Mais il y a des procédures à suivre en toute transparence. Si le projet est bien fait, tout le monde en profite.

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

J’ai appris qu’autrefois, quelqu’un voulait construire un hôpital au Mali, équivalent à ceux de l’extérieur, pour réduire les allers-retours entre le Mali et l’étranger. Mais son projet a été stoppé pour des soi-disant pourcentages. Imaginez, une seule personne a empêché l’intérêt du peuple. Ce genre de comportement est terminé maintenant, sauf si vous nous cachez des choses. Si nous ne savons pas, nous ne pouvons rien faire. Mais si vous nous informez et que nous vérifions la véracité des faits, attendez de voir la suite. Applaudissements…

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes,

La voie est libre pour le secteur privé, mais si vous attaquez notre pays et notre peuple, nous vous combattrons sans relâche pour l’intérêt de la nation. Pour ton intérêt, si tu t’attaques au peuple, nous te traquerons même si tu es invisible. Réponses aux Maliens de Chine N’ayez donc pas peur. Vous qui êtes en Chine, vous connaissez le secteur. Dites-nous seulement comment vous aider, et nous mettrons en place les mécanismes nécessaires si cela est valable dans le cadre de notre stratégie.

Ce que nous vous demandons, c’est de respecter les lois. On nous a assuré que les Maliens ici sont des travailleurs disciplinés, ce qui nous rassure davantage. Mais si nous entendons parler de vos mauvais comportements, cela fait vraiment honte. Si vous êtes en règle, cela peut nous motiver à dire certaines vérités. De la même manière que vous êtes ici, ils sont aussi chez nous.

Nous avons besoin d’être ensemble pour notre bien commun. Il n’y a pas de petit pays, chaque pays est spécialisé dans un domaine. Dans les jours à venir, nous allons suivre de près avec le ministre des Affaires étrangères et l’ambassadeur pour déterminer ce qu’il faut faire. Maisdans le cadre notre coopération, ce qui n’est pas possible, n’est pas réalisable.

À votre niveau, le passeport est pratiquement déjà digitalisé, et nous allons procéder très bientôt au lancement. Vous pourrez alors passer dans les ambassades pour demander comment se passent les procédures. Ce travail a été développé par un jeune Malien. Applaudissements…

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Pour ce qui est de la douane, il deux choses dont il faut tenir compte. La première, nous sommes dans un ensemble économique qui s’appelle UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Nous devons respecter les règles édictées par l’UEMOA. La Seconde, si c’est nous-même qui devrons assurer le financement de notre pays, souveraineté oblige. Où devrons-nous trouver de l’argent
? Où ?

Il y a des pays qui se lèvent du jour au lendemain pour dire nous allons couper notre aide. Alors que celle-ci n’est que 5 milliards de FCFA au total. Que représentent 5 milliards ou 10 milliards dans le financement d’un pays comme le nôtre ? Il est temps que nous financions nous-mêmes notre budget. C’est cela la logique et ce n’est pas difficile. Sur les défis nationaux Si vous voyez que nous faisons la digitalisation, c’est que nous sommes convaincus qu’il y a de l’argent, et suffisamment, pour pouvoir nous autofinancer. Il faut que la gestion soit rationnalisée et que l’argent emprunte le circuit normal. Sinon chacun sait que, malgré sa bonne volonté, les efforts d’une seule personne ne suffiront à faire tourner la maison, a plus forte raison un pays.

On n’est content et heureux pour ce qu’on gagne aujourd’hui. On croit que c’est assez et suffisant pour bien vivre. Mais, demain arrive la vieillesse, les revenus diminuent et on ne parvient plus à joindre les deux bouts. Il n’y a personne d’autre que toi pour faire face aux dépenses, l’argent est épuisé. C’est l’impasse. Qu’est-ce qu’on fait alors ? C’est pourquoi je dis que les revenus d’une seule personne ne peuvent suffisent à faire marcher un pays.

Vous êtes en Chine, ici, voyez-vous des gens circuler avec l’argent liquide ? Tout est fait à travers les cartes. Pourquoi, nous, nous ne pouvons pas aussi faire la même chose ? Nous sommes tous des hommes dotés de capacités intellectuels et de volonté de réussir non ? Les chinois travaillent, travaillons aussi.

Nous faisons face à plusieurs défis et adversités. Nous sommes en guerre. Des pays nous combattent pour nos choix et options politiques. Certains bloquent nos sources de revenus. Donc si nous parvenons à potentialiser certaines ressources et sources de revenus dont nous disposons, cela nous permettra de faire face à beaucoup de choses dont le paiement des salaires. Si nous payions nos taxes et contributions fiscales, il n’y aurait pas de problème de salaire dans le pays. Nous pourrions fortement peser sur nos dépenses de souveraineté comme la défense et l’éducation par exemple. Mais il faut que nous acceptions de faire cela. C’est ce qui procure l’argent, l’argent qui nous appartient. C’est comme ça comme va bâtir la prospérité. Mais si on prend tout à la légère, ça ne marchera pas.

Mesdames, messieurs,
Chers compatriotes

Le gouvernement travaille sur des nouvelles pistes afin de permettre au pays d’avoir davantage de ressources. Il y beaucoup de possibilités. Le gouvernement travaille pour tous les Maliens. Mais si chacun reste dans son coin pour dire que j’ai les moyens. En cas de crise, tu es ruiné, tu n’as rien. Que Dieu nous en préserve.

Sur l’ingérence étrangère

Dans le monde actuel, nous devons nous approprier et comprendre certains concepts, tel que le secteur privé.

Quand nous dit : Il faut commencer par le secteur privé. Il faut créer un secteur privé fort. Il faut laisser le secteur privé travailler. Il faut lui donner les moyens de se développer. Mais en vérité qui est derrière, le secteur privé ?

Personne si ce ne sont les blancs pour la plupart. Ce sont eux qui les financent. En cas de problèmes avec eux, ils instrumentalisent le secteur privé pour lui dire de provoquer la vie chère, la pénurie de sucre, la pénurie d’huile…

A quoi cela peut aboutir dans un pays ?

Si on se lève pour aller équiper à l’extérieur. Ils appellent le président de ce pays. Parce qu’il y a des équipements qui ne peuvent sortir du pays sans l’accord du président. Bien que ce soit le secteur privé, c’est le président qui autorise la sortie de ces équipements. Personne d’autre ne peut l’autoriser. Comment peut-on comprendre cela. C’est cela la réalité du concept secteur. Mais tu ne verras jamais
ça dans un document.

Ce concept de secteur privé, ce sont eux qui l’ont créé. Ça leur arrange eux mais nous non. Ceci ne s’applique pas à tous nos opérateurs économiques, mais c’est cela le concept du secteur privé. Si tu ne comprends pas cela,

ça va être difficile.
C’est pourquoi nous disons qu’il faut aider d’abord nos concitoyens, les Maliens. Car si nous aidons, cela les empêche de tomber dans certains travers. Chacun sait que celui qui te donne de l’argent t’oblige. En effet, en accordant des financements à travers leurs banques aux opérateurs économiques du secteur privé, en cas de problème avec le gouvernement, ils retournent faire pression sur ces opérateurs économiques en leur menaçant de couper les financements. Face à la pression et au risque de faillite,
ceux-ci sont obligés de céder au chantage et faire ce qu’ils leur demandent. C’est ainsi qu’on entend au marché qu’il y a pénurie de sucré, pénurie d’huile. Mais en vérité ce sont eux qui sont derrière la manipulation.

C’est à cette contrainte que nous faisons face. Nous ne maitrisions pas notre secteur privé. Dieu merci avec la transition, beaucoup ont compris et il y a eu une évolution notable. C’est pourquoi, nous disons toujours à tous de continuer à nous aider car il s’agit d’un problème national.
Les blancs ont créé quelque chose qu’ils ont donné, tout gardant la clé. C’est pourquoi nous devons nous aussi aider le secteur privé à sortir des griffes des blancs, de leur pression et de leur chantage permanents. Pour faire face à cette situation, sous cette transition j’ai pris l’engagement d’aider tous les opérateurs économiques de manière claire et transparentes, tant qu’il n’ait pas de magouille,
d’escroquerie. Tant que ce n’est pas contre les intérêts du Mali et des Maliens, qu’ils viennent nous allons les aider.

Nous allons les aider sans commissions et sans rétrocommissions.

Appel à la Jeunesse malienne

Mais, jeunes du Mali, je m’adresse toujours à vous : ceci est notre combat, ceci est votre combat. Vous devez le gagner. Dans la vie, il faut que certains acceptent de souffrir sur le chantier de la construction nationale, pour que d’autres bénéficient de la prospérité. Et c’est à nous, jeunes du Mali, à notre génération de mener ce combat et de la gagner. Tout le monde ne peut bénéficier des retombées économiques de ce combat ainsi que la gloire.

On peut ne peut pas avoir les deux en même temps. Mais elles bénéficieront aux futures générations.

Il nous faut intégrer que la victoire et la prospérité ne sont pas au-dessus de nos capacités et intelligences. Regarder les chinois, comment ils travaillent. Ce n’est pas sorcier, c’est mental. S’ils ont réussi, pourquoi ne pouvons-nous pas réussir aussi. Mais on nous a formaté en nous rendant
paresseux, on nous a mis dans un carcan mental. Mais le drame, ce que nous ne voulons pas y sortir.

Cette baille est celle de la jeunesse. Elle n’est pas une bataille de 5 ans, mais de 10-20-30 ans. Que nos vieux pères et mères nous aident avec des bénédictions. Mais il nous revient, à nous Jeunes du Mali, de faire le gros du travail. Nous y arriverons, Inchallah. Ce ne sera pas du tic au tac. Nous devrions travailler dur pour y parvenir. Inchallah nous y parviendrons.

Jeunes du Mali,

Il est vrai que vous êtes debout sur les remparts, que vous prenez une part active dans la lutte contre le terrorisme avec et aux côtés des FAMa, la lutte pour l’accès à l’eau, l’assainissement, contre les inondations, mais la bataille est globale, partout et à tous les niveaux. Aussi, elle devrait être mener par tous. Si nous nous engageons ensemble à révéler le défi, dans 10 ans nos frères, enfants et d’autres bénéficieront des fruits de notre labeur et ceux ne serons jamais des paresseux. Car si nous nous avons
hériter de cette situation, ce sont d’autres qui ont mené le combat sur le plan de l’éducation, de la santé, de l’économie, de la défense et de la sécurité… Ce sont certains qui ont fait leurs devoirs envers la patrie, même si tout n’a pas été parfait.

Donc, n’acceptons pas d’être responsables de la régression de la nation. Car, il n’y a rien que le Malien ne puisse faire. Mais pour qu’il accepte de la faire, c’est cela qui est le plus difficile (Applaudissements).
Le Mali Kura, c’est le combat de la Jeune
Je vous remercie beaucoup et nous comptons beaucoup sur vous.

Pour arriver là ou sommes. Il aura fallu que tout le reconnaisse et dise Jamana seguena, jamanagnanina. Donc acceptons cet effort. Pour qu’on ne parle plus de transition dans ce pays. Mais ce combat, le combat du Mali Kura reste celui des jeunes. Et c’est à l’ensemble de la jeunesse malienne de la mener. Ce n’est pas combat des vieux, mais de jeunes. Donc, restons débout sur les remparts.

Cette bataille ressemble à une course pour qui gagner plus d’argent. Parce que c’est clair que ce que nous faisons aboutira à fera la porte à la source de revenus de certains.

Regarder un peu, l’enjeu de la bataille de Tinzaouatene.

Toute sorte d’ennemi est venu. Certains pays ont été impliqués. Parce qu’ils y ont leurs intérêts. Quand tu prends peur, tu dis : bon j’y renonce, tu peux le prendre. Mais si tu y tiens, tu feras cette bataille et tu la gagneras. Ça c’est notre combat, et nous la gagnerons. Ce qui adviendra, adviendra, mais les attentes du Mali et des Maliens seront comblées (Applaudissements).

Je vous remercie. Puisse Allah vous rendre le séjour agréable ci. Transmettez mes salutations fraternelles à tous les Maliens de Chine, à tous les Maliens de la Diaspora. Puisse Allah consolider la paix et la réconciliation dans le pays. Merci
Transcription CIGMA

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1 commentaire

  1. En effet on ne negotie jamais avec les terroristes! Ils ont deux choix deposer leur armes et faire face a la justice du Mali—- OU— recevoir leur certificat de repos éternel

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