Année 2025 : Tous les espoirs et toutes les craintes sur le fil du rasoir

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Le soleil se lève sur une nouvelle année porteuse d’espoirs mais aussi de craintes quant à la situation générale du pays. Après avoir semé, place à la récolte, dira-t-on. Et après tous les sacrifices consentis ces dernières années, 2025 représenterait le début de la concrétisation du renouveau tant souhaitée par les Maliens.

Oui ! Le mot-maitre n’est plus le Changement ni même Refondation. En effet, le Renouveau serait le concept auquel aspirent le plus, les Maliens aujourd’hui. Renouveau de gouvernance, de classe dirigeante, de paradigme institutionnel et surtout de mentalité afin que le pouvoir s’exerce pour le peuple au nom du peuple. Une seule question est en mesure d’être posée. La moisson sera-t-elle à la hauteur des attentes ? Une question légitime car la réalité du terrain l’impose. La crise énergétique malgré une légère embellie est toujours présente et la situation économique globale reste fragile.

Une autre donnée suscite de fortes inquiétudes, c’est la question Politique malienne. A la faveur de la transition, les maux chroniques dont souffrait la classe politique sont toujours présents. Or, il était aisé de comprendre qu’une classe politique trop en phase avec les réalités de la société malienne est contreproductif. Il aurait été tellement utile de repenser le modèle politique malien à l’aune de ses besoins et de ses spécificités, et non selon une certaine mentalité politicienne qui voit le citoyen plus comme un instrument électoraliste qu’un individu avec de profondes aspirations d’avoir tout simplement un meilleur cadre de vie. Cet état de fait, fort malheureux, a été une des principales causes des cas de déstabilisation politique que le pays a connue.

Un préalable important qu’il fallait accomplir avant tout scrutin, ne serait-ce qu’en partie. La présidentielle qui devrait se tenir cette année marquerait le retour du pays dans la normalité institutionnelle. Mais à y regarder de près, l’on peut s’interroger sur la crédibilité d’une élection présidentielle survenant après plus de quatre ans de transition. Transition qui n’était pas censée durer au départ et qui, semble-t-il, s’est enlisée dans les méandres d’une gouvernance devenue assez compliquée à assumer.

Toutefois, l’espoir faisant vivre, il est interdit d’interdire d’espérer, comme le disait le légendaire acteur burkinabé Sotigui Kouyaté. Le Mali a besoin de tous ses enfants pour s’en sortir. L’année commence, et il faudra être à la hauteur des attentes et espoirs d’un peuple qui aura trop souffert.

            Ahmed M. Thiam

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1 commentaire

  1. “Après avoir semé, place à la récolte, dira-t-on. Et après tous les sacrifices consentis ces dernières années, 2025 représenterait le début de la concrétisation du renouveau tant souhaitée par les Maliens.”

    J’espère, monsieur Ahmed M. Thiam, que tu iras aussi enquêter auprès des Maliens au nom duquel tu parles pour nous dire ce qu’eux-mêmes ont fait individuellement pour le renouveau tant souhaitée du Mali !

    Les Maliens qui se sont bougés pour se remettre en question intellectuellement, étudier, se former, innover, trouver des solutions concrètes à leurs problèmes auront fait quelque chose pour le renouveau du Mali.

    Les autres, les passifs, évidemment seront déçus, pendant le régime actuel comme pendant les régimes passés et les régimes à venir.

    “Le mot-maitre” doit être que chacun donne le maximum de lui-même pour sa famille et sa patrie, sans attendre tout de l’Etat du Mali dont on connait le manque de moyens depuis des décennies.

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