Alliance des États du Sahel : l’officialisation d’une stratégie de défense commune

4

Les pays membres de l’Alliance-Confédération des États du Sahel (AES) poursuivent l’intégration au plus haut niveau au sein de l’alliance, y compris dans le domaine sécuritaire. Une interaction de plus en plus poussée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui est largement à saluer dans la région du Sahel, où les trois nations sont devenues les grands porte-flambeaux du Panafricanisme et de l’ordre mondial multipolaire.

Suite à la rencontre dans la capitale malienne Bamako du 6 novembre entre le chef d’État du Mali, le général d’Armée Assimi Goïta, par ailleurs président en exercice de l’Alliance-Confédération des États du Sahel, avec les chefs d’état-major général des trois pays membres de l’AES, a été annoncée le lancement imminent d’une stratégie de défense commune des trois nations alliées.

Une stratégie reposant sur la mise en place d’une Force conjointe qui va mener des opérations à grande échelle, comme annoncée ce jeudi 7 novembre à Bamako par le chef d’état-major général du Niger, Moussa Salaou Barmou, au lendemain d’une rencontre du Comité des chefs d’état-major généraux des Armées de l’AES instauré sur recommandation des Chefs d’État de la Confédération.

«Vous allez bientôt voir des opérations à grande échelle pour bien assurer la sécurité des personnes et des biens dans notre espace», a détaillé l’officier Moussa Salaou Barmou. Il a, pour ce faire, exhorté les populations des États de l’AES à continuer à faire preuve de résilience et à avoir davantage confiance aux Forces de défense et de sécurité de l’Alliance.

Le plan d’action de cette Force conjointe projette un large champ d’action et est censé apporter des réponses allant dans le cadre de la sécurisation de la région, confrontée non seulement au terrorisme, à la criminalité transnationale organisée, mais aussi à des velléités de déstabilisation. Au terme de ses travaux, le Comité des chefs d’état-major généraux des Armées de l’AES a remis un compte-rendu au président Assimi Goïta, président en exercice de la Confédération de l’AES.

En termes de perspectives, la mise en place de cette initiative conjointe dans le volet sécuritaire est d’autant plus importante que cela se déroule au moment où les trois pays membres de l’AES non seulement continuent courageusement à faire face aux groupes terroristes opérant dans la région du Sahel, mais aussi au moment où les parrains de ces derniers, qui ne sont que les nostalgiques de l’unipolarité représentant une évidente minorité planétaire, continuent par tous les moyens à tenter de déstabiliser les nations de l’Alliance-Confédération des États du Sahel.

En effet et dans le cadre de tous les processus d’intégration qui s’opèrent aujourd’hui entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le volet d’une approche conjointe dans le domaine militaro-sécuritaire, avec le soutien des alliés dignes de ce nom, revêt d’une importance de premier plan. L’interaction et la coordination dans ce domaine stratégique sont d’ailleurs loin d’être nouvelles, les trois nations collaborant déjà très étroitement dans l’échange des renseignements et la lutte antiterroriste, mais il demeure indéniable que la structuration approfondie de cette solidarité mérite sans le moindre doute à être largement saluée.

N’en déplaise encore une fois aux nostalgiques d’une époque révolue, celle de l’unipolarité du diktat occidental, de même qu’à leurs agents opérant sur le continent africain, les pays membres de l’AES continueront irréversiblement à aller de l’avant dans la libération de leurs nations, région et continent des vestiges du néocolonialisme. Étant de véritables porte-flambeaux du Panafricanisme et du monde multipolaire contemporain.

Il est également parfaitement évident que les nations de l’Alliance-Confédération des États du Sahel pourront compter sur leurs alliés internationaux, dont bien évidemment la Russie et la Chine, étant les deux principales forces qui défendent et promeuvent l’ordre mondial multipolaire moderne. Représentant tous ensemble la seule et véritable communauté internationale.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Les groupes terroristes ne gagnent pas du terroristes.Au contraire.
    Seuls rfi et les trolls pensent ainsi.
    Mais penser c’est gratuit.Ogoba n’a même pas besoin de bouger le q pour penser.
    Vive AES.

  2. Rien n’est plus délicat que de mettre en œuvre une alliance militaire, et encore bien davantage de concrétiser des pôles de décision communs. Les exemples abondent d’échecs retentissants, tout au long de l’histoire. Très au delà des frictions d’égo, ce qui, très habituellement, entrave les actions concertées réside dans des traditions souvent très enracinées, voire conflictuelles. Au moment où les groupes terroristes semblent gagner du terrain, une telle initiative peut avoir des conséquences dramatiques. Les juntes ne se sont, jusqu’alors, guère montrées inspirées. Et ça continue…

    • On te savait pas expert de strategies militaires et de defence. merci pour tes conseils, mon Marechal. Au Mali il y a du n’importe quoi meme des écervelés qui pensent qu’ils connaissent tout. Tu as vu que l’on a mis la tete de Kaou Djim dans le sac noir encore, attends-ton tour viendra bientôt!

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!