On a beau chasser le naturel, il revient au galop. Et ça n’est pas une digitalisation ou la verbalisation en ligne qui pourront démentir cette maxime. Au lieu de fluidifier la circulation routière, le nouveau procédé annoncé par le chef de l’Etat aura plutôt intensifié l’engorgement des nombreux carrefours de la capitale où sont planqués les agents de la police routière. Un peu partout, le contrôle de régularité des véhicules continue de l’emporter de loin sur le comportement des conducteurs et un accident peut même se produire au nez et à la barbe des policiers alors que rien ne détourne son intérêt pour les formalités administratives. Il en résulte des embrouillages artificiels aux abords des ponts avec des arrêts qui n’ont rien à envier aux péages des routes inter-urbaines. Ça n’est visiblement pas pour renflouer les caisses de l’Etat tel que l’ont préconisé les hautes autorités. Et pour cause, cela n’arrange ni les usagers, ni les agents toujours fidèles à leurs marchandages transitionnels.
Ces pères et fils qui partagent les geôles
C’est sans doute une première au Mali que des personnalités publiques d’une même famille et de liens consanguins se retrouvent en même temps en état de privation de liberté. Ce scénario inédit est incarné par les familles de Me Mohamed Ali Bathily et du Général Yaya Sangaré. Après une brève comparution devant un juge, le premier est retourné en prison à Dioîla en transitant par la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako où il aurait pu coïncider avec son propre fils. Ras Bath, puisqu’il faut le nommer, était en détention dans les mêmes locaux avant son transfert à Koulikoro dans le cadre d’une détention préventive qui court depuis près deux ans. Quant au Général de Police en retraite, Yaya Sangaré, il séjourne à la MCA depuis quelques semaines pour des démêlées avec certains magistrats et pendant qu’il digérait à peine l’incarcération de son illustre progéniture. Colonel de la gendarmerie de son État, ce dernier écope en effet d’une pénible détention préventive pour un livre publié avec des gênants passages sur l’armée.
Rassemblées par la Rédaction
Un pays anarchique aux mains de sauvages
Les africains n’ont besoin de personne pour se dévorer entres eux.