Les pays de la sous-région renforcent leurs compétences en matière de gestion du Hadj
Les rideaux sont tombés le samedi 12 octobre à l’hôtel Radisson Collection de Bamako sur la rencontre sous-régionale de haut niveau de deux jours sur la modernisation du Hadj organisée par le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes à travers la Maison du Hadj et le Bureau du Hadj du Royaume d’Arabie saoudite. Ces assises qui ont enregistré la participation d’une dizaine de pays ont permis aux participants de mutualiser les efforts pour la bonne organisation du Hadj et ont servi de cadre, pour la partie saoudienne, de prendre en compte les préoccupations des pays de la sous-région, notamment durant leur séjour dans les lieux saints de Mina et de Muzdalifa.
Du ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné, aux responsables des bureaux du Hadj de la sous-région, tous ont apprécié l’organisation de cette rencontre sous-régionale qui va améliorer les conditions de séjour de nos pèlerins aux lieux saints de l’islam. “Nous avons été très satisfaits de cette rencontre, première du genre en Afrique. Car c’est la première fois que le président de la Mouassassa (structure qui organise le Hadj en Arabie saoudite) faisait le déplacement avec une importante délégation pour rencontrer les chefs de bureau du Hadj d’Afrique de l’Ouest afin de connaitre les difficultés auxquelles elles sont confrontées et apporter des réponses concrètes à ces préoccupations”. C’est en ces termes que le directeur général de la Maison du Hadj du Mali, Dr. Abdoul Fatah Cissé, a apprécié les recommandations de ces deux jours de travaux qui ont enregistré la présence des participants d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et d’un pays d’Afrique centrale. Il s’agit du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal, de la Guinée-Conakry, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Congo-Brazzaville. Côté saoudien, l’importante délégation était conduite par le président de la Mouassassa, Dr. Ahmed Abass Sindi, entouré de ses plus proches collaborateurs.
“La partie saoudienne a pris en compte nos préoccupations en promettant de veiller à l’amélioration des conditions de vie et d’hygiène à Mina, Arafat et Muzdalifa, en augmentant considérablement la quantité et la qualité des toilettes, et ce, sans augmenter les frais de prestations. Cette collaboration envisage un renforcement des capacités à offrir un service de qualité supérieure aux pèlerins. D’ailleurs, la partie saoudienne a promis que toute cette amélioration dans l’organisation du Hadj n’aura pas d’incidence sur le coût du pèlerinage ; les charges seront supportées par la Mouassassa”, a révélé le Directeur Général de la Maison du Hadj du Mali. En outre, il a indiqué que la situation des pèlerins clandestins a été évoquée au cours de cette rencontre, les deux parties ayant promis de lutter vigoureusement contre cette pratique.
Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Dr. Mahamadou Koné, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, a, au nom du chef de l’Etat, le général d’armée Assimi Goïta et du Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, exprimé toute la reconnaissance du Mali à la partie saoudienne pour le choix porté sur notre pays pour tenir cette rencontre de haut niveau. “Cette rencontre dénote à juste titre que les participants ont souci des pèlerins dans le cadre de la bonne organisation du Hadj car les pèlerins méritent respect et considération pour accomplir le cinquième pilier de l’islam dans les bonnes conditions. Le travail du Hadj n’est pas facile, il y a plusieurs procédures et c’est une chance pour nous Africains et surtout Maliens d’avoir les responsables de la Mouassassa en Afrique et surtout dans notre pays”, s’est réjoui le ministre Koné. Il a souligné que le service du Hadj doit être modernisé ; c’est pourquoi cette rencontre vient à point nommé. Quant au président de la Mouassassa, Dr. Ahmed Abass Sindi, il s’est réjoui de l’accueil qui lui a été réservé au Mali et exprimé toute sa disponibilité à travailler de façon concrète avec les pays de la sous-région pour trouver des solutions idoines aux problèmes relevant de l’organisation du Hadj. Cette rencontre a été un tremplin pour les participants pour améliorer leurs compétences en matière de gestion du Hadj, en adoptant des pratiques éprouvées et innovantes, harmoniser des pratiques, comparer les différentes méthodes organisationnelles et les harmoniser, ce qui peut conduire à une meilleure coordination et efficacité dans la gestion du pèlerinage.
En un mot, ces assises ont beaucoup de retombées pour le Mali, car cette rencontre renforce l’image de notre pays en tant qu’acteur clé dans l’organisation du Hadj en Afrique surtout que le Mali est considéré depuis deux ans comme pays-modèle en Afrique pour la bonne organisation du Hadj dans la sous-région.
Notons que lors des travaux la délégation saoudienne a échangé avec les responsables des agences de voyages maliennes toujours dans le cadre de la modernisation des opérations du Hadj. Et les parties maliennes et saoudiennes ont échangés des cadeaux à la fin de ces assises.
Oumar Bachir Ouattara, Commissaire du Hadj de la Côte d’Ivoire : “Cette rencontre nous a permis d’échanger et de mutualiser nos
efforts pour la bonne prise en charge des pèlerins”
“Au cours de cette rencontre nous avons évoqué des difficultés communes que nous rencontrons dans le circuit cultuel surtout à Mina, Arafat et Muzdalifa.
Il s’agit des problèmes de toilettes, de matelas auxquels toutes les missions sont confrontées pendant le Hadj. Des solutions ont été proposées pour cela notamment la construction de beaucoup plus de toilettes ce, avec l’approbation du ministère chargé du hadj et de la Omra du Royaume d’Arabie saoudite. Cette rencontre nous a aussi permis d’échanger et de mutualiser nos efforts pour la bonne prise en charge des pèlerins”.
Dr. Mohamed Amine Diallo, conseiller principal du secrétariat général des affaires religieuses de la Guinée : “Le fait de nous regrouper pour évoquer nos difficultés et trouver des solutions est une bonne chose”
“Cette rencontre pour nous est inédite car elle réunit toute la sous-région et même au-delà. Elle est très importante car Allah SWT dit que le pèlerin est son hôte et celui qui fait des efforts pour faciliter son séjour, bénéficiera des grâces du bon Dieu.
Aussi le fait de nous regrouper pour évoquer nos difficultés et trouver des solutions est une bonne chose car nous avons tout à gagner dans l’union. C’est pourquoi nous remercions les autorités maliennes pour cette initiatives…”
Imam Sangaré Harouna, chargé des relations extérieures du Comité national du pèlerinage du Congo : “Avec le projet qui nous a été présenté, nous espérons que les conditions de nos pèlerins seront améliorées”
“Nous remercions les autorités maliennes et la Maison du Hadj qui ont bien voulu nous associer à cette rencontre, nous sommes le seul pays qui n’est pas de la sous-région et qui participe aux travaux. Ces assises pour nous sont plus qu’utiles car les questions qui ont été évoquées nous concernent tous notamment les conditions de séjour de nos pèlerins à Mina et Arafat. Ce sont des problèmes généralisés et nous pouvons considérés qu’ils ont été traités. Nous avons vu qu’il y a des améliorations à Mina et Arafat et nous espérons que ces conditions seront davantage améliorées avec le projet qui nous a été présenté lors de ces travaux”.
Kassoum Théra