Pourquoi jamais de drapeau américain en berne au Mali ?

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Plusieurs sources concordantes sont revenues en boucle, la semaine dernière, sur la singularité avec laquelle la première puissance mondiale a partagé le deuil ayant frappé la Guinée Conakry. Suite à la bousculade macabre ayant provoqué près de deux cents morts, la semaine dernière, l’ambassade américaine de ce pays voisin a notamment compati au deuil national de ce pays par la mise une berne de son drapeau qui n’est point passée inaperçue au Mali. Et pour cause, ce ne sont pas les occasions qui avaient manqué sans que les Etats-Unis expriment leur solidarité par une compassion de pareille envergure. Il y eut dernièrement, par exemple, les dizaines de morts des inondations suites auxquelles il aura de l’exceptionnelle générosité des Etats-Unis envers des sinistrés. Mais il ne n’aurait pas suffi d’une largesse pour partager le deuil de tout un frappé auparavant par les nombreuses victimes de la double attaque des djihadistes en pleine capitale malienne. Cet épisode avait été précédé de la sanglante tragédie du bateau au large du fleuve Niger qu’une nation entière a vécue dans sa chair avec plusieurs dizaines de familles endeuillées par la perte des leurs. La détérioration des relations diplomatiques est probablement passée par-là, mais la diplomatie américaine ne serait blâmable sur la question que si le pays d’accueil avait lui-même en avait pris la pleine mesure par l’expression d’une compassion à l’échelle locale.

À quand la fin de l’état de catastrophe ?

En vigueur depuis le 23 Août, le régime de catastrophe nationale continue et ne semble point se diriger vers son épilogue, après quatre longs mois. Il avait été décrété, comme on le sait, suite à la détresse des nombreuses victimes occasionnées par les inondations dont près d’une quarantaine de morts et des milliers de sans-abris. Après plusieurs semaines de refuge dans les différents établissements scolaires, ces derniers ont fini par déguerpir au profit de leurs habitants traditionnels, sans qu’on sache dans quelle mesure leur prise en charge a été assurée dans le cadre du régime de catastrophe. Que sont devenues, en définitive, les dizaines de milliers de sans-abris chassés par la rentrée scolaire intervenue depuis novembre ? Malin qui pourrait le dire. On est à longueur de journée témoin, en revanche, de distributions massives de vivres et de non vivres dont les victimes d’inondations ne sont pas forcément les bénéficiaires prioritaires. De quoi en déduire que le régime ne persiste que pour le filon qu’elle représente en tant que mesure au détour de laquelle une manne importante est inscrite au budget d’Etat et décaissée dans une intrigante opacité.

Rassemblées par la Rédaction

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