Les morgues ne désemplissent plus

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La crise électrique franchit des seuils de plus en plus dramatiques avec les coupures intempestives. Par-delà le secteur des petits métiers générateurs de revenus, les milieux hospitaliers figurent au nombre des milieux durement frappés par le phénomène avec des patients susceptibles de passer de vie à trépas, faute d’intervention rapide ou de prise en adéquate. Comble de drames : même les dépouilles mortelles sont parfois acculées jusqu’à leur dernier retranchement par la pénurie énergétique qui affecte les hôpitaux. Il nous revient de sources concordantes, en effet, que la conservation des dépouilles devient de plus en plus un casse-tête, à cause visiblement des affluences occasionnées par les prises en charge approximatives et de leurs conséquences meurtrières. Pour gérer un accès juste et équitable des nombreux demandeurs de places à la morgue, les administrations hospitalières, dans la plupart des cas, s’organisent en mettant dans la balance le temps de séjours des cadavres dans les chambres froides. Selon nos sources, la durée accordée aux défunts serait de six heures au bout desquelles leurs ayants-droits doivent organiser l’enterrement ou trouver ailleurs une prise en charge à leurs propres frais. Il va sans dire que ça pourrait ouvrir la voie aux arrangements sordides.

 

Entre isolement et humiliation protocolaire du PM

 

En plus de ce que l’on en sait par certains aveux du chef du Gouvernement lui-même, l’isolement de Choguel Maïga par les colonels a encore alimenté la polémique et défrayé la chronique, la semaine dernière, à la faveur du cérémonial consacré au Dialogue Inter-Maliens. En effet, sur certaines images largement diffusées sur les réseaux sociaux, on a pu apercevoir un PM littéralement surplombé par un podium où le président de la Transition était côte-à-côte avec le ministre d’Etat chargé de l’administration du territoire, un rival déclaré de la Primature. Les commentaires sont allés bon train sur un décor qui ne traduit pas forcément une humiliation du chef du Gouvernement, quoique ses adversaires du M5 ne se passeraient pas de le propager dans l’opinion comme tel. Il se trouve qu’il est protocolairement admissible que la priorité de la tribune présidentielle soit accordée au ministre de tutelle en charge du sujet du jour, au détriment du PM. Il n’en demeure pas moins que ce dernier, sur plusieurs autres terrains, est l’objet d’ostracisme régalien devenu de plus en plus agaçant pour ses plus proches collaborateurs (officiels ou officieux. Et dont le discours sur les employeurs du PM sont aux antipodes de sa dithyrambe habituelle sur les 5 colonels. Pendant que Choguel Maïga les appelle «moné bo denw», ses rabatteurs sur le réseaux sociaux les décrivent désormais comme des «son dia denw»

Ce qu’on sait des émissaires d’EDM à Abidjan

La polémique enflait il y a une semaine encore sur l’envoi d’une délégation d’Edm SA en côte d’Ivoire pour négocier une ré-connexion du Mali au réseau électrique ivoirien. Quoi de plus logique avec l’acquisition, dans la foulée, de dizaine de milliards auprès des institutions financières internationales pour la gestion de la question énergétique qui pourrait intégrer l’apurement des dettes de la société. il paraissait donc plausible, aux yeux de nombreux observateurs, que des émissaires aient séjourné dans la capitale ivoirienne à cette fin. Sauf que le directoire d’EDM n’a pas mis du temps à s’inscrire en faux contre l’information propagée sur les réseaux sociaux par un confrère en exil. Malick Konaté, il s’agit de lui, persiste et signe à son tour sur la présence d’émissaires qu’EDM dément sans que la tonalité de son communiqué écarte totalement l’éventualité d’une prise de langue entre avec la CIE de Côte d’Ivoire. Recoupements faits, nos sources affirment qu’il était réellement question de l’envoi d’émissaires pour rétablir un manque à gagner énergétique qui ne demande peut-être qu’un engagement de la partie malienne à échelonner les créances du fournisseur. Selon les mêmes sources, la délégation devait être composée de personnes ressources choisies parmi d’anciens cadres d’EDM dont l’ancien DG Tidjani Guindo ou encore un autre célèbre employé répondant au nom de Mamadou Yaya Traoré. Sauf que la démarche, selon nos sources, était suspendue à l’accord de la tutelle qui n’était point acquises à l’option, sans doute à cause de la réticence des plus hautes autorités à renouer avec leurs homologues ivoiriens.

Attention, faux-billets !

La persistance de la crise trésorière est en passe de faire le bonheur de faussaires en tous genres, particulièrement les trafiquants de faux billets. Ils abondent de plus en plus sur le marché financier informel et parviennent à déjouer la vigilance de plusieurs usagers. Ces derniers déchantent très souvent avec le retour de certains de leurs billets de banque par les vendeurs les plus avisés. Rien ne passe par exemple par les mailles des pharmacies et stations à essence, par exemple, tandis que les échanges les moins formels constituent un créneau naturel de propagation des faux-billets. Or il se trouve que l’activité économique se déroule essentiellement sur le terrain de l’informel plus propice, à cause de la complexité des relations entre les autorités maliennes et la BECEAO. Ce qui explique d’ailleurs la nette prédominance des coupures usées sur les billets de banque neufs même dans les opérations bancaires où les émissions de la banque centrale sont de plus en plus absentes des caves. Il en résulte que les fausses vagues de faux billets échappent au mécanisme habituel de leur détection et arrivent à inonder le marché aux dépens des usagers. Même les guichets y contribuent.

Rassemblées par la Rédaction

 

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