L’entité politique qui a le vent en poupe par sa proximité avec Assimi Goita est hantée, selon plusieurs sources concordantes, par le spectre d’un deuxième éclatement après le premier fracas occasionné par le départ de Ba Sidiki Fomba. Le parti AREMA est peut-être devenue trop lourd pour les frêles épaules de son président que nombre d’observateurs voient dans une chaise éjectable. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune serait dans le collimateur d’une fronde de contempteurs en gestation. Dont l’unique but serait de lui disputer les commandes par ceux qui se projettent dans la perspective d’enjeux plus sérieux et assez solides pour mériter d’être portés à d’autres niveaux. Il ne serait pas surprenant, en définitive, de voir se rebattre les cartes dans le sens d’une éjection du précurseur et promoteur du «assimisme». Après la bataille de paternité et de leadership ayant occasionné un premier éclatement, l’AREMA est en passe de connaître une deuxième cassure en rapport avec une crise latente de positionnement sur fond de bousculade autour d’Assimi Goïta.
L’imam Bandiougou intraitable jusqu’au bout
Le codétenu du prêcheur Chouala Bayaya a comparu avant lui devant les tribunaux, en fin de semaine dernière, dans le cadre du dossier d’atteinte au crédit de l’Etat qui met aux prises les autorités de la Transition et certaines tendances religieuses. À la différence du Zoul Kafar, l’imam Badiougou Traoré n’y était pas pour négocier une liberté provisoire mais pour se disculper en s’assumant. Et le moins qu’on puisse dire, rapportent les témoins de son audience, c’est que le prêcheur anti – EDM n’aura pas gratté la tête devant le ministère public. Le célèbre défenseur de Chouala Bayaya n’a reculé d’un pouce sur ses convictions, ni n’a jugé opportun d’implorer un tant soit peu la mansuétude de ses geôliers. À l’issue de l’audience, dit-on, l’inculpé est retourné en prison après une rude passe d’armes avec le procureur sans avoir plié l’échine sur sa foi religieuse. En effet, l’imam détenu, qui dit attendre avec sérénité le verdict annoncé aujourd’hui, s’est dit également convaincu d’avoir agi en conformité avec les prescriptions coraniques sur le rôle du leader religieux devant les enjeux socio-économiques.
La Femafoot dans la mire d’une soldatesque
Intervenue quelques heures après sa réélection, la trop longue incarcération du président de la Femafoot pourrait servir de filon pour des prétendants à son fauteuil. Mamoutou Touré alias Bavier séjourne depuis plusieurs mois en milieu hospitalier après un passage à la MCA mais sa détention n’a jamais constitué un obstacle à sa gestion du football malien en tant que président légitime et incontesté de la Fédé. Sauf que derrière le rejet de ses multiples demandes de mise en liberté – en dépit des énormes garanties consenties – pourrait se cacher, selon beaucoup d’observateurs, des intentions inavouables. Il se mijoterait, à leurs yeux, une mise à la touche de toute équipe actuelle qu’il dirige, au détour d’un dysfonctionnement imputable aux ennuis judiciaires de son président incarcéré dans le cadre le cadre d’un dossier de l’Assemblée nationale où il faisait office de DAF. Il y a crainte, en clair, que l’instance dirigeante du football malien connaisse le même sort que certains conseils communaux où les membres ont été remplacés par des délégations spéciales pour des alibis similaires. Nos sources indiquent par ailleurs qu’à l’instar de conseils municipaux stratégiques comme le District de Bamako, la direction de la Femafoot serait déjà promise à un haut gradé de l’armée malienne. La manœuvre pourrait toutefois se heurter, à coup sûr, aux obstacles des instances footballistiques continentales et mondiales avec lesquelles les structures locales sont liées par des principes intangibles
Des braqueurs en or dans la Cité des Askia
La chasse à l’or pourrait avoir pris le dessus sur la traque des terroristes dans la Cité des Askia. Depuis la débandade des groupes armés chassés de la mine d’or d’Intahakka, à quelques encablures de la ville, la loi des vainqueurs y règne impitoyablement. Russes et éléments locaux ont pris possession des lieux, affirment nos sources, empêchant aux autres exploitants d’y accéder. La loi du plus fort ne s’arrête pas là. Il nous revient de bonne source qu’elle s’applique avec la même rigueur aux acteurs les moins visibles du circuit de l’orpaillage. Il s’agit notamment des négoces et autres destinataires du métal jaune exploité. Selon nos confidences, l’avidité d’or entraîne de plus en plus souvent des visites très musclées de chasseurs qui, sous le manteau d’agent de sécurité, s’affinent à des confiscations sans ménagement des fortunes aurifères progressivement amassées pour être destinées à la revente. Les pauvres victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer.
La démission de Choguel n’est pas à l’ordre du jour
Alors que les rumeurs du limogeage du Pm Choguel Maïga de deviennent récurrentes depuis sa dernière maladie, son lieutenant Abdel Kader Maiga soutient qu’une démission de son patron et mentor de n’est pas l’ordre du jour. C’était à la faveur de la même sortie médiatique qui privera finalement de sa liberté le conseiller à la Primature selon qui ça serait tout simplement un acte de trahison envers Assimi Goita. Ainsi, ceux qui pensent que Choguel finira par jeter l’éponge semblent mal connaître l’homme. Malgré sa maladie, les manques de respect de certains membres de son gouvernement et du CNT, le PM de la rectification est décidé à aller jusqu’au bout, à moins que ses «monebodewns» en décident autrement.
La coalition Synergie d’Action pour le Mali dispersée en pleine conférence de presse
La Synergie d’Action pour le Mali, une coalition d’associations de partis et regroupement, qui s’est donné la mission de trouver pour le Mali et les Maliens « une autre voie » que celle des militaires, a été finalement contrainte d’annuler sa conférence de presse du 9 mars.
Non autorisée sur le terrain Biso de Bacodjikoroni pour des raisons de sécurité, la rencontre entre les médias et le principal regroupement d’opposition a été transportée au siège des organisateurs où une intervention musclée de la police a intercepté l’événement. Cet épisode faisait suite à la dissolution de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), l’un des principaux membres de la coalition. Toutefois, selon des indiscrétions, la conférence de presse n’a été que reporté puisque les leaders de la coalition, apparemment décidé d’en découdre avec les autorités de la Transition, n’ont pas renoncé à leur projet. Comme quoi, les jours à venir pourraient être déterminants pour une transition qui devrait arriver à terme le 24 mars prochain, en vertu de la charte qui la régisse.
Rassemblées par la Rédaction