Après la Police nationale, voilà les gabelous dans la mire d’une militarisation, dans le sillage notamment du sort que le Dialogue Inter-Maliens à réservé à tous les corps paramilitaires. Une option aussitôt adoubée par le président de la Transition, en procédant à clôture du processus. Assimi Goïta s’est notamment engagé devant les participants au DNIM à une mise en œuvre intégrale des recommandations. Seulement voilà : la mesure n’a pas l’air de passer comme lettre à la poste pour ce qui est de cette grosse boîte à sous qu’est la Douane malienne. En tout cas, les nombreux gabelous approchés par nos soins ont tous abordé la question avec circonspection et s’interrogent à la fois sa faisabilité que sa pertinence en évoquant moult obstacles objectifs à la mesure. D’abord, explique-t-on, le personnel de la douane mobilisable au front est si insignifiant que la raison sécuritaire ne saurait prévaloir. Quant à la motivation pécuniaire et l’intention de mainmise sur les recettes, elles se heurtent au statut particulier de la douane en vigueur selon lequel le directoire des gabelous n’est accessible qu’aux seuls les douaniers de métier.
400 éventails pour une cérémonie de mariage
A quelques choses, malheur est bon. La pénurie énergétique qui bat son plein depuis près d’une année ne fait pas que des malheureux ou du moins elle fait plus le bonheur des fabricants d’éventails que de n’importe quel autre métier. La marchandise s’écoule sur le marché comme du petit pain au point que la forte demande risque d’en occasionner une pénurie à son tour. Ça ne sont pas seulement les utilisateurs ordinaires qui en réclament. L’inflation est tout aussi occasionnée par les différentes cérémonies qu’affecté tous les jeudis et dimanches la pénurie énergétique. Il s’agit surtout des mariages. Il nous revient par exemple le cas d’un mariage où la canicule a contraint les organisateurs à l’achat de 400 éventails en une seule journée. Comme il est loisible de le comprendre, les ventilateurs de fortune ont été distribués aux invités hommes et femmes qui étouffaient de chaleur. On peut en déduire, à l’allure où persiste la crise énergétique, que les éventails vont encore longtemps remplacer les autres moyens d’aération.
La Rédaction