Aucun filon n’est désormais épargné dans le pompage de fonds publics. De la création de générations spontanées d’entrepreneurs, on en est arrivé à l’invention de chantiers au forceps sur fond de ciblage des ressources disponibles et de dépenses irrationnels payés sur la bête. C’est la nouvelle règle qui commande par exemple la circulation routière dans la capitale où les voies urbaines sont constamment obstruées par des travaux d’entretien spontanés, qui obligent souvent les usagers à dévier temporairement de leurs trajectoires. Il arrive même qu’en l’espace d’un mois ou deux les mêmes endroits soient l’objet de la même nature de travaux. Ça n’est pas tout. Il arrive aussi que des portions saines du goudron soit arrachée au su et au vu de tout le monde pour en faire un chantier payable sur le dos du trésor public. Le hic est que les travaux d’entretien routier se multiplient sans rien arranger à la problématique d’impraticabilité des artères de la capitale. L’objectif étant de racler les fonds d’entretien routier qui sont les ressources les plus pérennes de l’Etat au regard de la régularité de leur approvisionnement par les péages.
L’AES en passe d’équilibrer la CEDEAO
Par-delà la polémique sur ses conséquences apparentes, le processus de désintégration de la CEDEAO entraîne également dans son sillage une nouvelle dynamique de rééquilibrage entre composantes communautaires de traditions différentes. Avec le retrait des trois pays francophones, en effet, l’arbitrage, en termes de représentativités étatiques, devrait revenir en principe aux deux pays lusophones que sont le Cap-Vert et la Guinée Bissau, alors que les pays anglophones et francophones se retrouvent à égalité de 5 représentants de chaque côté. En clair, la solidarité entre francophones ne saurait plus freiner les ardeurs du géant anglophone et de son supplétif communément appelé petit-frère ghanéen. En tout cas, la nouvelle configuration est sur le point de passer à l’expérimentation, avec notamment la course aux emplois récemment libérés par les trois pays de l’AES. Il s’agit e 133 postes a pourvoir que les anglophones de la CEDEAO sont très pressés de récupérer, selon nos confidences. La bataille s’annonce rude avec d’autres pays francophones connus pour leur avidité en la matière, en l’occurrence le Sénégal.
La Rédaction