Attendu avec beaucoup d’impatience dans l’opinion, la nouvelle publication de Choguel Maïga soulève plus de questions polémiques qu’elle n’instruit ses potentiels lecteurs. Ces derniers auront été certes servis en affirmations, mais peuvent rester sur leur faim quant à l’authenticité des faits décrits. Et pour cause : rares sont les vivants concernés par les descriptions et récits qui se reconnaissent dans leurs véracités, tandis que la mort empêche tout seulement à d’autres d’y réagir. Parmi les contestataires du célèbre livre figurent l’ancien Premier ministre Soumana Sacko ou encore le vice -président du CNT, Nouhou Sarr, auxquels pourraient s’ajouter d’autres voix discordantes qui seraient en train de cocher d’autres lacunes supplémentaires. Bref, pour une œuvre qui a la prétention de référentiel historique, tant de légèretés avec les faits soulèvent des problèmes quant à sa teneur didactique. À défaut d’être attaqué pour rendre justice aux victimes des présumées contrevérités véhiculées, son retrait des rayons est peut-être envisageable pour préserver l’histoire du Mali contre d’éventuelles dénaturations d’envergure.
Les salaires du CNT en question
Il n’est un secret pour personne que la loi organique portant avantages des membres du CNT est sur le point de devenir un acquis définitif. Après la prise en compte des réserves et remarques des juges constitutionnels, elle leur est retournée pour validation avec toute la panoplie d’indemnités et primes accordées aux législateurs. Ils ne sont pas tous preneurs de tout, cependant, à en croire nos confidences. C’est le cas des salaires parlementaires que les membres salariés du CNT convoitent facultativement. Et pour cause : selon la catégorie à laquelle ils appartiennent, les fonctionnaires membres du CNT choisissent ou renoncent au traitement mensuel accordé par l’organe législatif en fonction notamment de ce qu’ils gagnent à leurs structures d’origine. La plupart d’entre eux, dit-on, écrivent à leurs administrations respectives pour signaler leur préférence et solliciter le maintien ou non de leur bulletin de paie dans les systèmes. Il va sans dire que le double émargement n’est pas admis.