Des équivoques à lever entre l’AIGE et le MATD

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En attendant d’entrer dans le vif du processus électoral, c’est le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui en mène la cadence. Au lieu du premier responsable de l’AIGE, Me Moustaph Cissé, c’est le nouveau général de Brigade, Abdoulaye Maiga, qui s’est propulsé au-devant de la scène, confirmant le retour à l’ordre constitutionnel qu’annonce l’inscription de dépenses électorales au budget 2025. L’omniprésence du porte-parole du gouvernement à l’étape de révision des listes électorales met en exergue en même temps la réalité d’un processus électoral à plusieurs têtes, au lieu de l’organe unique de gestion des élections. La contradiction découle notamment de la loi électorale en vigueur en vertu de laquelle le rôle de l’AIGE se limite à un rôle de suivi et de supervision à l’étape cruciale d’élaboration du fichier électoral qu’est la révision des listes. Mais il est de notoriété publique que le MATD n’a jamais véritablement renoncé à sa partition traditionnelle dans le processus électoral et l’a prouvé aux dernières consultations référendaires par des velléités interventionnistes dont l’instauration d’un comité d’appui à l’AIGE autour du ministre Abdoulaye Maïga. La relecture de la loi électorale en cours au CNT est en définitive l’occasion de lever toutes les équivoques sur les prérogatives et compétences ainsi que sur l’unicité de l’organe de gestion des élections au Mali.

Silence, le mérite national se banalise

Après la distribution massive de grades, place à l’octroi tous azimuts de dignités en tous genres. La semaine dernière, en effet, les hautes autorités de transition s’illustraient par des reconnaissances et manifestations spectaculaires de générosité. De nombreux nouveaux chevaliers de l’ordre national ont vu le jour et grossi les rangs des anciens, tandis que d’autres sommités ramassaient connaissaient des avancements à la pelle. À un point tel qu’il n’y aura nul besoin de réclamer un bilan de la Transition à ses dirigeants actuels, et pour cause : dans tous les domaines d’activités on a une indication de la note qu’ils méritent, s’il faut en juger par l’accession de leurs responsables respectifs aux dignités les plus enviables. Le Premier ministre devient ainsi Grand Officier en dépit d’un rendement de chef de gouvernement au rabais, puis d’autres membres de son équipe accèdent dans son sillage à d’autres noblesses en étant pourtant en deçà des attentes populaires dans leurs secteurs respectifs. Bref, une banalisation manifeste du mérite, qui se traduit également par la présence dans la même loge de récipiendaires de circonstances et de grands commis ayant blanchi sous le harnais. Les premiers n’ont de mérite que leur rôle de bouclier d’une autorité de fait, alors que les seconds ont servi toute leur carrière professionnelle de boussoles à l’administration. Il faut admettre néanmoins qu’une telle maldonne n’a d’égale en la matière que la légèreté par laquelle un certain Général ATT s’était illustré à l’apogée de sa gloire.

Rassemblées par la Rédaction

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