Créée en 1991, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a été dissoute cette année par le gouvernement. Une mesure prévue par les textes selon le communiqué gouvernemental ayant annoncé la dissolution notamment les dispositions de la Loi n°04-038 du 5 août 2004 relative aux associations.
Pour justifier le glas du syndicat des élèves et étudiants, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a déploré que depuis plusieurs années « force est de constater que l’AEEM ne défend plus les nobles causes des élèves et étudiants conformément à ses objectifs » et qu’elle a été plusieurs fois accusée d’être responsable de violences et affrontements dans le milieu scolaire et universitaire, caractérisés par de nombreux accrochages à main armée entre les différents clans de ladite association dont le dernier affrontement remonte à la date du 28 février 2024, ayant causé la mort d’un jeune étudiant de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et plusieurs blessés graves.
En plus, le gouvernement soutient que cette dissolution contribue à la réalisation de l’une des recommandations des Assises Nationales de la Refondation qui est de « Pacifier l’espace scolaire et universitaire pour en faire un lieu d’acquisition de savoirs et de connaissances et non de vandalisme et d’agressions permanentes ».
Education : Ruée sur les bourses russes
Outre le volet militaire et économique, la Russie apporte également son assistance au Mali dans le domaine éducatif. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, 290 bourses d’études offertes au Mali par la Fédération de Russie ont été traitées par son département.
Elles concernent les études de Licence-Master-Doctorat, au titre de l’année 2024-2025. Au 31 janvier 2024, à la clôture de la réception, 899 dossiers de candidature ont été reçus à la Direction Générale de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et 1 182 candidats se sont inscrits en ligne. Ensuite il a été procédé à une présélection par ordre de mérite selon la clé de répartition affectée à chaque niveau d’études.
Ainsi, le ministère a expliqué que pour les études de licence, toutes les séries-du-baccalauréat ont été fusionnées puis les 180 premiers ont été présélectionnés tandis que pour les études de Master, les 80 premiers ont été présélectionnés. En ce qui concerne les études de Doctorat, les 30 premiers candidats ont été présélectionnés.
Etats généraux sur l’éducation : Un citoyen nouveau d’ici à 2038
En réponse à l’une des recommandations des Assises nationales, les Etats généraux sur l’éducation se sont tenus afin de relever les défis du système éducatif malien. Pour la conduite des travaux, quatre départements ministériels ont été impliqués dans la tâche sous la supervision d’une commission nationale d’organisation.
Il s’agit des ministères en charge de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Après environ sept mois de concertations et de réflexions, un rapport final de 149 pages a été remis au Chef de l’Etat le mardi 12 mars dernier.
En résumé, le président de la commission d’organisation, le Dr. Koulougna Edmond Dembélé, a indiqué que « Le peuple malien a défini, à l’issue des concertations, une vision pour la refondation du système éducatif pour former d’ici à 2038 un citoyen nouveau, patriote et bâtisseur d’une société démocratique, acteur du développement économique, social, environnemental du pays, enraciné dans sa culture, maîtrisant les savoirs endogènes, participant aux progrès scientifiques et technologiques, et contribuant activement à la culture de la paix et au vivre-ensemble. »
Rassemblées par
Alassane