Nos compagnies nationales sont devenues le cauchemar des voyageurs. En plus de leurs tarifs prohibitifs, on n’est jamais sûr de quand on va partir !
Mardi 7 août. Après avoir réservé sur Air Sénégal, pour un voyage en Guinée-Bissau, via Dakar, quelle ne fut notre surprise, de découvrir, à l’aéroport, que non seulement le billet n’était confirmé, mais bien pire, qu’il ne s’agit d’un billet… Transair, une obscure compagnie dont on n’avait même pas entendu parler.
Choquée et contrainte de payer une pénalité de 30 000 F CFA avant de pouvoir nous faire enregistrer, nos déboires commençaient ainsi.
Pour un décollage prévu à 17 h 40, l’avion ne quittera Bamako qu’à 1 h 45 du matin, tout cela, sans information, sans excuse de la compagnie, encore moins une prise en charge dans l’intervalle, pour des collations ou même de l’eau.
Entre-temps, les pauvres passagers étaient partagés entre fatigue et découragement. Naturellement, les discussions vont porter sur les désagréments et les mauvaises aventures que les uns et les autres ont connues avec la compagnie. “Il m’est arrivé de passer des jours à aller et venir. Je ne sais pas où vous puisez l’énergie pour en rire. Avec nos compagnies, il y a de quoi se faire du mauvais sang. Et je classe à la même enseigne Air Sénégal, Sky Mali, Air Côte d’Ivoire ou Air Burkina”, fulmine une vieille dame.
Elle ajoute que pour son précédent voyage, la convocation était pour 15 h. “Après 23 heures, Air Sénégal nous dira que le vol est annulé et remis au lendemain. La boule au ventre, on revient le lendemain, après 9 heures d’attente, on embarque. Mais, notre soulagement sera de courte durée, car, après on nous annonce tout bonnement de redescendre et d’aller récupérer nos valises et de rentrer chez nous. Ni dédommagement, ni excuse de la compagnie”.
Ce 7 août, des passagers, excédés, cherchent à en savoir plus sur les raisons de l’attente. Peine perdue. Ils sont aux abonnés absents, ou donnent des réponses évasives, sans une once de compassion, comme s’ils n’étaient pas concernés.
Pour aller à Bissau, pour un vol programmé pour 11 h 30, l’avion était parti à… 10 h !
La seule chose sûre c’est qu’on ne sait jamais à quoi s’attendre. Au retour sur Dakar, pareil. L’on décolle 2 h avant l’heure initiale.
“Pour mon voyage, je n’ai pas fermé l’œil. J’ai obligé mon garçon à constamment consulter son téléphone. Elle ne comprenait pas. Pourtant, c’est à 4 h du matin qu’Air Sénégal nous fera un message pour dire que le vol qui était pour 18 h, est ramené à 13 h ! Grâce à mon insistance, je n’ai pas raté ce vol”, ajoute une vieille dame, Mina.
Aminata Agaly Yattara