SoungaloTraoré, nouveau SG du Syndicat des Travailleurs des Impôts(SYNTIM) à cœur ouvert : « Nous lutterons avec la plus grande détermination pour préserver les droits légitimes des agents des impôts ».

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Courtois, bien structuré et assez conscient des défis à relever au profit des agents et cadres des impôts, le nouveau Secrétaire Général du Syndicat national des travailleurs des impôts (SYNTIM), SoungaloTraoré, dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, dévoile ses nobles ambitions et son esprit de rassembleur de tous les travailleurs des impôts autour de l’essentiel. Lisez plutôt.

Le Sursaut : A l’issue de la conférence élective du 19 Octobre sous l’égide du SYNTADE (Syndicat national des Travailleurs des Administrations d’Etat) vous avez été élu à la tête d’un bureau de 63 membres du SYNTIM (Section syndicale des Travailleurs des Impôts du Mali) pour cinq (5) ans, quel sentiment vous anime après cette brillante élection ?

Soungalo Traoré : merci pour cette question. Nous avions été effectivement élus pour conduire les destinées du Syndicat des Travailleurs des Impôts           du Mali (SYNTIM) le 19 octobre sous la supervision du SYNTADE (Syndicat des Travailleurs des Administrations Publiques), ce qui clos en principe le processus de renouvellement des structures de notre syndicat.

Pour revenir à votre question je dirai qu’au sortir de cette importante rencontre, nous sommes conscients de la lourdeur de la responsabilité que nous portons désormais. Nous sommes également animés d’un sentiment de reconnaissance à tous ceux qui ont eu confiance en nous pour soutenir notre candidature. Nous sommes aussi animés d’un sentiment d’obligation d’aller vers ceux qui avaient une autre vision que nous, qui sont aussi des agents des impôts et qui méritent d’être considérés et impliqués dans la gestion si nous voulons travailler dans l’intérêt de tous les agents.

Pouvez-vous nous faire la genèse du déroulé de cette conférence élective en quelques mots ?

S.Traoré : Comme vous le savez, c’est au SYNTADE que nous sommes affiliés, et c’est à la suite d’un courrier en date du 31 mai 2023 que ce dernier avait demandé de procéder au renouvellement de toutes les structures après un mandat de cinq ans.

C’est ainsi que le bureau sortant du SYNTIM a tenu une réunion au cours de laquelle il a élaboré un programme assorti d’un chronogramme de renouvellement des structures. Ce programme a été adressé à toutes les parties concernées. Une commission de supervision a été mise en place et il avait été convenu et consigné dans le programme que seules les dates de renouvellement des comités régionaux pouvaient faire l’objet de changement. C’est dans ces conditions que les travaux ont commencé et tout s’est bien passé jusqu’au renouvellement des comités de la DGE, le 17 août 2023 et de la DGI le 18 août. En effet, à ces dates prévues pour ces renouvellements certains membres du bureau sortant ont unilatéralement décidé de faire reporter certaines assemblées de  la commission. Cela n’a pas été accepté par ces comités et les assemblées se sont tenues comme prévu et supervisées par les membres de la commission de supervision.

Ainsi, après renouvellement de tous comités, le secrétaire général adjoint a par correspondance N°004/09/23 du 1er septembre 2023 informé le SYNTADE de la fin des renouvellements et demandé la supervision de la conférence de section. Une première conférence prévue pour le 9 septembre n’a pu se tenir à cause des malentendus sur certains points clés. Ce jour, les superviseurs du SYNTADE n’ont eu d’autre choix que de reporter la conférence à une date ultérieure ; le temps pour eux d’aplanir les difficultés rencontrées sur le terrain.

C’est après que le SYNTADE a instruit au bureau sortant de créer les conditions pour la tenue d’une conférence apaisée. Alors, une deuxième date a été fixée au 21 septembre au mémorial Modibo KEITA.  Le syntade a continué à travailler pour avoir le maximum de consensus possible pour la mise en place du bureau. C’est pourquoi il n’a pas voulu procéder à la supervision du bureau mis en place le 21 septembre avec la participation effective de tous les comités qui avaient voulu y participer.

Le bureau issu de cette conférence a été présenté aussi bien à la Direction Générale des Impôts qu’au cabinet du Ministre des de l’Economie et des Finances. Mais face à l’insistance du SYNTADE de doter les impôts d’un bureau de syndicat consensuel, nous avons accepté d’aller à une troisième conférence dont la date et le lieu ont été cette fois ci fixés par le SYNTADE lui-même et qui est le 19 octobre 2023 au mémorial Modibo KEITA. C’est à l’issue de cette dernière conférence qui a été tenue avec la participation effective des délégués de tous les comités dont le renouvellement avait été programmé et sous la supervision du SYNTADE que le bureau a été élu. Il est composé de 63 membres.

Maintenant que la légitimité de votre bureau ne souffre d’aucune ambiguïté, nous pouvons savoir les grandes lignes de vos actions à la tête du syndicat des travailleurs de cet important service des Finances publiques du pays ?

S.Traoré : Comme vous l’avez si bien dit, les impôts constituent un maillon essentiel dans les finances publiques de notre pays surtout en ces moments combien délicats pour l’avenir de notre pays. C’est compte tenu de ce contexte extrêmement difficile que nous avons pensé qu’il faut :

  • Travailler à rassurer tous les agents et à les rassembler autour de l’essentiel
  • Aider par tous les moyens légaux la Direction à atteindre les objectifs de recettes qui lui sont fixés par le Département ;
  • Travailler à achever la mise en œuvre du protocole d’accord MEF/SYNTIM pour améliorer les conditions de travail des agents des impôts
  • Veiller au respect des droits de tous les agents des impôts

 

Comment comptez-vous vous investir pour porter haut les revendications les plus légitimes des travailleurs des impôts ?

S.Traoré : Vous savez, nous sommes dans un pays de dialogue. Quel que soit la nature de la difficulté il faut privilégier le dialogue. Je pense que c’est le rôle de tout syndicat responsable. Nous lutterons sans aucune ambiguïté et avec la plus grande détermination pour préserver les droits légitimes des agents des impôts.

L’administration des Impôts vient d’atteindre un recouvrement record de 835 milliards au 30 septembre sur un objectif de 820 milliards, en tant que premier patron du syndicat des travailleurs des impôts du Mali, quel sera l’apport du personnel des impôts pour maintenir cette dynamique jusqu’à la clôture de l’exercice budgétaire 2023 ?

S.Traoré : D’abord permettez-moi d’adresser mes vives félicitations à la Direction des Impôts et à l’ensemble du personnel qui ont travaillé dur pour aboutir à ce résultat.

Nous continuerons à sensibiliser et dans un futur proche nous proposerons à la Direction certaines mesures qui permettront de notre point de vue à améliorer les recettes. Il est vrai que les conditions ne sont pas favorables et que certains facteurs imprévus comme la crise énergétique entre autres, que nous connaissons peuvent avoir des incidences négatives sur les prévisions de recettes. Mais comme je l’ai dit, nous mettrons tout en œuvre en accord avec la Direction pour mettre l’état dans ses droits

Aujourd’hui, au regard du contexte difficile dans lequel le pays se trouve, le service des impôts apparaît comme le socle principal de l’économie nationale, avez-vous des initiatives pour consolider cette embellie ?

S.Traoré : Il s’agit pour nous agents des impôts de continuer à cultiver l’excellence ! nous avons le devoir de demeurer des agents exemplaires au service de la satisfaction générale du peuple malien et surtout des contribuables. Nous nous tacherons à être à hauteur de mission.

Cela commence d’abord par nous membres du bureau de continuer à être exemplaires auprès de nos autres collègues pour une administration des impôts plus performante, efficace et moderne.

Au sortir de la conférence élective, une tendance, notamment des partisans de l’ancien bureau est enclin à ne pas reconnaître votre bureau élu, quel appel avez-vous à leur endroit pour aplanir les dissensions nées du processus électoral ?

S.Traoré : Vous savez, nous sortons d’une compétition entre frères d’une même famille. Il est normal qu’une partie se sente frustrée et même plus. Nous avons été des adversaires mais nous ne sommes pas des ennemis.  Et comme je l’ai dit, la priorité dans nos actions est d’aller vers les autres pour qu’on se mette ensemble dans le seul but de servir l’Etat dans le respect des droits des agents des impôts. Pour cela, aucun sacrifice ne sera de trop.  Donc, l’appel que j’ai à lancer à mes camarades est de donner une chance au dialogue afin de surmonter la difficulté du moment.

Je suis et je demeure à la disposition de tous, les membres de mon bureau et moi a la constante disponibilité des agents.

Propos recueillis par M.Diawara

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