En parvenant à réunir le week-end dernier 17 partis politiques autour de la réforme sur la charte des partis politiques, le Président du CNID-FYT, Me Mountaga Tall , a suscité de la « jalousie et du mépris » envers lui.
Alors que cette initiative du président du CNID-FYT est saluée majoritairement par l’opinion car tous les analystes politiques et la classe politique, qui y ont adhéré en participant massivement, elle est vu d’un mauvais œil par Aboubacar Sidiki Fomba, président de Forces Patriotiques pour la Refondation du Mali “FPR-MALIKO’’.
Sans citer nommément Me Mountaga Tall, ce bouillant membre du Conseil National de transition a sévèrement critiqué l’approche que le CNID a adoptée par rapport à la relecture de la charte des partis politiques. Il reproche à Me Tall de faire cette relecture « un fonds de commerce politique pour redorer le blason des politiciens périmés voulant se faire un indispensable éternel de la vie politique de notre pays ».
En s’opposant à cette démarche, Aboubacar Sidiki Fomba exhorte le ministre délégué aux réformes politiques et du soutien au processus électoral à ne pas mettre les propositions des partis politiques aux recommandations des assises Nationales de la Refondation qui demandent « la suppression du financement public des partis politiques, la réduction du nombre des partis politiques, la moralisation de la pratique politique et la maîtrise des sources de financement des partis politiques ».
Cette relecture de la charte des partis politiques devrait contribuer au durcissement des articles de la charte de partis adoptée en Août 2005. La pléthore du nombre des formations politiques, qui se chiffrent aujourd’hui à plus de 300 partis, est largement critiquée par l’opinion. Au Mali, les partis politiques poussent comme des champions. Environ 300 partis politiques ont été créés ces trente dernières années. Près de 90 % de ces partis n’ont jamais présenté un candidat à l’élection du Président de la République. La plupart soutiennent généralement les grandes formations politiques en période électorale.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net