Pléthore d’initiatives africaines à la COP29

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Les décideurs et les experts africains proposent une série de nouvelles initiatives, dès les premiers jours de la COP29 à Bakou, en Azerbaïdjan.

Alors que la COP29 ne fait que commencer ses travaux, les chefs d’État africains et leurs équipes de négociation font pression pour un avenir plus vert pour l’Afrique à Bakou, en Azerbaïdjan.

Alors que les diplomates et les experts continuent d’œuvrer à la conclusion d’un accord global, les événements parallèles ont déjà donné lieu à une multitude d’annonces concernant l’Afrique.

Lors du lancement d’un nouveau rapport intitulé « Mesurer la richesse verte des nations », le président de la BAD a déclaré que l’évaluation correcte de la richesse verte de l’Afrique permettrait d’améliorer l’accès aux flux financiers.

Ainsi, le Climate Investment Funds Capital Markets Mechanism (CCMM) a-t-il annoncé l’introduction d’une obligation à la Bourse de Londres afin de stimuler le financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique.

Le CCMM mobilise des capitaux du secteur privé sur les marchés internationaux des capitaux afin de mobiliser des fonds pour l’action climatique et le développement durable, sur la base des flux des projets existants du Fonds pour les technologies propres mis en œuvre par six banques multilatérales de développement participantes au cours des 16 dernières années.

Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, commente : « À l’heure où les niveaux de financement concessionnel et de subventions diminuent, de nouveaux modèles sont nécessaires pour garantir un financement climatique plus important pour les pays en développement, tant pour le secteur public que pour le secteur privé. C’est la première fois qu’un fonds multilatéral pour le climat utilisera la force de son bilan pour débloquer des fonds climatiques dont le besoin est urgent. »

Le même jour, les décideurs politiques ont mis l’accent sur la crise urgente que représente le manque d’accès à la cuisson propre, un problème qui touche 1,2 milliard de personnes en Afrique et qui entraîne des millions de décès prématurés chaque année.

Plus de 83 % des habitants de l’Afrique subsaharienne utilisent des combustibles traditionnels issus de la biomasse, ce qui a de graves répercussions sur la santé, l’environnement et l’économie. La dépendance à l’égard des combustibles polluants coûte environ 794 milliards de dollars par an, les effets sur la santé représentant 526 milliards $.

« Il est inacceptable que des femmes meurent encore parce qu’elles n’ont pas accès à des solutions de cuisson propres », a déclaré Philip Mpango, vice-président de la Tanzanie.

La Journée de l’Afrique

Kevin Kariuki, vice-président de la BAD, s’est fait l’écho de cet appel à l’action : « Nous ne pouvons pas laisser nos sœurs et nos mères souffrir en silence alors que nous avons le pouvoir de changer les choses… Nous devons mobiliser au moins 4 milliards $ par an pour parvenir à un accès universel à la cuisson propre d’ici à 2030 ».

Une session de la COP29.Le 13 novembre, lors de la Journée de l’Afrique de la COP29, les préoccupations climatiques de l’Afrique ont été abordées de front sous le thème « Accroître le financement de l’adaptation au climat et de la croissance verte en Afrique ».

Claver Gatete, secrétaire exécutif de la CEA (Commission économique des Nations unies pour l’Afrique), a rappelé : « Les financements disponibles restent insuffisants et nos finances publiques doivent être complétées par des fonds privés pour renforcer la résilience, protéger la diversité et favoriser un développement adapté au climat. »

Et d’appeler à la mise en œuvre d’un nouvel objectif collectif quantifié (NCWG) – un niveau convenu de financement fourni par les pays les plus riches, qui, selon lui, devrait être « basé sur les besoins réels, qui sont estimés à 1 000 milliards $ par an pour l’Afrique ».

L’une des principales initiatives issues de la COP28 qui s’est tenue aux Émirats arabes unis en 2023, a été la création d’un « Fonds pour les pertes et les dommages » destiné à indemniser les pays les plus pauvres pour les dommages causés par le changement climatique. Cependant, la création de ce fonds doit être stimulée par des promesses de soutien financier de la part du monde riche.

Sur ce point, Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a rappelé combien la question du financement de l’adaptation au changement climatique dans les pays en voie de développement est essentielle ».

Adesina dénonce la « mainmise sur le carbone

Dès lors, la participation de son groupe « est l’occasion de défendre les priorités climatiques de l’Afrique et des Caraïbes, d’amplifier leur voix dans les discussions mondiales et de faire pression en faveur d’un financement urgent de la lutte contre le changement climatique ». (Sur ce point, lire les engagements d’Afreximbank lors de la COP29).

Le 14 novembre, Akinwumi Adesina est revenu à la conférence pour souligner ce qu’il a appelé l’« accaparement du carbone », c’est-à-dire la vente généralisée de vastes étendues de terres africaines riches en carbone à des prix défiant toute concurrence.

Lors du lancement d’un nouveau rapport intitulé « Mesurer la richesse verte des nations », le président de la BAD a déclaré que l’évaluation correcte de la richesse verte de l’Afrique permettrait d’améliorer l’accès aux flux financiers. À son sens, « il est temps que les actifs environnementaux verts de l’Afrique soient correctement évalués afin de permettre au continent de transformer ses énormes actifs verts en richesse, en les incluant dans le PIB « vert » de l’Afrique ». Cela permettra de mobiliser des ressources financières considérables pour le continent, de stimuler des investissements verts plus importants et de fournir de meilleures politiques pour l’écologisation des économies africaines en vue d’un développement durable… « Il est temps que l’Afrique soit riche en vert et en argent. »

 

@AB

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