Porté à la tête du M5-RFP Mali Kura, le week-end passé, pour les trois prochains mois, l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, a exprimé la solidarité de ce mouvement aux 11 acteurs politiques en prison depuis près de 5 mois et tous les détenus d’opinion en déclarant que « le Mali démocratique n’a pas besoin de détenus politiques ».
Le M5-RFP Mali Kura créé, suite à la scission avec le M5-RFP tendance dirigé par l’actuel premier ministre de la transition, est dirigé par Modibo Sidibé de la plateforme politique « An Ko Mali Dron » et non moins président des FARE Anka Wuli. La passation de pouvoir a eu lieu le week-end dernier entre Modibo Sidibé et le président sortant, Cheick Oumar Sissoko, à Bamako.
Le M5-RFP Mali Kura membre de la plateforme politique des signataires de la déclaration du 31 mars 2024, dont 11 responsables politiques sont en prison, était au cœur des échanges de passation de pouvoir. « Le Mali démocratique ne peut pas , ne doit pas connaître et n’a pas besoin des détenus politiques », a d’emblée appelé le nouveau patron du M5-RFP, Modibo Sidibé, qui a annoncé que son mandat sera consacré en partie a travaillé et à exiger la libération de leurs camarades politiques arrêtés il y a moins 5 mois dans le cadre d’une réunion privée dans le domicile d’un particulier pendant que les autorités de la transition avaient, pour la première fois dans l’histoire démocratique du Mali, décrété la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politiques.
Selon lui, le M5-RFP Mali kura a déjà tiré des enseignements de la suspension des activités politiques, les privations de liberté fondamentales et les arrestations pour les délits d’opinion. « Nous allons nous préparer à présenter un projet politique à nos concitoyens pour l’avenir », a annoncé l’ex-premier ministre, ajoutant « le M5-RFP Mali Kura se prépare à être une force politique et à présenter une candidature unique pour les prochaines élections. Cela n’est un secret de polichinelle ». En bref, cette tendance du mouvement du 5 juin est en train de travailler sur un agenda politique qui inclut une sortie de crise de façon durable.
Le président sortant, Cheick Oumar Sissoko, qui a assuré l’intérim depuis l’arrestation et incarcération de Me Mohamed Ali Bathily, a déploré « la mal gouvernance, les poursuites judiciaires contre les leaders d’opinions et les détentions politiques ». « Nous sommes dans une situation où les langues son légères pour critiquer », a regretté le président de Espoir Mali Kura, en rappelant que les Maliens son morts pour les libertés démocratiques soient une réalité au Mali. « Nous allons continuer à nous battre et à lutter pour sortir le Mali de cette impasse », a promis Cheick O Sissoko, en concluant qu’ils n’ont qu’un dénominateur commun « le Mali, l’amour du Mali ».
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net