Focus : S’unir ou périr

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L’Afrique doit s’unir ou périr certes, comme n’ont eu de cesse de le rappeler les pères fondateurs du Panafricanisme, dont l’Osagyefo Dr Kwamé Nkrumah. Mais le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, dans ce grand ensemble, ne vont pas subir puis disparaître comme ça par l’instigation des mêmes colonisateurs occidentaux ligués cette fois à des nations traîtres et pays voisins du Maghreb arabe, sans chercher à s’unir. Voilà le principe de toute union sacrée générée par leur prise de conscience collective des menaces et risques de déstabilisation qui les frappent de partout en ce moment. D’où “l’idée de fédération doit refléter chez nous tous – en particulier chez nos dirigeants – qui l’ont compris pour prendre les devants – un souci de survie”, disait l’un des pères fondateurs du panafricanisme, Pr Cheikh Anta Diop. Il ajoute : “au lieu de n’être qu’une expression démagogique et dilatoire prononcée sans conviction du bout des lèvres par des démagogues”.

Venant d’un citoyen sénégalais des plus répétés, la phrase coïncide avec l’époque que nous vivons pour que les autorités sénégalaises et maliennes le comprennent tout aussi aisément que nos hommes politiques des deux côtés de la barrière. Chez ceux qui se disent « anti-putchistes » allergiques d’abord et qui se croient des patriotes panafricanistes avec ça, sans que nous nous soyons obligés de certifier leur bonne foi laissant à désirer ; ensuite ceux qui se disent « pro démocrates et républicains », pensant qu’ils ont été une seule fois des démocrates de la doxa libérale pour espérer se contenter de ce seul titre et rebondir au-devant de la scène politique à nouveau. Ces derniers sont ceux qui jugent que la République est laïque dans sa structure et État de droit dans sa forme. Et donc ne tolèrent aucune déviation hors ce cadre formel institué récemment au Mali par une nouvelle Constitution au Mali et une nouvelle équipe dirigeante au Sénégal. Ce qui explique beaucoup de choses qui feraient réagir beaucoup de politiciens conscients des propos du Pr Cheikh Anta Diop. Mais hélas ! À cause de l’Ukraine, les deux pays sont au bord de la crise. Leurs acteurs politiques sont comme tétanisés à l’idée de quitter la CEDEAO et de rompre définitivement avec la France. Comme si leurs populations n’entendaient pas raison et n’avaient pas leurs yeux dans leur orbite pour voir et comprendre ce qui se passe dans la sous-région. Avec ou sans les médias, les réseaux sociaux foisonnent d’informations plus ou moins fraîches qui les abreuvent en regain de sentiments patriotiques et nationalistes pour être plus conscients  des enjeux géopolitiques du moment. Ces communicants et leurs œuvres sont au moins des leviers crédibles qui se fiabilisent davantage avec des intervenants communicateurs de qualité pour semer la graine de l’union sacrée.

Dans cette dynamique actuelle et mondiale du diviser pour régner, ce serait un plus pour nous Maliennes et Maliens, et les citoyennes et citoyens du Burkina Faso et du Niger, en attendant que les véridiques d’entre les Sénégalais, les Ivoiriens, les Ghanéens, les Nigérians, les Togolais, les Béninois, Togolais, Guinéens, Sierra Léonais, Libériens et Cap Verdiens comprennent enfin ceci : “Pour survivre, les peuples africains feront leur jonction. Un jour ou l’autre la soupape sautera. Pourquoi ne pas conduire le mouvement au lieu de le subir ?”. Dixit, Professeur Cheikh Anta Diop. C’est vous dire que nos trois dirigeants sont sur la bonne voie avec le projet de fédération de la Confédération AES en marche vers la libération des peuples… Ce qui exige de notre part à tous une forte et indéracinable UNION SACRÉE derrière nos armées au combat sur le front de la résistance face à la nouvelle pénétration de force des forces colonisatrices de l’Otan et ses alliés, suppôts, valets locaux et vendus Malien. Il faut appeler un chat un chat. Cette guerre n’est voulue par nos Fama. On nous l’impose pour avoir droit d’accès à des précieuses ressources indispensables pour le développement industriel et technologique moderne.

La Rédaction

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