Accès au foncier agricole : “Gypi a été un succès”

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Helvetas a mis en œuvre un projet “Consolidation de la paix par l’accès des jeunes et des femmes et hommes au foncier agricole dans la zone sahélienne du Mali”. Ce projet a pris fin. Dans le cadre de la clôture de ce projet, un comité de pilotage a fait le point vendredi dernier.

Selon certaines statistiques plus de 60 % des conflits communautaires portés devant les tribunaux sont liés aux conflits communautaires liés aux ressources naturelles. C’est pourquoi les Nations unies s’investissent pour la prévention.

Pour le dernier comité de pilotage, Helvetas a réuni les acteurs de terrain à Bamako, pour capitaliser les acquis. Dans ce cadre, des femmes, jeunes et des membres du corps préfectoral se sont retrouvé vendredi dernier au DFM du ministère de l’Agriculture.

Ce projet a été mis en œuvre dans les zones de San, Bla et Tominian en lien avec les services déconcentrés de l’Etat, les organisations de femmes et de jeunes. Le projet a été financé sur 18 mois par le Fonds du secrétaire général des Nations-Unies pour la consolidation de la paix.

Pour Boubacar Diarra qui représentait le directeur pays de Helvetas, l’objectif de la journée est de partager les acquis des 18 mois de mise en œuvre du projet. Helvetas Mali, c’est une dizaine de projets au Mali dans les domaines de l’eau et l’assainissement, la gouvernance et la paix, l’éducation.

Abdramane Koné, chef de Projet de consolidation de la paix (Gypi), mis en œuvre par Helvetas avec l’appui financier du secrétariat pour la consolidation de la paix explique que “Gypi est un projet mis en œuvre pendant 18 mois dans les cercles de Bla, Tominian, San”.

L’économie du Sahel est basée sur les activités agro-sylvo-pastorales. Le contrôle des ressources, l’accès à la terre est au cœur des conflits à tous les niveaux. Les dossiers de conflits fonciers, selon la représentante du ministre de l’agriculture, sont au cœur des dossiers soumis à l’espace d’interpellation démocratique. Pour elle, le projet a permis d’éviter des conflits dans sa zone d’intervention, en facilitant l’accès de 2000 jeunes à la terre, dont plus de 30 % de femmes. “J’exhorte les uns et les autres à persévérer, même si le projet n’est plus là”.

Selon Kissima Sylla, représentant d’UNPBF, “le fonds pour la consolidation de la paix au Mali consacre une bonne partie de son portefeuille à cette problématique. Ainsi, 25 % de son budget actuel porte sur les préventions des conflits liés aux ressources naturelles. Ce projet de consolidation de la paix par l’accès des jeunes femmes et hommes au foncier agricole dans les zones sahéliennes du Mali, qui a pour finalité de contribuer à la consolidation de la paix dans les cercles de Bla, San et Tominian constitue une réponse appropriée à cette problématique. Je voudrais d’ores et déjà saluer les résultats enregistrés et qui nous seront présentés lors de ce comité de pilotage”.

Cette rencontre du comité de pilotage qui marque la clôture du projet est opportunité pour apprécier l’état d’avancement du projet, faire le bilan du projet après 18 mois de mise en œuvre et formuler des recommandations pour renforcer son impact, est donc l’occasion de réitérer l’engagement du fonds de consolidation de la paix à poursuivre le travail entamé depuis 2014 pour appuyer les efforts du Mali pour un retour à une paix durable.

Dans son intervention, Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, conseillère technique au ministère de l’Agriculture a tenu à remercier le Fonds de consolidation de la paix au Mali, qui les accompagne dans la mise en œuvre de ce projet et en a profité pour adresser de vives salutations et encouragements à Helvetas Suisse pour son appui constant en faveur du développement des communautés rurales au Mali.

“Helvetas est un partenaire de longue date et il est important de rappeler que l’économie des populations du Sahel est basée sur les activités agro-pastorales. L’accès et l’utilisation des ressources naturelles est un enjeu important pour la cohésion sociale et la paix (…) Le contrôle des ressources naturelles est devenu un enjeu primordial avec des conflits et des tensions qui méritent une attention particulière du gouvernement”, a-t-elle ajouté.

L’accès aux terres, a poursuivi Mme Traoré, est au cœur des conflits intergénérationnels et intercommunautaires au Mali. Ce projet qui s’achève, a mis en place un mécanisme pour enregistrer les causes et les principaux facteurs de tension et conflit liés au foncier agricole. Les avancées au niveau local offrent d’excellentes opportunités pour réduire considérablement ces conflits, a-t-elle souligné.

Aminata Agaly Yattara

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