Sans surprise, le représentant permanent de notre pays auprès des Nations unies, Issa KONFOUROU, a, le vendredi le 30 août 2024, rendu au diplomate algérien la monnaie de sa pièce après avoir tenu des accusations fallacieuses, diffamatoires et sans fondement sur l’opération des FAMa à Tinzawaten. En qualifiant ce diplomate de colporteur de rumeurs, M. KONFOUROU a également exhorté les autorités algériennes à adopter une attitude plus constructive et plus respectueuse vis-à-vis du Mali et de son peuple, conformément aux relations séculaires de bon voisinage.
Profitant la rencontre de la réunion du Conseil de sécurité tenue, le vendredi dernier, sur la fourniture des armes par les pays occidentaux à l’Ukraine, le représentant permanent de notre pays auprès des Nations unies, Issa KONFOUROU, est revenu sur les accusations portées par Amar BENDJAMA, ambassadeur algérien auprès des Nations Unies.
Ce dernier, lors de la table-ronde sur les 75 ans de la Convention de Genève sur le droit de la guerre, tenue le 26 août 2024 en Suisse, a fait un parti pris sans équivoque contre les Forces armées maliennes engagées dans la restauration de l’Autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, une mission d’ailleurs régalienne de tout Etat.
Lors de son intervention à cette tribune, faisant fi de tout principe de responsabilité, l’Algérien s’est permis sur la base d’informations données par des trolls des pays occidentaux, de porter de graves accusations contre nos soldats les accusant d’avoir des civils à Tinzawaten.
« J’appris qu’un drone a effectué une frappe dans le nord du Mali, tuant une vingtaine de civils … ceux qui appuient sur la manette de ce drone n’ont de compte à rendre à personne sur ces frappes… », a déclaré M. BENDJAMA.
Cette accusation, en plus d’être surprenante et à la fois grave, n’est pas fondée, a répondu M. KONFOUROU, parce que ne se reposant que sur la base de simples allégations de presse.
« En colportant à la légère ces informations de presse non vérifiées, il se fait le relai de la propagande terroriste dans notre région », a indiqué Issa KONFOUROU, avant de rétablir les faits qui ont été d’ailleurs malmenés, tronqués par certaine presse, et savamment bien repris par ceux qui mènent des campagnes contre notre pays, à l’image des responsables algériens.
« Je rappelle à mon collègue algérien que les Forces de défense et de sécurité du Mali sont des forces professionnelles, qui mènent une lutte implacable contre les groupes terroristes dans le respect strict des droits de l’homme et du droit international humanitaire pour libérer notre territoire et pour protéger les populations et les biens», a dit le représentant du pays auprès de l’ONU.
Que s’est passé le 25 août 2024 à Tinzawaten ? L’événement auquel l’Algérien fait référence. Il s’agissait, a signalé M. KONFOUROU, d’une mission de reconnaissance offensive qui a repéré des véhicules de type pick-up chargés de matériel de guerre, soigneusement gardés dans une concession dans la localité de Tinzawaten.
Après une surveillance minutieuse, les FAMa ont effectué une série de frappes, qui a permis de détruire ces cibles terroristes et de neutraliser une vingtaine d’hommes armés, a-t-il affirmé avant de confondre l’Ambassadeur colporteur « il s’agit bien de terroristes que nos Forces ont neutralisés, le 25 août et non des civils ».
Cette sortie est la énième des autorités algériennes contre notre pays depuis quelques mois et dont le ton s’est davantage durcit après la dénonciation de l’Accord d’Alger.
Sans déférence aux leaders de la transition, les autorités algériennes ne cessent de s’afficher avec notamment les groupes séparatistes de Kidal et même des opposants maliens dont l’imam DICKO.
Des faits mettant en doute la sincérité du bout de lèvre de ce voisin qui manque d’approche positive en faveur de notre pays.
« Je vous invite donc à adopter une attitude plus constructive et plus respectueuse du Mali et de son peuple, conformément aux relations séculaires de bon voisinage, de fraternité, d’amitié et de coopération qui ont toujours existé entre le Mali et l’Algérie », a exhorté le diplomate malien.
Auparavant, M. KONFOUROU a abordé les enjeux de la fourniture des armes par les pays occidentaux à l’Ukraine. Ses inquiétudes c’est de voir que ces armes ne se retrouvent entre les mains des terroristes alors que l’Ukraine a clairement assumé leur apporter de l’appui contre les FAMa.
De fait, notre pays appelle le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent la stabilité du Sahel, voire du continent africain.
« Compte tenu de ce précédent fâcheux que je viens de dénoncer, le Gouvernement du Mali exprime sa vive préoccupation pour la question de la fourniture des armes de guerre à l’Ukraine, car il est désormais établi qu’une bonne partie de ces armes fournie à l’Ukraine vient alimenter le terrorisme et la criminalité au Sahel, avec le risque de déstabiliser davantage nos pays et d’aggraver les souffrances de nos populations, déjà éprouvées par plusieurs années de conflits aux conséquences dramatiques », a-t-il alerté.
Ainsi, M. KONFOUROU conseille aux fournisseurs des armes à l’Ukraine de s’assurer que lesdites armes « ne tombent pas entre les mains des groupes terroristes et extrémistes au Sahel et en Afrique », relevant que son pays ne souhaite « point devenir un champ de convoitise ou de bataille entre les puissances ».
PAR SIKOU BAH