Apres 4 jours d’intenses travaux pour la validation des termes de référence du Dialogue inter maliens pour la paix et la réconciliation nationale, le Premier ministre Choguel Kokala Maïga a présidé dans la soirée du jeudi 29 février au Centre International de Conférence de Bamako, la cérémonie de clôture dudit dialogue. L’occasion fut opportune pour le président du comité de pilotage de ce dialogue, Ousmane Issoufi Maïga de préciser que ce lundi 4 mars aura lieu, la remise officielle des résultats des travaux de validation des TDR au Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.
Ont pris part aux travaux de la validation des termes de référence du Dialogue inter maliens pour la paix et la réconciliation nationale, selon le rapporteur général Boubacar Sow, environ 350 délégués. Au nombre desquels, des représentants des différents secteurs gouvernementaux, y compris le secrétariat général de la Présidence et le cabinet du Premier ministre, ainsi que des conseillers techniques des départements tels que l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, de la Défense et des Anciens Combattants, des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, de la Réconciliation Nationale, de la Paix, et de la Cohésion Sociale, entre autres.
Le Rapporteur général a rappelé que le Président de la Transition a initié une dynamique visant à permettre une appropriation nationale de la gestion de la crise que traverse le Mali. Dans cette dynamique, un comité de pilotage du Dialogue Inter-Maliens a été constitué, sous la direction de Ousmane Issoufi Maïga. De même, qu’après trois semaines de travail, ce comité a élaboré un avant-projet des TDR assorti d’une note d’orientation sur cinq thématiques, un règlement intérieur, ainsi qu’un plan de communication, soumis à l’approbation lors de l’atelier national de validation.
Les participants ont été répartis entre cinq commissions thématiques couvrant des domaines tels que : la paix, la réconciliation nationale, les questions politiques et institutionnelles, l’économie et le développement durable, la sécurité et la défense du territoire, ainsi que la géopolitique et l’environnement international. Que ces commissions ont travaillé de manière collaborative pour enrichir et finaliser les TDR, mettant toujours l’intérêt du Mali au-dessus de toute autre considération.
A ses dires, ces Termes de référence définissent le cadre général du dialogue, contextualisant les enjeux et les défis auxquels le Mali est confronté, ainsi que les objectifs nationaux visant à restaurer la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale. La méthodologie prévoit des activités préparatoires ainsi que des concertations au niveau local et national, culminant avec des échanges prévus à Bamako.
A la suite du Rapporteur général, le président du comité de pilotage Ousmane Issoufi Maïga dira qu’à cette étape, des réflexions ont été menées sur les meilleures conditions à réunir pour assurer la préparation et la tenue du dialogue inter maliens. Les échanges francs et directs ont abouti à des solutions et améliorations significatives proposées par les différents groupes de travail, adoptées en séance plénière.
« Nous ne devons jamais nous lasser de nous parler, d’échanger sur nos réalités actuelles sur notre futur commun. Nous devons nous enrichir de nos douleurs, de nos crises par notre résilience, notre désir commun de faire le Mali de nos rêves. C’est cela le Dialogue inter maliens et c’est ce chemin que les conclusions des travaux de l’atelier national de validation des termes de référence vont nous aider à emprunter » a précisé le PM Choguel Kokala Maïga.
Par Fatoumata Coulibaly
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Dialogue Inter-Maliens :
Ousmane Issoufi Maïga optimiste à relever le défi
À l’initiative du Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, visant à promouvoir le dialogue entre tous les Maliens, y compris la diaspora, un comité de pilotage a été mis en place. Son président, Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier Ministre, entouré des membres de son comité, était devant la presse nationale le mardi 20 février 2024 à la Maison de la Presse.
Après de multiples forums visant la paix et la réconciliation nationale au Mali, le Président de la transition a mis en place une nouvelle commission pour piloter le dialogue inter-malien. Cela se tiendra entre Maliens sans aucune implication étrangère. Le comité de pilotage, composé de 150 membres, dont 10 de la diaspora, a identifié cinq grands thèmes pour encadrer sa démarche. Au regard de l’importance qu’il accorde à la communication, son président, l’ ancien Premier Ministre, Ousmane Issoufi Maïga a tenu d’expliquer à la presse les tenants et les aboutissants de cette mission.
Les cinq grandes thématiques retenues, dira-t-il portent sur : la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, la politique institutionnelle, l’économie et le développement durable, les questions sécuritaires et de défense, la géopolitique et l’environnement international. Occasion pour Ousmane Issoufi Maïga, de signifier l’importance pour les Maliens de se réunir afin de discuter de la paix, du vivre-ensemble et de trouver des solutions à la crise persistante depuis 1991, englobant le banditisme, le terrorisme, le trafic, ainsi que la nécessité de négocier avec la CMA. Laquelle, affirme-t-il, qui doit se soumettre à la justice en déposant les armes et en revenant à la table des négociations pour aborder ces problèmes, entravant ainsi la réconciliation et freinant le développement du pays. Ce dialogue s’annonce innovant et nouveau entre les Maliens, avec pour objectif de créer les conditions propices à sa réussite.
Certes que de nombreux forums ont été organisés dans le cadre de la recherche de la paix, de la réconciliation et du vivre-ensemble, cependant force est de l’admettre, estime le président Maïga, le pays a rencontré des difficultés pour se réunir. C’est pourquoi, affirme-t-il, le Président de la transition a décidé de réunir tous les Maliens dans leur diversité pour discuter de la paix, de la réconciliation, du développement et du vivre-ensemble, en tenant compte de la situation géopolitique internationale. Il a insisté sur le fait que ceux qui ont pris les armes contre leur pays doivent se soumettre à la justice et revenir à la table des négociations, car ils sont Maliens avant tout. Lors de cette conférence de presse, son appel à tourner la page de cette crise pour permettre au pays de se développer dans un environnement de paix, fut récurrent.
A ses dires, la durée de cette mission sera déterminée lors de l’atelier de validation des termes de référence ce 26 février, où des représentants des 19 régions discuteront également des thèmes et sous-thèmes. De même, que ces termes de référence seront ensuite transmis à toutes les régions pour des discussions au niveau local. En ce qui concerne la sécurité, il a été assuré que des dispositions seront prises pour que les communes incapables de se réunir puissent être sécurisées par les Gouverneurs et les préfets, permettant ainsi aux citoyens de débattre en toute sécurité.
Par Fatoumata Coulibaly