Session d’octobre du CNT : Nos conseillers lèveront-ils le ton ?

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Même si la Transition s’interdit toute velléité de contestation politique, il n’est pas exclu que les représentants du peuple disent aux gouvernants que ça ne va pas !

C’est une lapalissade de dire que « ça ne va pas » aujourd’hui au Mali. La gouvernance de Transition est plutôt laborieuse et le pays se retrouve dans un marasme économique sans précédent. Mais les parlementaires de la Transition ne tiennent pas le discours de la dénonciation  face aux membres du gouvernement. Ces parlementaires effectuent leur rentrée ordinaire, dite session budgétaire, celle du mois d’octobre, ce lundi après-midi au CICB. Ne doivent-ils pas changer de fusil d’épaule ?

En effet, les parlementaires de la Transition, les membres du Conseil national de Transition (CNT), faisant office de députés, ne prennent aucune initiative populaire, pour faire comprendre à ceux qui nous gouvernent que le pays est dans une situation difficile.

A titre d’exemple, il n’y a quasiment pas de séances de restitution parlementaire, pour que ces « représentants du peuple » rendent compte de leurs travaux aux populations. Même s’il est établi qu’ils ne sont pas des « élus » du peuple, ils sont censés parler et agir au CNT au nom des populations, qui ne savent plus à qui se confier. Ils doivent relayer, au niveau des décideurs de l’exécutif, les souffrances et préoccupations des populations sur l’ensemble du territoire national. Ne reçoivent-ils pas de mirobolantes indemnités émanant des impôts et taxes payés par le pauvre contribuable ? Comment comprendre que les séances de questions orales sont quasiment inexistantes ? Idem pour les séances de question d’actualité ou d’interpellation du Gouvernement, alors que les sujets de préoccupation de l’actualité brûlante ne manquent pas ?

Pourquoi les membres du CNT ne doivent-ils pas interpeler le ministre de l’Energie pour en savoir davantage sur la pénurie du courant électrique ? Quid du ministre du Transport, avec la dégradation avancée de nos routes partout à Bamako et à l’intérieur du pays ? Idem pour le ministre de la Défense, qui ne cesse d’annoncer la fin du terrorisme, alors que le pays semble s’infester davantage ? Que comprendre de la tension de trésorerie et de la dette intérieure, sans interpeller le ministre de l’Economie et des finances ? Que font nos ministres, alors que le pays semble arrêté sur tous les plans ? Ce sont là des préoccupations citoyennes, qui doivent contraindre les membres du CNT à se réveiller Car, même s’ils ont été tous nommés par le chef de l’Etat, par esprit patriotique et par simple principe de redevabilité, ils doivent travailler pour justifier leurs…fonctions et privilèges. Le plus tôt sera le mieux !

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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