Le lancement de la célébration était présidé hier par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Durant cette semaine, il est prévu des rencontres d’échanges sur les notions de patriotisme, de langues nationales, du triptyque défense- diplomatie-développement et sur le processus de refondation de l’État
La célébration de la Journée nationale de la souveraineté retrouvée a été lancée hier par le chef du gouvernement et devra se dérouler sur l’ensemble du territoire durant une semaine. Rappelons que chaque année, notre pays consacre le 14 janvier à la célébration de la Journée de la souveraineté retrouvée pour commémorer la mobilisation historique des Maliens contre les sanctions infligées à notre pays par la Cedeao et l’Uemoa en 2022.
Le coup d’envoi des festivités de ce deuxième anniversaire a été donné à l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB). C’était en présence du ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, de son collègue en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye et de plusieurs autres membres du gouvernement. L’événement a également mobilisé des universitaires et des étudiants.
Le thème de l’édition 2024 est intitulé : « Les enjeux de la souveraineté nationale dans un contexte marqué par la restauration de l’intégrité du territoire national, à travers les actions salvatrices des Forces armées maliennes ». La célébration de la Journée intervient dans un contexte marqué par la récupération de l’intégrité entière du territoire national avec la reprise de la Région de Kidal par l’Armée malienne.
La ferveur dans l’amphithéâtre de 500 places de l’ULSHB était très forte ici. Autorités, universités et personnes ressources affichaient tous une fierté pour ce qu’est devenu le Mali en si peu de temps, c’est-à-dire un pays debout, respecté et engagé à prendre son destin en main. En effet, la Journée nationale de la souveraineté retrouvée vise à mobiliser les énergies pour défendre la patrie et les valeurs républicaines, à préserver la souveraineté nationale et s’en approprier.
Le maire de la Commune rurale de Kalabancoro a salué la résilience de la population face aux sanctions imposées à notre pays. Amadou Tiécoura Diarra a rendu hommage aux Forces armées maliennes (FAMa) pour la reconquête du territoire national et la reprise de Kidal. Le recteur de l’ULSHB, Pr Idrissa Soïba Traoré, a salué les efforts du gouvernement qui s’inscrit depuis quelques temps dans une action synergique avec les institutions d’enseignement supérieur et de recherche scientifique. «Nous espérons que cela va continuer afin de donner du sens à notre engagement patriotique», at-il souhaité.
Quant au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a affirmé que notre pays a connu les formes les plus avilissantes et humiliantes de la dépendance, de l’allégeance et de la domination. Selon le Pr Bouréma Kansaye, le 14 janvier est comparable à Kurukanfuga, d’où sont sortis les principes irréfragables incarnés par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur a indiqué que notre pays a gagné un combat épique et s’est complètement défait du complexe de l’incapacité.
TENDRE LA MAIN À TOUT LE MONDE- Pour sa part, le ministre chargé de la Refondation de l’État a souligné la nécessité pour les Maliens notamment la jeunesse de garder allumée la flamme patriotique et sauvegarder la souveraineté nationale. Ibrahim Ikassa Maïga a rappelé les difficultés que le pays a traversées. Il a fait l’historique de la célébration de cette Journée dédiée au 14 janvier. Jour où, il y a deux ans, nos compatriotes se sont massivement mobilisés à la place de l’Indépendance et à l’intérieur du pays pour soutenir la Transition.
Le Dr Choguel Kokalla Maïga a assuré que pour reconstruire le pays maintenant, il faut tendre la main à tout le monde. Il faut créer, at-il insisté, une situation de confiance et de bannissement de l’intolérance à condition d’accepter les trois principes qui guident l’action publique. Il s’agit du respect de la souveraineté nationale, du choix stratégique du Mali et de la défense de l’intérêt du peuple.
Le chef du gouvernement a rappelé quelques acquis de la Transition comme la mise en place d’un comité de dialogue inter-Maliens et la signature du Pacte de stabilité sociale et de croissance. Il a évoqué également la rédaction de la nouvelle Constitution, la refondation de la justice pénale, la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), la relance du système ferroviaire et de la Compagnie malienne du textile (Comatex). . Il a également indiqué que la lutte contre la corruption et les spéculations foncières seront poursuivies, promettant que les spoliations des terres des paysans seront réparées.
Par ailleurs, Dr Choguel Kokalla Maïga a affirmé que ce ne sont pas les pressions qui poussent les autorités de la Transition à donner la date des élections. La cérémonie a été marquée également par une conférence-débat sur deux thématiques importantes : « La contribution de l’université à la promotion du patriotisme et à la consolidation de la souveraineté nationale et « L’engagement patriotique au Mali : défis et perspectives ».
Plusieurs autres activités sont prévues durant la semaine sur les notions de patriotisme, de langues nationales, du triptyque défense-diplomatie-développement et sur le processus de refondation de l’État.
Mohamed DIAWARA