Le Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga a présidé, le lundi 11 mars 2024, au Mémorial Modibo Kéita, la Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement autour de la question de la mise à jour du mode d’utilisation des symboles de l’Etat.
La Semaine nationale pour l’harmonisation et l’utilisation des symboles de l’Etat vise à informer, éduquer et sensibiliser divers publics sur le sens, la portée et l’inviolabilité desdits symboles.
Pilotée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, cette Semaine nationale est le fruit d’une année de travail de la commission d’organisation mise en place à cet effet. Ainsi, les cinq symboles retenus de la gamme variée des représentations de l’Etat sont : le drapeau, l’hymne national, les armoiries, la devise et le sceau.
Selon les indiscrétions, sous l’impulsion du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, la commission d’organisation s’est réunie après le constat malheureux de l’utilisation incohérente des représentations visuelles et le traitement dégradant des symboles de l’Etat. Cela, pour analyser les enjeux et apporter une mise à jour à la manière d’appropriation. La marque de l’Etat étant une valeur multiséculaire, le drapeau ne peut être détourné à d’autres fins.
Mohamed Coulibaly, membre de la Commission d’organisation, a entretenu l’assistance sur les symboles de l’Etat, source d’inspiration civile et catalyseur du sentiment patriotique. Il est revenu sur le désordre total au sein des imprimeurs d’occasion, nationaux et graveurs étrangers, des cachets utilisés par les agents de l’Etat et des collectivités et le non-respect des formes, dimensions, couleurs et dispositions, pourtant fixées par la loi, ajoutant que la marque de l’Etat sert de caution dans toutes les situations. Il a incité à la bonne utilisation des symboles.
Pour le Premier ministre, ces valeurs et symboles jettent les bases de la construction de la nation et indiquent la voie à suivre pour le Mali Kura. Il a précisé qu’il nous appartient de protéger les symboles de l’Etat. Ainsi, il n’a pas manqué de donner des consignes fermes. “Il est inadmissible que les symboles de l’Etat puissent être utilisés différemment par les agents de l’Etat et leurs démembrements”. Il s’agit à travers ces symboles de l’Etat, de maîtriser davantage les significations et les valeurs dont ils sont porteurs, et de veiller à leur utilisation dans des conditions conformes à la loi.
Il ajoutera que les différents responsables et agents de l’Etat et de ses démembrements contribuent à une utilisation harmonisée des symboles quelles que soient les circonstances de lieu, de temps et d’espace.
Pour les citoyens maliens, cette Semaine nationale est une belle opportunité d’aller à la découverte ou à la redécouverte des symboles de l’Etat, fondements de notre identité nationale. L’administration, de son côté, est dans le besoin impératif de disposer d’outils formels de détermination, de régularisation et de contrôle de la marque de l’Etat. Il y a lieu de recadrer l’usage des signes d’identité de la nation et, grâce aux langues nationales, amener les populations maliennes à se les approprier.
Avant de terminer le chef du gouvernement a salué l’engagement et l’expertise de la commission. Il l’a invitée à prendre toutes les dispositions pour donner une suite à toutes les recommandations qui seront formulées à l’occasion des différentes sessions de cette semaine.
Boubacar Païtao