Le comité de pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation a poursuivi sa série de rencontres avec les forces vives de la nation et des institutions de la République. Apres les légitimités traditionnelles et les représentants des confessions religieuses rencontrés, le mardi 2 avril 2024, le Comité de Pilotage du Dialogue inter-Maliens a rencontré les diplomates accrédités dans notre pays, ainsi que les responsables des organismes internationaux le 12 avril 2024. Les responsables féminins du Comité de Pilotage du Dialogue inter-Maliens ont, pour leur part, rencontré le jeudi 11 avril 2024 leurs sœurs des confessions religieuses au Mali (musulmanes, catholiques et protestantes).
L’objectif de ces rencontres est de permettre aux maliens de connaître la démarche du processus mais aussi de recueillir leurs attentes.
Basée sur des mécanismes endogènes de règlement de crises, cette consultation entre Maliens se déroulera du 13 avril au 10 mai 2024 sur toutes les échelles administratives, tant aux niveaux communal, régional, des Missions diplomatiques et consulaires que national en vue de générer des recommandations fortes, issues du génie malien, et dont la mise en œuvre permettra de renforcer le tissu social fragilisé par une décennie d’insécurité multidimensionnelle.
Pour réussir ce rendez-vous de la paix, le comité de pilotage a entrepris depuis le 5 mars dernier une série de rencontres avec les forces vives et les institutions de la République. Ainsi une rencontre d’informations et d’échanges s’est tenu le 12 avril 2024 entre les membres du Comité de pilotage du dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation, avec le Corps diplomatique et consulaire accrédité au Mali au sujet de l’appropriation nationale du processus de paix en cours dans notre pays.
Les diplomates accrédités dans notre pays, ainsi que les responsables des organismes internationaux n’ont pas caché leur joie quant à la tenue de cette séance d’information et d’échanges fructueux.
Pour le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, «il faut donner toutes les chances de réussite au dialogue inter-Maliens». Ce que confirme d’ailleurs Ousmane Issoufi Maïga. Pour le Président du Comité de Pilotage, son équipe a fait l’analyse objective de l’échec des précédentes médiations pour en tirer tous les enseignements possibles. Ce dialogue, ira-t-il, n’est dirigé contre personne. Il vise simplement à créer les conditions pour une paix durable et une réconciliation sincère.
Après les explications données par M. Maïga, l’Ambassadeur du Tchad au Mali, son excellence Madame Kalzeube Neldikingar Madjimta n’a pas manqué de faire part de toute son appréciation quant à cette initiative. Pour elle «le dialogue inter-Maliens a besoin d’être soutenu, et c’est l’union des cœurs des Maliens qui va permettre l’instauration d’une paix durable». La démarche lui semble bonne et elle a conclu qu’il est temps qu’on puisse avoir des mécanismes africains pour résoudre les problèmes africains.
Pour Nicolas Simard, ambassadeur du Canada, l’approche du Comité de Pilotage est globalement bonne et leur soutien ne fera pas défaut. Il s’est beaucoup appesanti sur la question de l’inclusivité, gage de la réussite du processus. Comme pour le rassurer, le Président du Comité de Pilotage dira que «l’inclusivité est le fondement même de ce dialogue qui n’aura aucun sujet tabou». Le représentant du Hcr a évoqué le cas des réfugiés Maliens présents dans les pays voisins. Des réfugiés et les déplacés internes qui auront naturellement leur mot à dire, précisera Ousmane Issoufi Maiga, avec des délégués présents lors des phases communale, régionale et nationale.
Le jeudi 11 avril 202, les femmes du Comité de Pilotage du Dialogue inter-Maliens ont rencontré les femmes des confessions religieuses au Mali (musulmanes, catholiques et protestantes). L’objectif de cette rencontre était d’impliquer ces dernières dans le processus pour sa réussite. Présidée par l’ancienne Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maïga Sina Damba, avec à ses côtés les anciennes ministres Mesdames Alwata Ichata Sahi, Oumou Touré et l’ensemble des femmes du Comité de pilotage, les femmes des confessions religieuses ont été édifiées sur l’objectif du Dialogue et du rôle qu’elles peuvent jouer pour la réussite de ce processus en tant qu’épouse, mère et sœur.
A cet effet, elles ont été écoutées et des réponses satisfaisantes leur ont été données suite aux différentes questions posées. Pour les appuyer dans le processus, elles ont reçu des documents sur le dialogue qui serviront de base pour mieux expliciter l’initiative dans leurs communautés. A la suite, elles se sont engagées à soutenir cette belle initiative du Président de la Transition qui, pour elles, ne peut être que salutaire, car ce sont elles avant tout qui payent le plus lourd tribut dans les conflits par la perte de leurs époux et fils.
A noter que le dialogue inter-malien a commencé officiellement le samedi 13 avril 2024. Les discussions commencent à l’échelle communale. Durant trois jours, les forces vives de la nation se réuniront dans les chefs-lieux des communes pour débattre, examiner les problématiques liées à la paix et proposer des pistes de solutions. Après cette phase communale, les concertations se tiendront du 20 au 22 avril 2024 dans les régions, ambassades et consulats.
M Sanogo
Kinguiranke, nous sommes très fiers d’être Maliens.
Un pays de culture.
La langue Bambarara est plus maniable que le français.Avec toutes sortes de tournures pour la rendre agréables.
La dignité retrouvée sous la transition.
Vive la Nation Malienne.