Audition des paroles de Maliennes et Maliens participants au Dialogue du 10 Mai 2024
Au nom de la devise nationale : “Un Peuple- Un But- Une Foi”, le Comité de Pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale a donné audition publique des conclusions du Dialogue par la voix du rapporteur de la Commission de centralisation et de synthèse, M. Boubacar Sow. C’était le vendredi 10 mai 2024 au CICB devant le chef de l’État, Colonel Assimi Goïta, en présence du corps diplomatique, des membres du gouvernement et du CNT, du Pm et des membres du Comité de pilotage conduit par le Président Ousmane Issoufi Maïga…
THÉMATIQUE 4 : Aspects sécuritaire et défense du territoire
Devise nationale respectée
Selon le Comité de pilotage, la phase nationale du Dialogue a enregistré la présence effective de la totalité des délégués prévue : 160 délégués des Régions et du District ; 26 délégués des Maliens établis à l’extérieur, 3 représentants des réfugiés, 8 délégués des universités. Les délégués des quatre centrales syndicales et un représentant du patronat ont également participé aux travaux. Les personnalités, les institutions et les autorités administratives indépendantes avaient été consultées auparavant. Résultat des courses, le nouveau code indicatif du pays étant +223, le code internet (.ml), me numéro national pourrait ressembler à ceci : 41.51.59.81.61. Ce numéro ou ces chiffres correspondent aux points contenus dans chacune des cinq thématiques, et par ordre, retenues au cours de ce dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. C’est donc la devise nationale respectée, de long en large, à travers ces 300 recommandations (293 plus exactement), élaborées par ce corps social représentatif du Peuple malien. Du 6 au 10 mai 2024 au CICB.
Pour en convenir, les participants ont suggéré de “renforcer la capacité numérique du pays ; adapter notre politique dans les domaines des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) à nos besoins ; faire du Mali un centre mondial de télécommunications satellitaires”. Ceci est contenu aux points 11, 12 et 13 de la thématique 5 (Environnement international et géopolitique). Quant à la thématique 4 ci-devant, “Aspects sécuritaires et défense du territoire”, à ses premières lignes elle souligne qu’il nous faut “faire comprendre à l’opinion nationale que la seule action militaire n’est pas suffisante pour le retour de la paix ; moraliser le processus de recrutement dans les Forces armées et de sécurité ; disposer d’une armée professionnelle et bien équipée ; procéder à un meilleur maillage du territoire en révisant la carte militaire ; renforcer les actions civilo-militaires ; déconcentrer le recrutement dans les Forces armées et de sécurité (quotas par commune, cercle et région) ; renforcer la surveillance des frontières ; intensifier les campagnes de sensibilisation sur les dangers de la prolifération des armes ; lutter contre l’économie criminelle”. Au point 14, on lit qu’il est nécessaire de “créer un site mémoriel des martyrs de la Nation ; écrire l’histoire militaire du Mali et l’enseigner dans les écoles maliennes ; créer des canaux d’échanges et de communication entre les Forces armées et de sécurité et les chercheurs”. De ce fait, on peut rn déduire les points 17, 18, 19, 20, 21, 22 et 24 qui suivent et qui précisent davantage le type de renforcement dédié aux Fama : “améliorer les conditions de vie et de travail des Forces armées et de sécurité ; achever le processus de délimitation et de bornage des frontières ; sensibiliser les populations au vivre ensemble au niveau des frontières ; créer et renforcer les postes de sécurité frontaliers terrestres, fluviaux et aériens; rendre opérationnels les commissariats de police, les centres de secours, les brigades de gendarmerie déjà créés ; mettre en place des postes de sécurité mobiles entre les grandes agglomérations; et poursuivre le renforcement des capacités des Forces armées et de sécurité en formation, équipements, budget et effectifs”. Dans un enchaînement de style, les prenant part à ce dialogue sur la thématique 4 ont bien encadré le débat pour mettre l’armée à l’abri des conjonctures les plus structurelles qui soient dans cette guerre systémique et asymétrique. Il s’agit notamment, d’ “encadrer les artisans armuriers dont les compétences peuvent être mises à profit pour l’émergence d’une expertise endogène ; de chercher des mécanismes innovants pour soutenir l’effort de guerre”, et de “faciliter les rapports entre les Forces armées et de sécurité et les populations” (6ème point sur la thématique 4).
Dans la foulée, les effets post-crise sont pris en compte à travers “anticiper et accompagner le retour des réfugiés et des déplacés dans leurs localités respectives ; prendre les dispositions nécessaires pour la réinsertion socio-économique des déplacés et des réfugiés” (28 et 29 thématique 4), d’une part ; et d’autre part, “recenser et collaborer avec les fabricants d’armes artisanales pour un meilleur contrôle ; accentuer le contrôle du trafic d’armes au niveau national ; sanctionner les trafiquants d’armes et autres produits prohibés ; dissoudre à terme les groupes d’auto-défense et les milices armées ; mettre en œuvre un programme DDR au profit des membres des groupes armés ; militariser les corps paramilitaires (Eaux et Forêts, Douanes et Administration pénitentiaire). Points 43 à 48 de la thématique 4.
Sous un autre format, les dialogues ont demandé de “renforcer la surveillance des frontières” (57/4) ; de “créer des centres de déradicalisation” (61/4) ; de “restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire ; d’interdire, au besoin selon la zone, la circulation des motos de grosses cylindrées ; de contrôler les mouvements de véhicules dans les zones de conflit ; d’autonomiser les zones de défense en moyens et équipements adéquats leur permettant d’accomplir, dans un relatif isolement, leurs missions”, (66 à 69/4).
Ce n’est pas tout : l’armée va désormais engager des travaux d’infrastructures tous azimuts en s’impliquant davantage auprès des populations pour leur assurer les services sociaux de base et des voies de circulation sécurisées sur des corridors intra régional comme inter-pays de l’ex-Cedeao (en tout cas pour ce qui concerne le Mali, le Burkina et le Niger, pour le moment en attendant la venue d’autre dans l’AES quittant la [Cedeao-Uemoa-Bceao-Brvm-FCfa].
Ainsi, il est recommandé aux points 77 à 80, de : “installer des postes de sécurité dans les points sensibles sur la Route RN15 (…) ; de ratisser les zones [d’insécurité] ; de construire et bitumer les infrastructures routières… ; de réhabiliter des routes [nationales] et [transnationales] en deux fois deux voies ; de poursuivre la construction de la route Tombouctou-Goma coura-Niono ; Daguol-borhè-NGouma ; Boni-Mondoro ; Koutiala-Yorosso ; Yorosso-Boura-Frontière Burkina Faso”. Pour finir, les participants ont alerté les hauts gradés de l’armée sur le bahutage, qui ne doit être réservé qu’aux “seuls officiers des Forces Armées et de Sécurité”.
Un nouveau départ qui justifie le standing ovation adressé au Colonel Assimi Goïta, proposé à l’élévation au grade de Général avec les cinq autres colonels. Non seulement ! Mais aussi de susciter sa candidature pour la prochaine élection présidentielle. En attendant de voir la période de transition terminée, il nous faudra patienter quant à la publication officielle du chronogramme électoral et de son dead line, fixant et la date du scrutin et la convocation du corps électorale. En conformité aux dispositions constitutionnelles et du code électoral. Ce qui peut bien attendre 2029 si l’on sait la perplexité des Maliens en concerne leur citoyenneté nouvelle hors Cedeao, intra-AES ou spécifiquement maliano malienne. C’est là la vraie question pour que la devise nationale soit entièrement respectée et par toutes et tous : “UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI”. Fidèles à notre DESTIN. Vive Mali Kura.
KML