Nommé Premier ministre le jeudi 21 novembre 2024 en remplacement de Dr. Choguel Kokalla Maïga, le général de division Dr. Abdoulaye Maïga a pris fonction dès le lendemain 22 novembre. En quatre ans de gestion de la Transition, le Mali a connu trois chefs de gouvernement. Mais, c’est la première fois qu’un militaire est nommé à la Primature. Avec la multiplication des attaques jihadistes suivies de massacres des populations et de destruction de leurs biens et avoirs ces derniers mois, la population attend énormément du nouveau Premier ministre. Décrit comme rigoureux et réservé, Abdoulaye Maïga, à qui a formé son gouvernement le jour même de sa nomination, hérite de plusieurs dossiers sur lesquels le bilan de son prédécesseur, Choguel Maïga, est très mitigé. C’est dire que l’un des plus gros défis du nouveau Premier ministre est de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué, à savoir pacifier le Mali, en crise depuis 2012. Outre, la question sécuritaire, le nouvel attelage gouvernemental est confronté à d’autres défis majeurs qui ont pour noms : crise économique, crise sécuritaire, maintien du dialogue social, mise en œuvre des concluions du Dialogue inclusif inter-malien, rassemblement des forces vives de la nation, la paix et la réconciliation par le pardon, et organisation d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible.
En espérant qu’il fasse mieux que son prédécesseur, le nouveau chef du gouvernement, également ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maïga, fera face à de nombreux défis comme la gestion de la crise sécuritaire, le maintien de l’apaisement de climat social, la lutte contre la vie chère, la résolution de la crise énergétique, l’organisation de l’élection présidentielle, tout en veillant à la mise en œuvre des recommandations issues des acquis du peuple comme les Assises nationales de la refondation, le Dialogue inclusif inter-malien, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
L’homme a l’avantage d’être en terrain qui ne lui est pas inconnu. En effet, en 2022, lorsque Dr. Choguel Kokalla Maïga était en repos médical, Abdoulaye Maïga, a assuré son intérim. De retour de son repos médical, Choguel a repris service et Abdoulaye Maïga est alors nommé ministre d’Etat et Premier ministre par intérim. Depuis, il n’a quasiment plus quitté fondamentalement les rouages de la haute sphère de l’Etat. Et pour cause, lors des rendez-vous internationaux, tels que l’Assemblée générale des Nations unies, le gouvernement du Mali se fait représenter par le ministre d’Etat Abdoulaye.
Venir à bout de la crise sécuritaire
De 2020 à nos jours, le bilan de la Transition au plan sécuritaire est visible et papable. La quasi-totalité du territoire national est désormais sous le contrôle de l’Etat du Mali. L’administration occupe la plupart des grands centres d’intérêts notamment les principales villes, et les gros villages. La respectabilité du Mali sur la scène internationale n’est plus à démontrer ; l’autonomie décisionnelle est une réalité. Mieux, plus personne ne décide à la place des Maliens, plus personne ne décide à la place des autorités légitimes du Mali.
De la dotation de l’armée de vecteurs aériens à l’acquisition d’outils de renseignements à la pointe de la technologie, la Transition assure et pose beaucoup d’actes concrets. La création, en parallèle aux efforts d’équipements, de nouvelles zones aériennes en est une illustration. Et les résultats sont aujourd’hui à la hauteur des attentes ; les terroristes et autres narco-jihadistes qui se pavanaient au nord et au centre se murent désormais dans une politique d’évitement des FAMa sur le terrain.
Aguelhok, Ber, Kidal, etc. sont autant de villes/zones jadis occupées par les forces du mal mais entièrement revenues dans le giron malien grâce aux FAMa.
Pourtant, la sécurité n’est pas rétablie à hauteur de souhait. Le contexte sécuritaire est, en effet, toujours marqué par des incursions des groupes armés dans les villages et hameaux des régions du Nord, Centre et Sud du pays.
Les affrontements entre les groupes armés rivaux ou entre les groupes armés et les FAMa continuent d’entrainer des mouvements de population vers le Sud, la capitale Bamako et les grandes villes et même vers les pays limitrophes du Mali.
De paisibles citoyens et des fonctionnaires sont tués par les jihadistes à coups d’engins explosifs improvisés ou d’armes lourdes ; les récoltes sont brûlées ; les cheptels décimés…
Pis, l’attaque complexe de l’Ecole de la gendarmerie et de l’Aéroport international de Bamako vient nous rappeler que la situation sécuritaire est toujours précaire.
Il revient au nouveau chef de l’Administration malienne de maintenir sinon de booster la cadence des efforts jusque-là entrepris pour juguler à jamais cette crise.
Rassurer sur la situation économique
Le contexte que vit le Mali depuis une douzaine d’années a certes engendré des crises de tous ordres au plan économique, financier et de la trésorerie. Mais, la situation a été exacerbée ces dernières années au point de laisser tous les Maliens pantois.
Que ce soit l’emploi, le coût de la vie ou encore les coupures d’électricité etc. la situation économique reste la préoccupation majeure de nos compatriotes. L’inflation galopante vient en rajouter aux inquiétudes, surtout que pour 2024 et après, la Banque mondiale prédit un ralentissement de la croissance malienne et une augmentation de l’extrême pauvreté.
Le Premier ministre Abdoulaye Maïga doit faire face à ce fléau qui risque, tôt ou tard, de venir à bout de la résilience des Maliens.
Faire face à la crise énergétique sans précédent
Bamako, la capitale et toutes les régions du Mali subissent des coupures d’électricité quotidiennes et sont affectées par une crise énergétique, considérée comme la plus grave de l’histoire du pays depuis l’indépendance.
En dépit des efforts du gouvernement de la Transition, les Maliens souffrent toujours de cette situation chaotique. Administration générale, services, entreprises commerciales et industrielles, petits métiers, particuliers, tous les segments socioprofessionnels en pâtissent.
Les performances des administrations fiscales, douanières, domaniales prennent le coup. Idem pour le Trésor public plus insolvable que jamais. Tout semble arrêté au pays à cause des délestages de courant. Cependant, il y a des pistes de résolutions de ce mal avec la solution solaire.
En effet, le président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, a lancé, fin mai et début juin, les travaux de construction de trois centrales solaires dans les localités de Nienguékoro, Safo et Tiakadougou-Dialakoro. Ces projets d’envergure, d’une capacité totale de 400 MW, visent à atténuer la crise énergétique.
Les délestages intempestifs rythment le quotidien des Maliens, plongeant leur vie dans l’obscurité et menaçant l’économie nationale. Entreprises contraintes à la fermeture, perte d’emplois, exaspération populaire : la crise énergétique est devenue un véritable fléau.
La construction de ces centrales solaires se veut une réponse concrète à cette crise. D’une durée de 12 à 15 mois, ces projets devraient permettre d’injecter une énergie propre et renouvelable dans le réseau électrique national. Aussi, en juin dernier, Assimi Goïta a offert à la société Energie du Mali (EDM-SA) 25 groupes d’une capacité totale de 27,25 mégawatts afin de renforcer sa capacité de production.
Bon à savoir : la production d’électricité au Mali provient à 70 % du thermique, ce qui revient extrêmement cher à la société Energie du Mali (EDM-SA). Celle-ci croule sous une dette de près de 200 milliards de F CFA. D’où son incapacité à couvrir les besoins des populations en électricité.
Le Premier ministre, le général de division Dr. Abdoulaye Maïga en est conscient et saura maintenir les améliorations enregistrées ces derniers temps, avec un suivi régulier de l’état d’avancement des travaux des centrales solaires et bien d’autres actions salvatrices.
Maintenir le climat social pacifié
A l’arrivée de la Transition dirigée par le président Assimi Goïta, l’UNTM tenait à la mise en œuvre du protocole d’accord signé avec le gouvernement avec des points concernant des compressés et des partants volontaires à la retraite qui, pendant 30 ans, attendent des droits qui ne sont pas tombés, mais aussi le problème de la grille mise en œuvre depuis le 1er janvier 2021 qui n’a pas vu le jour. L’UNTM se préparait à déposer un préavis de grève. Ainsi, pour désamorcer la situation, le président de la Transition a jugé nécessaire de s’impliquer personnellement en initiant une rencontre avec des membres de ladite centrale syndicale.
Au mois de juillet, une délégation de l’UNTM a été reçue par le président de la Transition. Les échanges ont porté essentiellement sur les points de revendications de l’UNTM. Sans être une rencontre de débat de fond sur les revendications, elle a été l’occasion, pour le président de la Transition, de solliciter l’indulgence des syndicalistes en vue de surseoir à leur mot d’ordre de grève. Lors de cette rencontre, le président Goïta a pris un engagement verbal de respecter et de mettre en œuvre l’accord conclu avec le gouvernement.
Le vendredi 25 août 2023 restera, sans conteste, gravé à jamais dans l’Histoire du Mali en matière de gouvernance sociale. Ce jour-là, les travailleurs et les opérateurs économiques du pays, réunis au Centre international de conférences de Bamako (CICB), ont signé le Pacte de stabilité sociale et de croissance avec le gouvernement. Ils ont ainsi obtenu des engagements des autorités allant dans le sens de l’amélioration de leurs conditions de travail et la promotion du secteur privé.
La cérémonie de signature s’est déroulée sous la présidence du président Goïta. Le Pacte de stabilité sociale a pour objectif général de favoriser l’instauration et la consolidation d’un climat social apaisé, propice à l’émergence économique, à travers une transformation structurelle de l’économie.
Le document est bâti autour de sept chapitres avec un préambule contextuel et un plan d’actions quinquennal de mise en œuvre, à partir des recommandations de la Conférence sociale, tenue en octobre 2022.
Ce plan d’actions 2023-2027 comprend 60 domaines d’engagements et 125 activités programmées. Ces activités portent, entre autres, sur l’extinction des procès-verbaux de conciliation signés avec les syndicats de travailleurs, l’organisation des élections professionnelles et l’adoption d’une politique salariale.
La signature de cette convention est intervenue à un moment où le Mali était à la recherche de voies et moyens appropriés pour lutter contre l’insécurité, le chômage, la pauvreté et l’exclusion sociale.
De janvier 2019 à décembre 2022, le Mali dénombrait plus de 400 préavis de grève. Or, la relance économique ne peut être réalisée sans un climat social serein sur les lieux de travail, avec l’implication effective des organisations syndicales d’employeurs et de travailleurs dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques.
Ce jour-là, le président de la Transition a fait savoir que l’esprit de ce Pacte est d’instaurer un climat apaisé, stable et propice à l’émergence économique. Et que sans apaiser le climat social, on ne peut pas faire face efficacement à la lutte contre le terrorisme. Avant de demander à chacune des parties d’honorer ses engagements.
Justement, le nouveau Premier ministre doit veiller à ce que son gouvernement respecte ses engagements sur toute la ligne. Car, le constat est là : depuis la signature du Pacte de stabilité sociale et de croissance il y a seize mois, le climat social n’est perturbé par aucune grève digne de ce nom du genre Article 39.
Mise en œuvre des conclusions du Dialogue inter-malien
Dans un contexte de défis persistants pour la stabilité et la gouvernance au Mali, les conclusions du Dialogue inter-malien ont tracé une feuille de route ambitieuse pour l’avenir du pays. Il s’agira pour le nouveau chef du gouvernement de veiller à l’application stricte des points qui n’ont pas encore été mis en œuvre. Sinon, la recommandation phares concernant l’élévation de six colonels au grade de général, visant à consolider l’autorité de la Transition, est déjà effective. Le président Assimi est désormais général d’armée ; ses compagnons de lutte Modibo Koné, Malick Diaw, Sadio Camara et Ismaël Wagué sont devenus généraux de corps d’armée ; tandis que le 6e des 5 ex-colonels, à savoir Abdoulaye Maïga, devient général de division.
La prolongation de la durée de la Transition de 2 à 5 ans supplémentaires ; la révision de la Charte de la Transition (l’avant-projet de la charte est déjà rédigé) ; la candidature président Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle ; la réduction du nombre de partis politiques et la suppression de l’aide publique à ces derniers ; l’ouverture de pourparlers avec les groupes armés ; la dissolution de toutes les milices armées, sont des recommandations majeures que le général de division doit placer parmi ses priorités, car, le Mali est à un moment charnière de son histoire, où la volonté politique et le consensus national seront essentiels pour surmonter les défis et construire un avenir plus prometteur pour tous ses citoyens.
Avoir un œil sur l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale
La Commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, créée le 28 juin 2024 par le président de la Transition, était chargée d’élaborer l’avant-projet de texte de la charte devant constituer le document de référence pour toutes initiatives, actions et activités qui concourent à la sécurité, à la paix, à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre-ensemble au Mali.
Après quatre mois de travail acharné, le rapport de la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale est fin prêt pour être remis au président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. Le président de cette commission, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a invité les Maliens dans le vestibule pour se parler, se pardonner, se réconcilier et fixer des bornes afin que, plus jamais, ce qui nous est arrivé ne se répète encore.
Paix, sécurité, réconciliation nationale, vivre ensemble, cohésion sociale sont, entre autres, les grandes thématiques sur lesquelles la commission de rédaction de l’avant-projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale a travaillé depuis sa mise en place.
Quatre mois, pour une large concertation de toutes les sensibilités et couches socioprofessionnelles du Mali afin de rendre le document de l’avant-projet digeste et inclusif. Toutes les forces vives de la nation ont été consultées autant à Bamako que dans toutes les régions et au niveau des universités. Pour parvenir à ce résultat, deux sous-commissions, à savoir “Paix et sécurité” et “réconciliation, vivre ensemble et cohésion sociale” ont été mises en place pour faire la synthèse de l’ensemble des propositions issues des différentes concertations. La sous-commission paix et sécurité dit qu’il n’y a d’issue, sans réconciliation nationale, précisant que la paix se construit sur la base de la recherche de vérité, de justice et du pardon ; la sous-commission réconciliation, vivre ensemble et cohésion sociale a, quant à elle, proposé des pistes de solutions pour parvenir à cet idéal.
Au-delà de tout, prôner le pardon par la réconciliation
Justement, en droite ligne des conclusions de l’avant-projet de la charte, le Premier ministre devra prôner le pardon au nom de la réconciliation nationale, c’est-à-dire faire table rase sur certaines rancunes et rancœurs politiques afin que l’union sacrée prévale. Aujourd’hui, beaucoup d’hommes politiques, de hauts cadres, opérateurs économiques et hommes d’affaires maliens sont hors du pays, pour divers motifs politico-judiciaires ; d’autres sont en prison.
Le pardon pour la réconciliation nationale consiste pour les plus hautes autorités à faire de la compromission pour aboutir à l’unité nationale et à la cohésion sociale, gage de stabilité politique. Aujourd’hui, le peuple a besoin de cette union sacrée afin que le Mali redevienne ce qu’il fut hier et ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être.
Les autorités actuelles en ont encore plus besoin pour réussir la Transition ; une Transition qui, si elle échoue, le Mali pourrait plonger, voire disparaître du concert des nations en devenir. Par contre, si elle est menée jusqu’au bout à la satisfaction générale, le Mali émergera. C’est dire que la balle est dans le camp du général de division Abdoulaye Maïga.
Quels sacrifices son gouvernement doit-il consentir ?
Essentiellement, faire un geste fort pour le retour au bercail de tous ces exilés politiques et pour la diligence des dossiers des détenus politiques.
Parce que, depuis l’avènement de la deuxième Transition, en juin 2021, plusieurs personnalités de l’ancien régime ont fui le pays. Un mandat d’arrêt international est lancé à leur encontre. Il s’agit de Karim Keïta (fils d’IBK, ancien député), Boubou Cissé (ancien Premier ministre et ex-ministre de l’Economie et des Finances), Tiéman Hubert Coulibaly (ex-ministre de la Défense nationale), Mamadou Diarra dit Igor (ancien ministre de l’Economie et des Finances), Babaly Bah (ex-patron de la Banque malienne de solidarité/BMS-SA), Oumar Mariko (président du parti Sadi), ainsi que Mohamed Kagnassi, Amadou Kouma, Nouhoum Kouma, Soumaïla Diaby et Mamadou Lamine Diakité.
De même, Moussa Diawara, l’ex-chef des services de renseignements sous le président Ibrahim Boubacar Kéita, Adama Sangaré, l’ancien maire de Bamako, et Mme Bouaré Fily Sissoko, ex-ministre de l’Economie et des finances sont autant de prévenus dont les jugements doivent être diligentés et bouclés définitivement.
Que dire des 11 prisonniers politiques, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour “opposition à l’exercice de l’autorité légitime”. Ils ont été arrêtés le 20 juin 2024, au domicile de l’ancien ministre de l’Education, non moins vice-président de l’Adéma/PASJ, Moustapha Dicko, membre plateforme politique des partis signataires de la déclaration du 31 mars 2024. Et depuis un certain temps, les appels à leur libération se multiplient Malheureusement, toutes les demandes de mise en liberté provisoire ont échoué et les 11 vont devoir attendre leur jugement dont la date n’est pas encore fixée par le tribunal.
Il s’agit de Moustapha Dicko et Yaya Sangaré (Adéma/PASJ), Amidou Maïga (RPM), Abderhamane Korera (Asma/CFP), Moulaye Haïdara (Pdes), Samba Coulibaly (Nema), Mamadou Traoré (Union), Laya Amadou Guindo (ADRP), Mohamed Aly Bathily (M5-RFP-Mali Kura), Mamadou Traoré dit Le Roi (Alternative pour le Mali), Malley Camara (CNDR). Enfin, Etienne Fakaba Sissoko, Adama Diarra dit Ben Le cerveau, Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath et Mme Rose Poivron sont autant de détenus d’opinion dont les cas pourraient être examinés avec issue favorable au nom du pardon et de la réconciliation. Sans oublier l’actuel président de la Fédération Malienne de Football, Mamoutou Touré dit Touré qui se trouve malade depuis quelques mois dont son état nécessite un traitement spécial.
Abdoulaye Maïga doit y penser et en faire une de ses priorités.
Réussir une bonne élection présidentielle
Le plus grand défi du nouveau Premier ministre est sans conteste l’organisation d’une présidentielle parfaite ou tout au moins non contestée comme il est de coutume sous nos cieux. C’est la priorité des priorités pour le général de division Abdoulaye Maïga. Sa présence au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est, pour une des rares fois au Mali, appréciée par les acteurs politiques et de la société civile, pour avoir su instaurer un cadre de dialogue permanent avec tout le monde. Sous ses soins, l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) a été mise en place. Et son coup d’essai pour l’organisation du référendum constitutionnel de juin 2023 fut un véritable coup de maître. Les observateurs avisés ne voient aucune fumée noire qui pourrait empêcher le nouveau PM, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de réussir une élection présidentielle crédible et transparente.
El Hadj A.B. HAIDARA