Les opérations de sécurisation du territoire national et les coupures intempestives sont passées par là. Adopté par le Conseil des ministres, le 8 mai 2024, le projet de loi portant modification de la loi de Finances pour l’exercice 2024 a été approuvé à l’unanimité à 132 voix pour, 00 contre et 00 abstention, par le Conseil national de transition, la semaine dernière.
Portée par le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseni Sanou, ledit projet consacre une réorientation des dépenses pour 220,102 milliards. Survenues trois moins seulement après le début de l’exercice, lesdites dépenses ont trait à des allocations budgétaires supplémentaires jusqu’à concurrence de 190,102 milliards de francs CFA pour la prise en charge d’opérations de sécurisation du territoire et à hauteur de 30 milliards francs CFA pour le compte d’Energie du Mali (EDM-SA) sous forme de subvention d’exploitation.
Ces dispositions modificatives, approuvées par le Conseil national de la Transition, selon les assurances données par le ministre de l’Economie et des Finances, n’affectent pas l’équilibre budgétaire et financier de la loi de finances initiale et ne concernent que les seules dépenses budgétaires. Cela signifie que les prévisions initiales de recettes, de ressources et de charges de trésorerie restent inchangées, mais il implique aussi des ponctions budgétaires substantielles aux dépens d’autres secteurs et structures. La plupart sont d’ailleurs édifiés sur les proportions de coupes budgétaires à subir pour cette année et redoutent par conséquent un impact plus drastique sur le niveau d’ouverture de leurs crédits.
Pour rappel, les prévisions des recettes budgétaires pour l’exercice 2024 s’élèvent à 2 387,872 milliards de FCFA contre 2 304,475 milliards de FCFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 3,62 %. Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 3 070,740 milliards de FCFA contre 2 994,470 milliards de FCFA dans la loi de Finances rectifiée 2023, soit une hausse de 2,55%.
Amidou Keita