Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale : Insidieuse campagne de désinformation

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Honorable Malick DIAW, Président du CNT

En imputant aux membres du Conseil National de Transition (CNT) une demande de référendum pour l’adoption du PROJET DE CHARTE NATIONALE POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE, ce qui est effectif, des partis politiques ont ajouté à cette demande, simple recommandation du peuple lors du Dialogue inter-Maliens de mai 2024, d’autres requêtes qui n’émanent pas du CNT.

En agissant de la sorte, ils n’ont fait qu’exprimer leur volonté de nuire à la Transition par une insidieuse campagne de désinformation allant dans le sens de leurs vues éprouvées. S’il a été question lors de cette session, de l’approbation du peuple par voie référendaire du Projet de Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale, il est maintenant établi qu’il n’a nullement été question d’autres requêtes qui ont figuré dans un document non source qui a été diffusé à grande échelle sur le net. À cet effet, lesdites revendications de politiciens activistes contre la stabilité politique du pays, en temps de transition, ont été retournées dans tous les sens pour être combattues dans leurs visées macabres et malignes.

Pour résumer, elles portaient sur des enjeux préfabriqués pour les accoster aux attentes réelles des populations dont la réduction du nombre des partis et la fin du financement des partis politiques peu soucieux de l’avenir du pays. Selon ces acteurs de l’ombre et manipulateurs avérés, la stabilité et le retour à l’ordre constitutionnel sont des conditions rédhibitoires à leurs revendications. Sur ce point précis, soit ils ignorent l’heure qu’il fait pour lire à l’envers le nœud gordien de la notion de stabilité ; soit ils sont des provocateurs fieffés qui ne savent pas réellement ce qu’ils veulent en termes de retour à l’ordre constitutionnel normal. C’est normal, il faut le dire. Le respect des libertés individuelles et Collectives qu’ils réclament sont celles qui sont les plus ancrées et les plus prisées par les populations maliennes qu’ils sont censés courtiser pour daigner capter leurs voix aux prochaines élections qui se pointent déjà à l’horizon. Or le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a beau les rassurer sur sa bonne foi et celle des cinq généraux mais jamais ils ne daigneront croire à la sincérité des pilotes du processus électoral, a fortiori à la sincérité du scrutin à l’issue du vote à programmer en jour et date sanctionnant la fin officielle de la Transition.

Pour ce faire, ils ont parlé de la mise en place d’un pacte de stabilité durable alors que ce pacte existe déjà entre le monde syndical malien et les autorités de la Transition. À ce niveau, on est en droit de s’interroger sur leurs vraies motivations à agir de la sorte pour ajouter de la confusion à l’amalgame et à la désinformation en cours par les vitrines et agences des commanditaires occidentaux déterminés à exécuter les contrats d’intoxication et de désinformation de leurs mentors malveillants contre les populations.

Ils ont le toupet de sortir la tête quand tous sont debout sur les remparts lance-pierre en main, prêts à se farcir une tête de politicien qui ne plaît pas ou qui a été reconnu voleur, pilleur, menteur. Et pour réclamer quoi d’après vous ? La fin, disent-ils, de la campagne de dénigrement qui les met en minorité face aux hommes en uniformes, officiers et sous-officiers militaires formés et patriotes serviteurs du peuple. Une campagne bien légitime sur un audit de plusieurs années de gabegie et de mise entre parenthèse de la déesse Démocratie et qui les soumet à la même volonté populaire d’où ils tirent leur essence et leur légitimité. C’est l’opinion populaire majoritaire qui est dominante, non la force publique réquisitionnée en supplétifs du peuple qui les domine.

Si le retour à l’ordre constitutionnel requiert des conditions, il n’est pas exclu que la loi électorale soit adoptée sans leur participation à son élaboration parce qu’ils n’ont de cesse de boycotter et de saboter tout ce qui vient des autorités de la Transition ; que la Constitution de la 4ème République est adoptée par voie référendaire le 18 juin 2023 avec ou sans leur vote et leur engagement durant la campagne pour le OUI ou le NON ; que les Assises nationales leur furent ouvertes sans enregistrer un réel engouement de leur part ; que la prise de Kidal ne provoqua pas chez eux une vive émotion parce qu’une grande partie du territoire national est reconquise par la vaillante armée du Mali, les Fama ; que l’Accord d’Alger qui nous liait aux parties prenantes multiples et charognards du Grand et historique Maliba, ait été remplacé de fait et souverainement par le Dialogue inter-maliens devant déboucher sur un projet de Charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale. À tous ces faits, conjugués à la neutralisation constante, périodique et régulière de chefs terroristes et de leurs troupes de plus en plus nombreuses et aux attaques prolifiques que ne cessent de repousser les Fama avec hardiesse et intelligence des tactiques d’école de guerre d’une armée aguerrie dans le combat, ils ne trouvent rien à dire. Si ce n’est d’exiger encore et encore la libération de tous leurs camarades politiques, se transformant ainsi en secte ou clan de la race d’hommes politiques détestés en majorité par les Maliens.

Dans ces conditions, vouloir une chose et son contraire, c’est véritablement appeler au secours ! Au feu ! Quand on est soi-même surpris en train de mettre le feu à la case du peuple. Dès lors, comment garantir à tous un climat médiatique libre, renforcé et équilibré, quand la désinformation veut prendre le dessus sur la réalité des faits objectifs et étatiques officiels non dénaturés ? Si c’est leur façon de demander une “participation effective des leaders politiques”, ils devront passer par le grade de régulateurs sociaux en contribuant à diffuser la charte fondamentale du pays et la charte nationale pour la Paix et la Réconciliation nationale, une fois adoptée à son tour par référendum prochainement

KML

 

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7 COMMENTS

  1. MaliMali ma recommendation est de faire les elections Presidentielles et Legislatives en 2035 comme le Ghana de Jerry Rawlins ou le Rwanda de Paul Kagame ou le Benin de Mathieu Kerekou, le temps pour assainir le Mali et le refonder avec des bases solides pour une democratie solide car nous n’avons pas besoin de coups encore!

  2. Il est dommage que le rédacteur de ce bel article n’indique que ses initiales. M/Mme, vous devriez être récompensés pour ce magnifique travail. Il faudrait envoyer à chacun de nos hommes politiques une copie de cet article. Quant aux autorités, le Mali ne peut plus se permettre de commettre l’erreur de confier notre pays à ces politiciens. Soit vous faites le tri, soit vous poursuivez la gestion jusqu’à la consolidation irréversible de notre confédération. Ces politiciens sont sans vergogne, il vaut mieux les éloigner pour bien faire les choses. Il n’est pas nécessaire d’avoir de l’unanimité dans le contexte actuel du pays afin de faire avancer les choses. Dans tous les pays avancés, les dirigeants de l’époque ont dû prendre des décisions impopulaires aux fins de la mise en place de réformes majeures. Maintenez le cap et renvoyez les élections aux calendes grecques dès à présent, car elles ne constituent pas des priorités pour le pays.

    • “Maintenez le cap et renvoyez les élections aux calendes grecques dès à présent, car elles ne constituent pas des priorités pour le pays.”

      Renvoyer les élections “aux calendes grecques”, surtout avec cet argument vide de sens de “consolidation de la confédération” puisque même la consolidation du Mali n’a pas été faite, c’est le plus mauvais conseil qu’on puisse donner aux membres de la transition politique actuelle.

      Je fais le parie que la non-organisation des élections par le gouvernement actuel entraînera à terme en sens inverse soit une décision de la Cour constitutionnelle, soit un soulèvement populaire, soit un coup d’Etat. C’est-à-dire rien de bon pour les membres du régime.

      Le régime actuel a eu le temps de faire le ménage au sein de la classe politique avant les élections. Il n’a pas fait ce travail et s’est accroché au pouvoir avec insouciance. A présent, il n’est plus possible de retarder l’organisation des élections, d’autant que mise à part le domaine de la sécurité, le bilan général du régime n’est pas du tout bon.

      La bonne nouvelle est que rien n’empêche les membres du régime actuel, civils et militaires, de se présenter aux élections et pour certains de les gagner.

      Il faut vraiment pour du résultat en faveur du peuple malien du sang neuf et des idées nouvelles non seulement dans le gouvernement, le parlement, mais aussi dans l’ensemble de l’appareil administratif de l’Etat du Mali qui est quelque chose de sclérosé et inefficace.

  3. Tout a fait d’accord Fanga car une charte pour la paix n’est pas un document juridique ou legal comme la Constitution pour être adoptee par referendum, c’est un document de reflection collective et commune sur des solutions appropriées pour guider notre vivre ensemble afin que nous résolvons nos problèmes et differences avec des moyens pacifiques et de dialogue, c’est tout et c’est tres simple et clair!

    • C’est exactement ce que tu dis, la définition d’une “charte” de la paix ou de toute autre charte !

      Une “charte” c’est du soft law et non du hard law, comme disent les juristes.

  4. C’est cas même indécent que des membres du CNT et d’autres nous parlent de référendum pour adopter cette charte merdique qui viendra polluer la Constitution nationale, mais se taisent sur l’organisation des élections pour élire le président et les membres du parlement de la république du Mali !

  5. C’est une folie de vouloir faire adopter par référendum cette charte dite de la paix qui sera une charte de la guerre !

    Vous n’avez vraiment rien à foutre que de pondre des documents dont tout le monde sait qu’ils n’amèneront à l’avenir que des problèmes ?

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