Interview : “La responsabilité des femmes va au-delà de la mobilisatrice aux élections ” selon Mme Traoré Massitan Keita, présidente des femmes du parti NEMA

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Dans la foulée des festivités commémoratives de son anniversaire, la présidente du parti du Grand Fromager a bien voulu nous situer sur la place des femmes et les perspectives de 2024.

 Le Témoin : Pouvez-vous vous présenter à lecteur ?

Mme Traoré Massitan Keita : Je suis enseignante d’anglais à l’école ” La Solidarité” de la cité Tabakoto en plus d’être engagée dans la santé ou j’apporte mon appui à la base.

Quelles sont à vos yeux les retombées de la loi du genre pour la gent féminine ?

Je salue encore cette initiative du gouvernement qui a permis aux femmes d’avoir une visibilité. Auparavant, on servait uniquement à la mobilisation pour finalement être mises de côté quand il y a des postes disponibles. Les marmites et gadgets de campagne étaient légion alors qu’on n’avait aucune reconnaissance. Or la loi du genre a permis aux femmes d’avoir des postes clés au gouvernement et de hautes responsabilités dans les partis politiques. Il importe d’ajouter que les femmes font mieux que leurs pairs masculins, à cause de la prise de conscience des enjeux de la responsabilité d’une fonction publique.

Parlez-nous des activités faites par le bureau des femmes de Nema?

Après la mise en place du bureau national, le 7 Mars 2021, il importait d’avoir une entité de la jeunesse ainsi que du mouvement des femmes. Ce sera effectif le 25 février 2022 autour de 10 résolutions qui seront la boussole de notre mandat qui est de 5 ans. Mon équipe a pour mission d’accompagner et d’orienter le bureau exécutif dans ses prises des décisions. Nous avons mobilisé les femmes pour relayer nos statuts et la vision de NEMA : elles ont été sensibilisées sur le terrain et nos groupes Whatsapp pour cerner la discipline politique. On continue jusqu’à présent car les femmes subissent tous les travers de la société et restent déterminantes sur la préservation de la quiétude sociale.

Il nous revient que votre formation politique était en fête. Qu’en est il ?

En effet, nous avons célébré les 3 ans du Nouvel Espoir pour le Mali ( NEMA ). Ce moment a permis aux jeunes du Mali profond ainsi qu’à nos leaders des régions et d’ailleurs de se joindre à nous. Notre parti a la particularité de voir ses membres côtiser mensuellement 5000 CFA pour faire bouger les lignes.  Dans d’autres formations, c’est encore le président qui finance et prend tout sur lui.  À noter que les sections se sont impliquées pour la restauration et l’hébergement des délégués.

Qu’avez-vous prévu pour le 8 Mars?

Je suis de celles qui priorisent les conférence-débats sur le sens de cette date ainsi que ses défis. On doit s’asseoir pour faire le point des acquis de l’édition passée à aujourd’hui. La femme a une grande responsabilité qui n’est pas que chanter et danser : amener la paix dans le foyer et le pays en restant regardante sur la prévention des conflits.

Votre mot de la fin…

Je vous remercie pour la considération et j’invite la population malienne à soutenir la Transition qui ne doit nullement être déstabilisée. Qu’on arrête de jeter la pierre à tous les hommes politiques car chaque formation a son approche. NEMA entend pleinement jouer sa partition pour un Mali stable et enviable car chacun compte. Notre porte reste ouverte à ceux qui ont pour unique préoccupation, le développement du Mali.

A KEÏTA

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