En séjour au Mali avec une importante délégation, dans le cadre d’échanges réguliers avec le secteur privé, Monsieur Savane, DGA de la branche guinéenne de la société turque Albayrak Guinée, a bien voulu nous se prêter à nos questions. Dans cet entretien qu’il nous accordé, le partenaire turc du Mali s’étend sur les perspectives d’extension de ses activités à travers le continent.
Le Témoin : Que doit-on retenir de votre séjour à Bamako ?
Ousmane Savané : Notre délégation est venue expliquer les potentialités offertes par le groupe Albayrak via sa filiale Alport en termes de facilités et coûts de passage portuaire au port de Conakry. Il importait de faire savoir aux opérateurs économiques maliens que nous facilitons les conditions de réception, manutention et transit des marchandises du Mali. Étant un partenaire stratégique de l’Etat de Guinée, nous pouvons apporter énormément à l’économie malienne avec nos nouvelles offres défiant toute concurrence.
LT : Parlez-nous des dispositions prises par votre structure, après la tragique explosion du dépôt situé à Kaloum ?
OS : À la demande des autorités guinéennes, nous avons réagi suite au sinistre avec la construction, en un temps record, d’un terminal de chargement des produits pétroliers et une plateforme de chargement des camions en 15 jours. Le groupe Albayrak se devait de répondre aux besoins et urgences nationales. Ce que nous avons réussi grâce à l’accompagnement du Général de corps d’armée Mamady Doumbouya.
LT Au fil des ans, le Congo et la Gambie adhèrent à votre vision. Comment se passe cette exportation continentale de vos services ?
O.S : Tout d’abord, une délégation du Congo est venue voir nos installations et notre organisation sur le terminal. Bien que ça soit sur une surface réduite que nous avons investi, ce minimum d’acquis les a poussés à croire en nous. C’est ainsi que le port de Pointe Noire à signé avec nous. Idem pour le Port de Banjul, qui a aussi visité notre site et avec qui nous sommes en négociations pour une signature quasi imminente. Nous sommes d’ailleurs honorés de recevoir 5 ministres de la Sierra Leone qui sont intéressés par l’école d’Alport, poussant mon équipe à écourter le séjour au Mali.
LT : Après des structures d’envergure comme la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles qui ont intégré, quel message lancez-vous aux opérateurs privés maliens pour rallier Albayrak ?
O.S : Les conditions opérationnelles du port sont très importantes, notamment la sûreté, la réception et le stationnement des camions, l’hébergement des chauffeurs. Que le Mali exploite pleinement son port à travers nous car quand les autres pays l’ont éloigné via les sanctions régionales, nous sommes restés avec nos frères maliens.
Pour clore, je rappelle qu’à travers nos investissements et notre discipline, nous avons remporté à deux reprises “le prix de l’Entreprise Privée la plus performante et la plus compétitive dans le secteur portuaire en Afrique de l’Ouest”. Idem pour le prix du port Intelligent obtenu cette année, en Allemagne, au Global Smarts Ports Summit, qui vise à promouvoir la transformation numérique dans le secteur portuaire.
Propos recueillis par I. KEITA